Le projet de véhicule de surveillance de l’Armée canadienne coûte 533 millions de dollars avec des années de retard

Le projet LRSS remplace la flotte existante de l’armée de 141 véhicules de surveillance Coyote

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Un projet de 533 millions de dollars visant à fournir à l’Armée canadienne un véhicule blindé de surveillance et de reconnaissance de haute technologie accuse des années de retard et souffre de multiples lacunes, selon des documents obtenus par ce journal.

Le premier des nouveaux véhicules devait être livré d’ici décembre 2016.

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Mercredi, cependant, la Défense nationale a annoncé que les cinq premiers commandés dans le cadre du projet de système de reconnaissance et de surveillance de véhicules blindés légers (LRSS) venaient tout juste d’être transportés vers une base militaire québécoise au Québec. Ils devraient être livrés à l’Armée canadienne pour des tests cet automne.

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Il faudra attendre l’été 2025 avant que tous les nouveaux véhicules soient opérationnels, a souligné la Défense nationale dans une déclaration à ce journal.

Mais d’autres problèmes pourraient se profiler à l’horizon pour le projet.

Des officiers de l’Armée canadienne ont informé les responsables de l’industrie lors d’une réunion le 3 avril à Ottawa que le projet LRSS était confronté à un « risque technique élevé ».

« De multiples déficiences restent sans réponse et non quantifiées », note la présentation obtenue par ce journal.

Le gouvernement conservateur a initialement annoncé en novembre 2014 qu’il avait attribué un contrat à General Dynamics Land Systems Canada à London, en Ontario, pour fournir aux 66 véhicules blindés légers améliorés un nouveau système de reconnaissance et de surveillance.

La livraison des véhicules devait commencer deux ans plus tard, avait alors indiqué le gouvernement fédéral.

Le projet LRSS remplace la flotte existante de l’armée, composée de 141 véhicules de surveillance Coyote. La Défense nationale affirme que le nouvel équipement est composé de « systèmes de surveillance de pointe intégrés à la plateforme du véhicule blindé léger 6.0 ».

Cela fournira un « système de surveillance numérique qui repousse les limites technologiques en termes de détection, de reconnaissance et d’identification ».

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Dans une déclaration à ce journal, la porte-parole de la Défense nationale, Jessica Lamirande, a souligné : « Comme pour tout projet, les échéanciers peuvent changer à mesure que les choses évoluent. »

Les retards dans le projet sont principalement imputables à des problèmes de conception de logiciels et de tests de qualification, a-t-elle ajouté. « Les défis techniques liés à la conception de logiciels et les problèmes émergents lors des tests de qualification devaient être résolus. »

De plus, la Défense nationale a imputé certains retards aux problèmes de chaîne d’approvisionnement liés à la pandémie de COVID-19.

Le projet LRSS était un contrat à fournisseur unique avec General Dynamics Land Systems Canada.

L’entreprise a refusé de commenter, renvoyant les questions à la Défense nationale.

Lors du briefing d’avril destiné aux responsables de l’industrie, des officiers de l’armée ont souligné d’autres problèmes persistants avec le projet LRSS, notamment le fait que le contrat devait prendre fin en 2025 malgré les problèmes techniques des nouveaux véhicules. En outre, les officiers de l’armée ont noté que la flotte Coyote existante ne pourra pas bénéficier d’un soutien technique au-delà de 2025.

Le besoin du LRSS a été identifié par l’armée en 2009, selon les archives de l’Armée canadienne obtenues par ce journal. Le plan initial était de rendre les véhicules opérationnels d’ici 2012, mais cela n’a jamais été réalisé et les retards se sont accumulés.

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En 2019, avant la pandémie, les officiers de l’Armée canadienne prévenaient que les premiers véhicules ne seraient pas opérationnels avant 2020. Cette date est également passée et passée.

Selon le dernier calendrier, les cinq premiers des nouveaux véhicules destinés aux essais sont transportés par semi-remorque à plateau de Londres à Valcartier, au Québec. Ils subiront des tests jusqu’à l’hiver 2024, a indiqué la Défense nationale.

Au cours des 18 prochains mois, les véhicules restants seront livrés de la même manière aux bases des Forces canadiennes de Gagetown, au Nouveau-Brunswick, de Petawawa, en Ontario, de Valcartier et de Montréal.

Les véhicules LRSS sont équipés de suites de capteurs comprenant des capteurs électro-optiques numériques haute définition, des lasers et une navigation inertielle, ainsi qu’un nouveau radar de surveillance au sol. Cela permettra la collecte et le partage d’images en temps réel sur le champ de bataille, selon la Défense nationale. Le système est également censé fournir une capacité de surveillance à longue portée, de jour comme de nuit, dans toutes les conditions météorologiques.

David Pugliese est un journaliste primé qui couvre les Forces canadiennes et les questions militaires au Canada. Pour soutenir son travail, y compris du contenu exclusif réservé aux abonnés, inscrivez-vous ici : ottawacitizen.com/abonnement

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