« LaRoy » de Shane Atkinson, un thriller policier mêlé de comédie noire, a remporté trois prix majeurs lors de la 49e édition du Festival du cinéma américain de Deauville.
Le film, qui marque le premier long métrage d’Atkinson et met en valeur les influences des frères Coen, a remporté le Grand Prix, le Prix du public et le Prix de la critique. Il met en vedette John Magaro dans le rôle de Ray, qui décide de se suicider après avoir découvert que sa femme le trompait. Mais juste avant qu’il n’appuie sur la gâchette, un inconnu le prend pour un tueur à gages à bas loyer. Le film a été produit par la société cannoise Adastra Films et a été acquis par un distributeur français, ARP Selection, lors du Festival de Deauville. Il a déjà ouvert ses portes au Tribeca Film Festival.
Le prix du jury a quant à lui été partagé par deux films, « The Sweet East » de Sean Price Williams et « Fremont » du réalisateur d’origine iranienne Babak Jalali. « The Sweet East » marque le premier long métrage de Price, un cinéaste bien établi dont les crédits incluent « Good Time ». Le film raconte l’histoire d’une lycéenne (Talia Ryder) qui s’enfuit lors d’un voyage scolaire et prend la route. Il a été présenté en première mondiale à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes.
« Fremont », quant à lui, est un film en noir et blanc qui raconte l’histoire de Donya, une jeune femme travaillant dans une usine chinoise de biscuits de fortune dans la baie de San Francisco. Dans son discours à Deauville, Jalali a rendu hommage à la véritable performance d’Anita Wali Zada, une vraie réfugiée afghane, qui n’avait jamais joué auparavant et qui joue aux côtés de Jeremy Allen White. Le film s’est incliné à Sundance et est représenté par Memento International.
Le jury du concours de cette année était présidé par le célèbre acteur-réalisateur français Guillaume Canet et comprenait la scénariste et romancière Anne Berest, les cinéastes Stéphane Bak, Laure de Clermont-Tonnerre et Alexandre Aja, les acteurs Marina Hands et Rebecca Marder, la compositrice-chanteuse Yodelice et la scénariste-réalisatrice Léa Mysius.
« The Sweet East » a également remporté le Prix Révélation décerné par un jury distinct présidé par Mélanie Thierry. La compétition, dirigée par le directeur artistique Bruno Barde, comprenait neuf premiers longs métrages. La programmation comprenait, entre autres, « The Graduates » de Hannah Peterson, le premier long métrage de Joanna Arnow « The Feeling That the Time for Doing Something Has Passed » et « Manodrome » de John Trengove avec Jesse Eisenberg et Adrien Brody.
Le Prix d’Ornano-Valenti, qui récompense un film francophone projeté à Deauville, a été décerné à « Tout pour jouer » de Delphine Deloget, un drame déchirant mettant en vedette Virginie Efira dans le rôle d’une mère célibataire dont le monde s’effondre après la mort de son fils. placé dans une famille d’accueil. Le film met également en vedette Félix Lefebvre et Arieh Worthalter.
Si les acteurs américains n’ont pas assisté au festival en raison de la grève de la SAG-AFTRA, tous les réalisateurs en compétition, sauf deux, se sont présentés au festival normand. Todd Haynes était également présent à la projection de gala de « May December » aux côtés de ses productrices Christine Vachon et Sophie Mas, et a prononcé un discours pour rendre hommage à Natalie Portman, lauréate de Deauville.