À un dieu inconnu de John Steinbeck


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« To a God Unknown » est ma première lecture par Steinbeck. Je possédais une ancienne édition de Les raisins de la colère, mais je me souviens avoir commencé à le lire et m’être perdu dans tant de descriptions. La description est précisément ce qui a si bien fonctionné dans ce livre. Le titre est une merveille, et le livre tourne autour de sa symbologie avec une grâce admirable. Le scénario est assez simple : des terres sur la côte ouest sont cédées et Joseph Wayne, qui a toujours rêvé de posséder quelque chose à lui, fait ses adieux à son père mourant et s’en va.

Le livre est plein d’émotion, d’intuition et de superstition, et je crois que les personnages principaux ne se pardonne jamais vraiment d’être parti si brusquement, quand son modèle, le père, lui avait dit que sa mort était proche et qu’il le suivrait alors dans esprit jusqu’à sa nouvelle maison.

La nouvelle terre est sauvage et inconnue (un peu comme ses dieux), et Steinbeck la dépeint d’une manière qui nous apporte l’odeur du laurier, de la terre humide, de la fourrure animale, tandis que notre audition est visitée par le rythme des animaux, l’eau jaillit sur les rochers, et le grondement des coyotes, le grésillement de la porte des écuries, etc. Côté décor, le livre est quadridimensionnel. J’ai été surpris par la profondeur de l’humanité dans chaque réaction de ce peuple. Joseph finit par rassembler ses frères, dès qu’ils entendent parler de sa prospérité ; Burton et sa femme, Jennie, viennent avec Thomas et sa prol, Rama et les enfants, vivre côte à côte avec lui.

Joseph est le frère qui propose plus de couches. Il est un mélange d’acceptation, d’enthousiasme, de spiritualité et enfin de désespoir. Le tout de manière homogène, donc bien que sa vie soit connectée à celle de la Terre, il accepte facilement les croyances des autres et il les comprend. Contrairement à d’autres autour de lui, qui s’offusquent envers ceux qui diffèrent d’eux, Joseph aime et respecte la terre, et fait des compromis pour la protéger de toute menace – qui, pour l’effet, représentent les années cycliques de sécheresse, rappelées avec angoisse par les habitants. de Nuestra Señora. Il y a des Indiens, des Portugais et des Mexicains qui vivent dans les environs. Les premiers croient aux rites de la terre : sacrifices, danses et cadeaux. Le deuxième et le troisième sont profondément catholiques, et doivent donc au Père Angelo leur salut spirituel. La famille Wayne est protestante, et Burton, le plus religieux des trois frères, se sent mal à l’aise sur cette terre qui lui apparaît comme hérédique et consacrée au diable. D’un autre côté, Thomas, qui est en fait plus grossier, a un lien unique avec les animaux. Il les respecte, les apprivoise et leur inflige douleur et mort comme si son âme et la leur ne faisaient qu’un. Il n’est pas aussi introspectif que Joseph, mais il est tout aussi réflexif et cultive des croyances profondes. C’est le frère dont la religiosité est conservatrice, mais son esprit va plus loin que le Burton de son frère – dont les idées ne peuvent pas s’écarter beaucoup des Écritures.

Joseph, excité par la perspective d’une vie prospère, regarde autour de lui et voit ses animaux se reproduire, la nature en extase, le soleil et les pluies en harmonie, et il se convainc qu’une telle richesse vient de la bénédiction de son père, quel esprit serait présent dans les branches d’un vieux chêne. Il demande conseil à ce chêne, revenant chaque fois qu’il veut partager quelque chose qui peut sembler ridicule à ses égaux. La spiritualité apparaît comme quelque chose d’intime, dont l’avantage est de nous faire sentir bien dans le monde, et ses rites n’ont pas besoin d’être imposés à ceux qui nous entourent. Il est également compréhensible que briser ses croyances, simplement parce qu’elles semblent illogiques, provoque une détresse majeure. Joseph, satisfait de lui-même, accepte même d’organiser une fête pour honorer la fertilité de sa terre, à laquelle il invite le père Angelo. Le prêtre célèbre une messe et place les images de Notre-Dame et du Christ dans l’autel, pour être adoré. Cela dérange son frère Burton, qui prédit la disgrâce sortant de l’idolâtrie et des rites païens. À mon avis, Burton a peur. Il croit en un Dieu vengeur et colérique, pas si tolérant, et il a l’impression que son frère les expose tous à une punition imméritée.


C’est un long et lent processus pour un humain de mourir. Nous tuons une vache, et elle est morte dès que la viande est mangée, mais la vie d’un homme meurt comme meurt une agitation dans une mare immobile, par petites vagues, s’étendant et repoussant vers le calme.

La beauté du récit vient des représentations puéril de la nature, et comment elle apparaît comme parfois simple, parfois incompréhensible. Cela repose principalement sur le fait que l’univers signifie des choses différentes pour chaque personnage et que chacun est fidèle à ce qui le maintient calme : ainsi, comme Joseph a besoin du chêne pour se sentir en sécurité, Thomas utilise les animaux dans le même sens et Burton cherche du réconfort. dans les écritures et les camps religieux. D’autres ont besoin d’être recouverts de peau d’animal et de danser sur la boue, voire de s’y rouler, pour montrer leur gratitude à propos de la pluie à venir. Et d’autres pensent qu’ils doivent sacrifier une créature à chaque coucher de soleil, pour que sa terre continue à être fertile. Dieu est quelque chose de différent pour chacun d’eux, et l’incompréhension de l’autre jette des ombres sur leur existence.

L’idée principale – à laquelle je suis d’accord – est que Dieu est une entité personnelle pour chacun de nous, et vous pouvez le trouver dans tout ce qui vous apporte confort et paix, sans avoir besoin d’une explication logique. Un beau traité sur la tolérance religieuse, à une époque où être différent est une menace. Si nous sommes capables de reconnaître à quel point la relation entre chaque être et l’univers est intime, peut-être que le bien-être spirituel peut être atteint par tout le monde.

Je complimente également le trait intemporel de ce livre, écrit en 1933 et si contemporain, ainsi que la féminité qui vient de sa nature en splendeur, et la tendresse entre les hommes de Steinbeck et leurs femmes bien-aimées.

J’ai hâte de relire cet auteur.
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TP

« A Um Deus Desconhecido » é a minha estreia com Steinbeck. Tinha uma edição antiga de Comme Vinhas da Ira, mas lembro-me de começar a ler e de ficar perdida em tanta descrição. A descrição é, precisamente, aquilo que me prendeu de modo tão eficaz a este livro. O título é delicioso, eo livro dança em redor da sua simbologia com uma graciosidade admirável.

O enredo é relativamente simples: estão a dar terras na costa Este e Joseph Wayne, que semper sonhou em possuir algo de seu, despede-se do pai, quase um moribundo, e parte. Contudo o livro está prenhe de emotividade, de intuição e de superstição, e creio que a personagem principal não se perdoa por ter partido de modo tão impaciente, quando o seu modelo, o pai, lhe garante que pouco falta para morrer, e que então poderia acompanhá-lo em espírito até ao seu novo lar.

O novo território é quase selvagem, e Steinbeck descreve-o de modo a que nos chega aos sentidos o parfum dos loureiros, da terra húmida, do pêlo das vacas e dos cavalos, enquanto a audição acompanha os cascos das bestas em trote, os cur de água em confronto com as pedras, o uivo dos coiotes, a porta do celeiro que range. Em termos de cenário, o livro é a quattro dimensões.

Surpreendeu-me também a profunda humanidade em cada reacção destas pessoas, porque, em breve, ao dar notícias da sua prosperidade aos irm os, Burton ea esposa, Jennie, e Thomas ea respectiva, Rama, juntam-se a-lhe sua horda de filhos. Joseph é o que nos oferece mais camadas, é uma mescla de aceitação, entusiasmo, desalento, espiritualidade e depois desalento. Tudo de modo homogéneo, apesar de q sua vida estar ligada à da sua terra, aceita com facilidade as crenças dos outros e entende-as. Ao contrário dos que o rodeiam, que se melindram com os diferentes.

Joseph ama e respeita a terra, comprometendo-se a protegê-la de qualquer ameaça – que, para o efeito, são os anos de seca cíclicos, narrados com dissabor pelos homens da população local, Nuestra Señora. Andam por ali índios, portugais et mexicains. Os primeiros têm crenças ligadas aos ritos da terra: sacrifícios, danças e oferendas, clareiras sagradas onde grandes rochedos cobertos de musgo convidam as grávidas à reflexão. Os segundos e os terceiros são profundamente católicos, e devem ao Padre Ângelo a sua salvação espiritual. O clã Wayne é protestante, pelo que Burton, o mais religioso dos irmãos, se sente desenraizado naquela terra, que desde o início lhe parece herege e devota ao demónio. Por outro lado, Thomas, mais grossier, tem uma relação única com os animais. Respeita-os, domestica-os, inflinge-lhes a dor ea morte como se a sua alma fosse uma só com a deles. Não é tão reflexivo quanto Joseph, mas é igualmente introspectivo e de valores profundos. É o irmão cuja religiosidade é conservadora, mas a mente alcança um pouco além das escrituras.

E depois Joseph, que, no ímpeto de se ver feliz e perante uma tal promessa de prosperidade, olha em redor e vê os animais a reproduzirem-se, a natureza em êxtase, o sol e as chuvas em harmonia, e convence-se que tanta bonança advém da bênção do seu pai, cujo espírito estaria presente nos ramos de um velho carvalho. Junto do carvalho busca conselho, regressando semper que necessita de partilhar algo que, aos outros, poderia soar ridículo. Entende-se assim como a espiritualidade é algo de íntimo, e que se a sua vantagem é a de nos fazer sentir bem com o mundo, então os seus ritos não devem ser impostos a quem nos rodeia. Entende-se também quão destabilizador é, que alguém nos rache as crenças ao meio, só porque lhe parece desenxabidas. Joseph, de bem consigo mesmo, acaba inclusive por permitir que se celebre uma festa em honra da fertilidade do local, para a qual convida o padre Ângelo, que celebra missa e traz as imagens de Nossa Senhora e de Cristo para o autel improvisado. Isto transtorna o seu irmão Burton, que profetiza que toda aquela idolatria e paganismo acabarão por levá-los à desgraça. Na minha óptica, Burton tem receio. Crê num Deus vingativo e colérico, pouco tolerante, e sente que o irmão está a expô-los a todos a um castigo imerecido.


A morte de um humano é um processo longo e demorado. Matamos uma vaca, ea mesma está morta assim que a carne seja comida, mas a vida de um homem morre como uma comoção numa poça tranquila, em pequenas ondas, expandindo-se e regressando à imobilidade.

Une beleza da narrativa consiste nas descrições pueris da natureza, e de como a mesma ora é simples, ora é incompreensível. Mas réside, sobretudo, no modo como o universo significa coisas tão diferentes para cada personagem, e cada um é devoto àquilo que o tranquiliza, sendo que Joseph precisa da árvore para se sentir seguro, Thomas dos animais e Burton das escrituras e reliza . Há ainda quem precisa de se cobrir de peles de animais para ir festejar as chuvas, e se rebole na lama para o mesmo efeito. E depois há quem sinta que deve sacrificar a cada pôr do sol uma criatura diferente, para que na sua terra se multipliquem as sementes ea humidade a mantenha fértil. Deus é algo diferente para cada um deles, ea incompreensão por parte dos outros lança sombras sobre a existência de cada um.

A ideia geral – e que corroboro – é que Deus é uma entidade pessoal para cada um de nós, e podemos encontrá-lo naquilo que nos traz conforto e paz, sem que exista uma explicação lógica. Um belo tratado sobre tolerância religiosa, numa altura em que o diferente voltou a significar ameaça. Se formos capazes de reconhecer a intimidade premente entre cada um eo universo, talvez o bem-estar espiritual chegue a todos.

Um elogio ainda ao évidente carácter intemporal do livro, escrito em 1933 e tão contemporâneo, bem como to feminilidade que brota desta natureza em esplendor, e à ternura e entendimento entre os homens de Steinbeck ea mulher amada.

Mal posso esperar por voltar a ler o autor.
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Nota pessoal: Presente de S. Bentes



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