Le cabinet de sécurité israélien a approuvé un cessez-le-feu avec le Hamas, prévu pour débuter dimanche. Ce cessez-le-feu de 42 jours inclut la libération de 33 otages contre des prisonniers palestiniens. Les négociations se poursuivent sur les modalités de l’accord, tandis que des tensions internes en Israël menacent la coalition gouvernementale. La situation humanitaire à Gaza reste critique, avec un besoin urgent d’aide, alors que le passage de Rafah pourrait rouvrir pour acheminer des secours.
Le cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert à un cessez-le-feu avec le Hamas. Actuellement, des réunions gouvernementales sont en cours. Quand débutera cette trêve ? Quelles seront les conditions de libération des otages ? Quelle est la viabilité de cet accord ? Voici un aperçu détaillé.
Depuis plus d’un an, la guerre fait rage dans la bande de Gaza, causant la mort de dizaines de milliers de personnes et laissant la région en ruines. Ce conflit a engendré des répercussions majeures au sein du Moyen-Orient.
Un cessez-le-feu temporaire semble désormais à portée de main. Le cabinet de sécurité israélien a approuvé un accord avec le Hamas pour instaurer une trêve dans la bande de Gaza, tout en prévoyant un échange d’otages contre des prisonniers palestiniens. L’approbation finale du gouvernement israélien est encore en cours de discussion.
Les prochaines étapes à suivre
Le cessez-le-feu est prévu pour débuter dimanche à 11h15, heure allemande. Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanjahu, a également annoncé que la libération des premiers otages est attendue le même jour, possiblement à 15h00, heure allemande.
Selon des sources proches du Hamas, la Croix-Rouge devrait organiser l’accueil des libérés, avec l’assistance d’équipes égyptiennes et qataries, ce qui se ferait probablement dimanche soir. Les otages seraient ensuite transférés en Égypte avant d’être remis aux autorités israéliennes, qui s’occuperaient également de leur santé.
Pour commencer, 33 otages devraient être relâchés. Quelles autres informations avons-nous ?
Les termes de l’accord
L’accord entre Israël et le Hamas se déroule en plusieurs phases. Le cessez-le-feu, qui devrait durer 42 jours, prévoit la libération de 33 des 98 otages toujours détenus par le Hamas. En retour, des centaines de prisonniers palestiniens seraient libérés des prisons israéliennes. De plus, l’armée israélienne est censée se retirer des zones densément peuplées de la bande de Gaza.
Durant cette phase initiale, les deux parties négocieront les détails des étapes ultérieures, qui incluront le retrait complet des forces israéliennes, la libération des derniers otages, ainsi qu’une autonomie pour les Palestiniens dans la bande de Gaza. Si un consensus n’est pas atteint, le conflit pourrait reprendre.
Les risques de l’accord
Des voix s’élèvent au sein du gouvernement israélien contre l’accord. Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, a menacé de quitter le gouvernement si le cessez-le-feu était mis en œuvre. Si des alliés se joignent à lui, la coalition pourrait être menacée. En réponse, l’opposition, menée par Jair Lapid, a proposé son soutien, son parti Yesh Atid étant disposé à collaborer avec Netanjahu si nécessaire.
Les opposants à l’accord pourraient également recourir à des actions judiciaires. Selon la législation israélienne, les proches des victimes du terrorisme peuvent s’opposer à la libération de certains prisonniers palestiniens, avec un délai de 24 heures pour déposer une telle requête auprès de la Cour suprême. Toutefois, il est anticipé que les juges ne s’opposent pas à la décision gouvernementale.
La viabilité de l’accord
L’accord repose sur des bases fragiles, surtout compte tenu des promesses de destruction mutuelle entre le gouvernement israélien et le Hamas. La profonde méfiance qui les sépare soulève des incertitudes quant à la capacité de chaque partie à respecter les termes convenus dans les semaines à venir, et les interprétations des clauses pourraient varier.
Les analystes avertissent que, suite à la première phase du cessez-le-feu, les combats pourraient reprendre, d’autant plus que des factions des deux côtés souhaitent poursuivre les hostilités. Cependant, un grand désir de paix émerge parmi la population civile palestinienne et israélienne, qui espère la fin de 15 mois de guerre.
Cet accord entre Israël et le Hamas, bien qu’incertain, présente des opportunités, selon les experts en affaires du Moyen-Orient.
Informations sur les otages
Parmi les 33 otages qui seront libérés au cours de la première phase de l’accord, on trouve des femmes, y compris des soldates, ainsi que deux enfants de moins de cinq ans, des personnes âgées et malades. Des rapports indiquent également que deux Israéliens, retenus en bande de Gaza depuis plus de dix ans, figurent parmi les libérés.
Il reste à déterminer combien des otages enlevés le 7 octobre 2023 sont encore en vie. Les hôpitaux israéliens se préparent à accueillir des otages qui pourraient être traumatisés, malades ou blessés. Selon le plan, le 16ème jour du cessez-le-feu, des négociations pour la deuxième phase, incluant la libération d’autres otages, devraient commencer.
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Une aide humanitaire supplémentaire pour Gaza ?
C’est l’espoir partagé par les civils et les organisations humanitaires qui cherchent à accéder à la bande de Gaza, bloquée par Israël. Le point de passage stratégique de Rafah, fermé depuis huit mois, pourrait bientôt rouvrir, des préparatifs étant en cours selon des sources de sécurité égyptiennes. Des travaux sont en cours pour restaurer les installations, les routes et les bâtiments au point de passage, et des dizaines de camions sont déjà positionnés pour acheminer de l’aide dès son ouverture.
La situation humanitaire dans la bande de Gaza est critique. Plus de 90 % de la population palestinienne souffre de malnutrition, selon les Nations Unies, et il y a un manque d’eau, de refuges d’urgence, de médicaments et de produits de première nécessité. Selon divers médias, l’accord pourrait permettre l’entrée de 600 camions d’aide dans la région dès que le passage sera rouvert.