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Même si on en entend rarement parler, le Canada est un leader mondial dans la réduction de l’utilisation du charbon pour produire de l’électricité, la plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie sur la planète.
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Oubliez la soi-disant « bombe à carbone » des sables bitumineux du Canada, une cible favorite du ministre de l’Environnement Steven Guilbeault et d’autres radicaux environnementaux.
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Les sables bitumineux génèrent 0,1 % des émissions mondiales, et l’ensemble du secteur pétrolier et gazier du Canada, 0,3 %.
Les émissions du Canada provenant de toutes les sources d’énergie industrielles, soit 1,5 % du total mondial, sont trop faibles pour avoir un impact réel sur le changement climatique, comme l’a signalé le directeur parlementaire du budget du Canada, Yves Giroux.
En 2012, les climatologues canadiens Andrew Weaver — auteur principal du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU et ancien chef du Parti vert de la Colombie-Britannique — et son collègue Neil Swart ont publié une recherche dans Nature Climate Change concluant que même s’il était important de réduire les émissions issue du pétrole, y compris des sables bitumineux, la véritable bombe à carbone mondiale est le charbon.
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Les milliers de centrales électriques au charbon constituent la principale source d’augmentation des émissions à l’échelle mondiale. Des pays comme la Chine, le plus grand émetteur mondial, délivrent des permis pour construire l’équivalent de deux grandes centrales électriques au charbon par semaine.
Si le reste du monde était aussi efficace que le Canada pour produire de l’électricité sans brûler du charbon – le combustible fossile le plus émetteur de carbone – le problème mondial de l’augmentation des émissions serait résolu.
La raison en est que nous produisons seulement 5,7 % de notre électricité à partir de centrales électriques au charbon et que nous les supprimons progressivement.
À titre de comparaison, en Australie, c’est 75 %, en Chine près de 60 %, en Corée du Sud plus de 40 %, en Allemagne plus de 30 %, aux États-Unis 20 % et en Russie 18 %.
Depuis 2005 – année de référence du gouvernement Trudeau pour établir ses objectifs de réduction des émissions – les émissions du secteur électrique canadien ont chuté de 117,6 millions de tonnes par an à 51,7 millions de tonnes en 2021, dernière année pour laquelle des données gouvernementales sont disponibles.
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Cela représente 56 % de moins que les émissions de 2005, ce qui dépasse de loin l’objectif du gouvernement libéral pour 2030, soit 40 % de moins qu’en 2005.
Par habitant, les émissions du Canada provenant du charbon étaient de 0,79 tonne l’année dernière, selon un groupe de réflexion indépendant sur l’énergie mondiale. Ember-climate.org.
Cela se compare à 4,14 tonnes en Australie ; 3,1 tonnes en Chine ; 3,27 tonnes en Corée du Sud ; 1,77 tonnes en Allemagne ; 2,02 tonnes aux États-Unis et 1,01 tonnes en Russie.
Le Canada est également bien en dessous de la moyenne mondiale de 1,06 tonne par habitant.
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Les faibles émissions de charbon s’expliquent par le fait que l’énergie hydroélectrique et nucléaire, sans émissions, est une source majeure de production d’électricité au Canada.
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Les militants pour le climat s’en moquent en soulignant que les émissions de charbon du Canada sont faibles en raison d’un accident géographique : nous vivons dans un pays doté d’abondantes ressources hydroélectriques pour produire de l’électricité.
Bien sûr, c’est l’argument qu’ils évitent d’utiliser lorsqu’ils se plaignent que le Canada figure parmi les plus grands émetteurs industriels par habitant, toutes sources d’énergie confondues.
Sauf que c’est aussi un accident de géographie : nous vivons dans le deuxième pays le plus grand et le plus froid du monde, avec une population relativement petite.
Ce n’est pas parce que tout le monde a un puits de pétrole dans son jardin.
La façon la plus efficace pour le Canada de contribuer à réduire les émissions mondiales — par opposition aux taxes sur le carbone — serait d’exporter nos vastes ressources de gaz naturel, dont l’intensité en carbone est deux fois inférieure à celle du charbon, vers les marchés internationaux, remplaçant ainsi l’électricité produite au charbon et libérant l’Europe du sa dépendance au gaz naturel fourni par le dictateur russe Vladimir Poutine.
Mais à cause des politiques du gouvernement Trudeau, nous ne sommes même pas dans le jeu.
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