Ford arrête la construction d’une usine de batteries pour véhicules électriques dans le Michigan alors que les grèves se poursuivent

Ford a annoncé lundi qu’il suspendait la construction d’une usine de batteries pour véhicules électriques dans le Michigan. Le constructeur automobile n’a pas précisé les raisons exactes de la fermeture alors que les grèves des Travailleurs unis de l’automobile (UAW) se poursuivent. Cependant, il a déclaré (via Le New York Times) qu’il « suspendait les travaux et limitait les dépenses de construction sur le projet Marshall jusqu’à ce que nous soyons sûrs de notre capacité à exploiter l’usine de manière compétitive ».

L’usine a été créée plus tôt cette année pour produire des technologies de batteries sous licence de la société chinoise Contemporary Amperex Technology Co (CATL). On ne sait pas encore si la suspension est temporaire ou permanente.

La nouvelle est intervenue avant le voyage du président Biden dans le Michigan mardi pour protester aux côtés des piquets de grève. Ford n’a pas précisé si sa décision était liée aux grèves. La grève de l’UAW contre les trois grands constructeurs automobiles s’est étendue à 38 sites dans 20 États la semaine dernière.

L’usine de 3,5 milliards de dollars, dont l’ouverture est prévue en 2026, devrait produire des batteries au lithium-fer-phosphate pour véhicules électriques, créant ainsi des emplois pour au moins 2 500 travailleurs de l’automobile et stimulant la production nationale de batteries pour véhicules électriques. Cependant, le projet est entouré d’incertitudes alors que l’administration Biden évalue les réglementations qui pourraient empêcher les entreprises américaines de travailler avec certaines entreprises chinoises.

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L’UAW a déjà attribué le mérite à Ford d’avoir apporté plus de concessions à la table des négociations pendant la grève que GM ou Stellantis, allant jusqu’à épargner à Ford les récentes extensions du débrayage. Le syndicat réclame des augmentations de salaire, une semaine de travail plus courte, une protection contre l’inflation et d’autres concessions pour les travailleurs. Dans une interview ce mois-ci, le PDG de Ford, Jim Farley, a affirmé que répondre aux revendications du syndicat « obligerait Ford à abandonner ses investissements dans les véhicules électriques ».

Le président de l’UAW, Shawn Fain, a décrit la fermeture de Ford comme « une menace honteuse et à peine voilée de la part de Ford de supprimer des emplois ». Il posté sur X (anciennement Twitter) lundi, « La fermeture de 65 usines au cours des 20 dernières années n’était pas suffisante pour les Trois Grands, maintenant ils veulent nous menacer de fermer des usines qui ne sont même pas encore ouvertes. Nous demandons simplement une transition juste vers les véhicules électriques et Ford redouble d’efforts pour niveler par le bas. »

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