La hausse des coûts d’expédition de Trans Mountain suscite la colère des plus grands producteurs de pétrole du Canada

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Certains des plus grands producteurs de pétrole au Canada s’opposent à la hausse potentielle des coûts et des frais pour expédier leur brut sur l’oléoduc Trans Mountain agrandi, ce qui souligne la déception croissante face au projet très attendu.

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BP PLC, Suncor Energy Inc., Canadian Natural Resources Ltd., Cenovus Energy Inc. et PetroChina ont déposé des lettres auprès de la Régie de l’énergie du Canada exprimant leurs inquiétudes quant au montant des dépassements de coûts du projet qu’elles devront payer ainsi que la façon dont le pipeline prévoit de gérer les frais pour les livraisons tardives. Trans Mountain fournira une réponse aux commentaires d’ici vendredi, a indiqué la société par courrier électronique.

L’expansion de Trans Mountain – qui triplera presque la capacité du système à 890 000 barils par jour – était censée fournir un moyen rapide et relativement bon marché de vendre du brut canadien sur les marchés asiatiques via des terminaux d’expédition près de Vancouver, brisant la dépendance des producteurs vis-à-vis des raffineurs américains. Mais l’opposition environnementale et les défis de la construction ont retardé la ligne et augmenté ses coûts. Les péages plus élevés qui en résultent pourraient faire de Trans Mountain un moyen plus coûteux d’atteindre les acheteurs asiatiques que le transport par la côte américaine du golfe.

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Le prix du pipeline est passé à près de 31 milliards de dollars, soit plus que quintuplé depuis sa première proposition il y a plus de dix ans. Les producteurs qui ont signé des contrats pour expédier sur la ligne sont tenus de payer environ 20 à 30 % de l’augmentation des coûts via des péages plus élevés. Ces coûts dits non plafonnés sont passés de 1,77 milliard de dollars en 2017 à 9,09 milliards de dollars.

Les droits fixes totaux pour l’expédition sur toute la longueur du conduit d’Edmonton au terminal maritime de Westridge varient de 9,54 $ à 11,46 $ le baril, selon le nombre d’années d’engagement des expéditeurs sur la ligne.

Trans Mountain a demandé à l’organisme de réglementation d’approuver ses droits provisoires proposés d’ici le 14 septembre, mais n’a pas fourni de date de début précise pour le projet. En règle générale, les nouveaux droits d’un pipeline sont approuvés seulement 30 jours avant le début du service.

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Trans Mountain n’a pas fourni aux producteurs « d’informations substantielles ou détaillées » concernant les coûts non plafonnés, ce qui rend difficile pour eux de dire si les dépenses ont été correctement affectées à la partie que les expéditeurs doivent payer et si elles sont « justes et raisonnables ». Canadian Natural Resources a déclaré dans sa lettre au régulateur.

« Le niveau d’augmentation proposée des péages aura un impact négatif sur les revenus nets obtenus par les producteurs canadiens et pourrait avoir un impact négatif et important sur la compétitivité globale de l’industrie pétrolière canadienne et sur l’intérêt public », a déclaré CNRL.

Les entreprises s’opposent également à l’importance des frais pour les expéditions tardives, appelées frais de surestaries, ainsi qu’aux dispositions qui permettraient au pipeline de retarder les expéditions et donc de générer ces frais pour son propre compte.

Bloomberg.com

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