Les meilleurs joueurs d’Hollywood travaillent sur un plan pour faire appel à des médiateurs fédéraux pour aider à éviter une grève SAG-AFTRA, avec seulement un jour avant la date limite du contrat.
Un groupe de PDG et de cadres supérieurs, dont le chef de Disney Bob Iger, David Zaslav de Warner Bros. Discovery et Ted Sarandos de Netflix, se sont réunis par conférence téléphonique lundi soir pour discuter de la situation urgente avec SAG-AFTRA sur le point de se mettre en grève dès jeudi. En plus des dirigeants discutant des efforts pour faire appel à un médiateur fédéral, des chefs d’agence de talents, dont Ari Emanuel de WME, Bryan Lourd de CAA et Jeremy Zimmer d’UTA, ont contacté les dirigeants de SAG-AFTRA ces derniers jours pour offrir une assistance qui pourrait conjurer un deuxième arrêt de travail à Hollywood cet été.
L’Alliance des producteurs de films et de télévision, qui représente les grands studios, a demandé l’aide du Service fédéral de médiation et de conciliation. Il n’est pas encore clair si le SAG-AFTRA, qui représente 160 000 membres, sera favorable à l’idée car cela nécessiterait de prolonger ses négociations une deuxième fois.
Le contrat SAG-AFTRA doit actuellement expirer mercredi à minuit PT, et les deux parties restent en désaccord sur une foule de questions, y compris les résidus de streaming, les augmentations des tarifs minimaux et l’intelligence artificielle. Il y a eu relativement peu de progrès ces derniers jours et il semble de plus en plus probable qu’une grève se produise.
Le contrat devait initialement expirer le 30 juin, mais les deux parties ont convenu d’une prolongation de 12 jours.
Une grève SAG-AFTRA mettrait immédiatement fin à toute production cinématographique et télévisuelle qui n’a pas déjà été interrompue par la grève de la Writers Guild of America, qui dure depuis plus de deux mois. L’impact serait particulièrement important à l’étranger, où les sociétés AMPTP ont pu continuer à tourner certaines émissions sans l’implication des scénaristes-producteurs de la WGA.
Lundi, les dirigeants du SAG-AFTRA ont informé les publicistes du divertissement des règles de grève en vue d’un arrêt de travail. Le ton de l’appel a amené de nombreux participants à conclure qu’il faudrait un miracle pour éviter une grève.
SAG-AFTRA a appelé des volontaires pour servir de capitaines de grève, et les membres étaient sur les lignes de piquetage de la WGA mardi pour recevoir une formation des capitaines de la WGA dans plusieurs studios hollywoodiens.
L’administration Biden a récemment dépêché Julie Su, la secrétaire au travail par intérim, pour aider à négocier un accord qui a empêché la fermeture des ports de la côte ouest.
L’espoir du côté de la direction est qu’un médiateur fédéral serait considéré comme un tiers neutre pour aider à faire avancer les parties vers un compromis qui serait plus acceptable pour les membres de la base du syndicat s’il passait par un médiateur.
Des sources proches des négociations disent que les représentants de l’AMPTP et les dirigeants des entreprises membres sont frustrés par ce qu’ils considèrent comme l’intransigeance du SAG-AFTRA. Il y a un fort sentiment qu’une minorité militante au sein du syndicat exerce une influence démesurée sur la stratégie de négociation, sans tenir compte du lourd tribut qu’une grève ferait peser sur les acteurs ainsi que sur d’autres syndicats et une myriade d’entreprises qui misent sur le travail lié à la production.
« Nous négocions avec nous-mêmes et nous n’avançons nulle part », a déclaré la source. « Comment un médiateur peut-il blesser ? »
(Photo : Mark Ruffalo)