dimanche, décembre 22, 2024

Le taux de femmes et de filles autochtones tuées est six fois plus élevé que celui des non-Autochtones, selon StatCan

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OTTAWA — Un nouveau rapport de Statistique Canada révèle que les homicides de femmes et de filles autochtones sont moins susceptibles de donner lieu aux accusations de meurtre les plus graves que les cas dans lesquels les victimes n’étaient pas autochtones.

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L’étude, publiée mercredi, a examiné la façon dont les homicides de femmes et de filles autochtones ont évolué dans le système judiciaire et comment les résultats de ces cas se comparent à ceux des femmes et des filles non autochtones.

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Entre 2009 et 2021, plus de la moitié des causes impliquant des femmes et des filles non autochtones ont donné lieu à des accusations de meurtre au premier degré.

Mais lorsque la victime était autochtone, la police portait ou recommandait cette accusation deux fois moins souvent. Les infractions moins graves, soit le meurtre au deuxième degré et l’homicide involontaire coupable, étaient plus courantes.

Au cours de cette période, selon StatCan, les femmes et les filles autochtones ont été tuées à un taux six fois plus élevé que celui des femmes et des filles non autochtones.

La publication du rapport a coïncidé avec la Journée des Sœurs par l’esprit et la Journée nationale d’action pour les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA+ autochtones disparues et assassinées.

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2SLGBTQQIA+ fait référence aux personnes bispirituelles, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer, en questionnement, intersexes, asexuelles et autres orientations et genres sexuels.

Les organisations de défense ont utilisé cette journée comme un cri de ralliement pour sensibiliser à la violence envers ces groupes et comme un appel à l’action pour améliorer leur sécurité.

L’étude de StatCan indique que 87 pour cent des homicides de femmes et de filles autochtones entre 2009 et 2021 ont été résolus, comparativement à 90 pour cent des cas où la victime était une femme ou une fille non autochtone.

Les deux catégories avaient le même taux de condamnation de 55 pour cent.

Le rapport indique également que la plupart des femmes et des filles autochtones ont été tuées par quelqu’un qu’elles connaissaient, et que les accusés dans la plupart des cas étaient également autochtones.

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En 2019, le gouvernement fédéral a publié le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, qui comprenait 231 appels à la justice.

Deux ans plus tard, le gouvernement a publié un plan d’action national visant à répondre à ces appels.

L’Association des femmes autochtones du Canada a suivi la performance annuelle du gouvernement dans la mise en œuvre du plan et a qualifié les progrès d’Ottawa d’« échec » dans son plus récent rapport.

Peu des actions promises ont été réalisées, tandis que d’autres ont connu des « progrès marginaux » ou sont restées intactes, indique le rapport de juin 2023.

Dans une déclaration conjointe mercredi, le ministre des Relations Couronne-Autochtones Gary Anandasangaree, le ministre des Affaires du Nord Dan Vandal, la ministre des Services aux Autochtones Patty Hajdu et la ministre des Femmes, de l’Égalité des genres et de la Jeunesse du Canada Marci Ien ont promis d’améliorer la situation.

« Pour toutes les familles, les survivants et les communautés qui vivent avec la perte de leurs proches disparus ou assassinés, nous devons faire mieux, et nous ferons mieux. »

S’adressant aux journalistes mercredi matin au sujet du rapport de StatCan, Anandasangaree a déclaré qu’il existe des problèmes de racisme systémique au sein du système de justice pénale.

« Il y a certainement beaucoup de travail à faire et je ne pense pas que le rapport d’aujourd’hui devrait être choquant. Cela fait malheureusement partie de l’héritage colonial que nous essayons de démêler.»

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