Le Canada gère 5 des 30 projets commerciaux du monde, mais d’autres pays sont bien en avance sur nous en matière de clarté des politiques
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De James Millar
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Alors que les entreprises attendent que le gouvernement fédéral établisse un échéancier précis pour la mise en place du crédit d’impôt à l’investissement et d’autres outils stratégiques pour soutenir les investissements des industries lourdes canadiennes dans des projets de captage et de stockage du carbone (CSC) de plusieurs milliards de dollars, elles sont pas simplement inactifs sur leurs plans de réduction des émissions.
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Les projets de CSC doivent commencer immédiatement si le Canada veut atteindre ses objectifs ambitieux de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % par rapport aux niveaux de 2005 d’ici 2030 et d’atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050. Pour y parvenir, le plan fédéral actuel de réduction des émissions du Canada prévoit des La capacité de CSC devrait plus que tripler, pour atteindre au moins 15 millions de tonnes par an d’ici 2030. En fait, cela pourrait être faible : les dernières perspectives à long terme de la Régie de l’énergie du Canada ont révélé que pour que le Canada atteigne zéro émission nette d’ici 2050, le CSC national la capacité, y compris les projets d’utilisation du carbone, doit atteindre 60 à 80 millions de tonnes par an d’ici 2050. Elle est d’environ sept millions de tonnes/an aujourd’hui.
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Les principaux acteurs des industries canadiennes fortement émettrices — qui sont d’importants générateurs de PIB et de recettes publiques, emploient des millions de personnes et comprennent des entreprises qui sont au cœur des régimes de retraite et des portefeuilles d’investissement de la plupart des Canadiens — comprennent l’urgence et agissent malgré le manque de clarté quant à l’analyse de rentabilisation du CSC au Canada.
En Alberta, Capital Power devrait se prononcer sur un projet de CSC pour sa centrale de Genesee cet automne. À Edmonton, Heidelberg Materials travaille sur le premier projet de CSC au monde sur une cimenterie et devrait capter le CO2 avant la fin de 2026. De son côté, l’industrie des sables bitumineux dépense déjà des dizaines de millions de dollars pour les évaluations environnementales, au début- étape des travaux d’ingénierie et de l’engagement des parties prenantes qui sont nécessaires pour recevoir les permis de construction de l’un des plus grands projets de CSC au monde – par Pathways Alliance – qui devrait réduire les émissions de CO2 de 10 à 12 millions de tonnes par an d’ici 2030 sur la voie du net- zéro production de pétrole d’ici 2050.
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Le Canada a été un chef de file dans la première génération de développement mondial du CSC, avec cinq des 30 projets commerciaux de CSC en cours dans le monde. Bien que nous produisions moins de 2 % des émissions mondiales de CO2, nous représentons environ 15 % de la capacité mondiale actuelle de CSC et d’utilisation du carbone. Depuis 2000, les projets de CSC au Canada ont stocké en toute sécurité plus de 47 millions de tonnes de CO2, ce qui équivaut à retirer plus de 10 millions de voitures de la circulation.
S’appuyant sur cette expérience de classe mondiale, des dizaines de projets visant à développer des technologies de captage, de pipeline et de stockage du carbone progressent dans un large éventail d’industries, notamment le ciment, l’acier, l’exploitation minière et les engrais, la pétrochimie, le pétrole et le gaz et la production d’hydrogène.
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Les chefs d’entreprise comprennent que la fenêtre se referme rapidement pour que les entreprises s’emparent d’un avantage concurrentiel en fournissant des produits à faible émission de carbone dont le monde continue d’avoir besoin.
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Notre avance en matière d’investissement ne nous met toutefois pas à l’abri de la concurrence, en particulier des États-Unis et d’autres juridictions où l’économie des projets de construction est plus claire. Les lacunes critiques de la politique canadienne de CSC doivent être comblées afin que nous puissions relever le défi de créer une économie diversifiée à faible émission de carbone dans les délais agressifs établis par les cibles climatiques fédérales. Ottawa a agi rapidement lorsqu’il s’agit de soutenir la production de véhicules électriques. L’expansion du CSC devrait être au moins aussi prioritaire.
À l’heure actuelle, la politique fédérale est à l’état d’ébauche. Alors que les officiels se précipitent vers ce qui devrait être une ligne d’arrivée à l’automne, nous, dans l’industrie, gardons espoir que les étoiles s’aligneront afin que nous puissions augmenter notre construction en 2024.
James Millar est président et chef de la direction de l’International CCS Knowledge Centre.
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