Chercher à réduire les dépenses obligatoires et les heures par semaine de programmation locale
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TORONTO — La branche médias de BCE Inc. demande à l’organisme fédéral de réglementation des télécommunications de renoncer aux exigences en matière de nouvelles locales et de programmation canadienne pour ses stations de télévision, affirmant que ses obligations sont fondées sur des réalités dépassées du marché.
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Dans une demande au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) déposée le 14 juin, Bell Média a demandé à l’organisme de réglementation de supprimer les exigences relatives aux dépenses consacrées aux nouvelles locales et au nombre d’heures par semaine pendant lesquelles les stations sont tenues de diffuser des nouvelles offrant un reflet local dans les principaux et les petits marchés.
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La demande a été déposée le jour même où Bell a annoncé qu’elle supprimait 1 300 postes, fermait ou vendait neuf stations de radio et fermait deux bureaux à l’étranger dans le cadre de plans visant à « adapter considérablement » sa façon de diffuser les informations face à la pression financière croissante.
Dans son dossier, Bell a noté que ses 35 stations de télévision locales sous les marques CTV, CTV Two et Noovo ainsi que trois services de nouvelles télévisées facultatifs – CP24, CTV News Channel et BNN Bloomberg – sont sous pression financière.
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Elle a demandé l’élimination de l’obligation pour les stations de télévision de langue anglaise des marchés métropolitains de diffuser au moins 14 heures de programmation locale par semaine. Au Québec, Bell a également demandé au régulateur d’abolir ses obligations de diffuser au moins cinq heures de programmation locale par semaine à sa station de Montréal.
Parmi les autres demandes, Bell a exhorté le CRTC à permettre à ses stations dans les principaux marchés de ne plus avoir à diffuser au moins six heures de nouvelles hebdomadaires reflétant localement. Pour ses stations non métropolitaines, Bell veut pouvoir diffuser moins de trois heures de nouvelles offrant un reflet local chaque semaine.
Il a également demandé au régulateur de renoncer à l’obligation pour l’entreprise de consacrer 11% des revenus bruts de l’année précédente à l’acquisition ou à l’investissement dans des informations reflétant localement.
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« L’allégement demandé que nous sollicitons nous permettrait de mieux gérer nos obligations réglementaires dans le paysage concurrentiel en évolution de l’industrie canadienne de la radiodiffusion face à la concurrence des entreprises de radiodiffusion de médias numériques », indique la demande.
Le dossier indique que la perte d’exploitation annuelle moyenne de Bell Média s’est élevée à 28,4 millions de dollars entre 2016 et 2019, un chiffre qui a grimpé à 40 millions de dollars l’an dernier alors que les géants du Web ont conquis le marché canadien de la publicité.
Bell a déclaré que la mise en œuvre par le CRTC de la Loi sur la diffusion en ligne a le potentiel de soulager les entreprises de médias grâce à une compensation des géants de la diffusion en ligne, mais qu’elle ne peut pas se permettre d’attendre le résultat des consultations de l’organisme de réglementation sur la législation.
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Il a réitéré bon nombre des préoccupations exprimées la semaine dernière par le directeur juridique et réglementaire de Bell, Robert Malcolmson, au sujet de la législation, qui a reçu la sanction royale en avril et est maintenant en phase de consultation.
Malcolmson a déclaré que le problème principal pour Bell est que le contenu américain populaire n’est pas disponible pour les diffuseurs canadiens parce que les plateformes américaines l’offrent directement aux consommateurs sur leurs services de diffusion en continu internes. Il a exhorté les décideurs à exiger des assurances qui permettraient aux radiodiffuseurs canadiens de payer des entreprises américaines pour diffuser ce contenu.
Le régulateur a commencé ses trois premières consultations sur au moins neuf sur le projet de loi, qui s’étaleront probablement sur plus d’un an.
« Notamment, en l’absence de cet allègement, nous devrons continuer à exploiter ces stations dans un environnement d’incertitude réglementaire importante pendant que la commission s’efforce de mettre en œuvre les directives de politique du projet de loi C-11 », indique la demande.
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« L’industrie de la radiodiffusion traditionnelle est en crise, c’est pourquoi la commission doit agir maintenant et accorder l’allégement réglementaire que nous recherchons. »
Les mises à pied de la semaine dernière comprenaient une réduction de 6 % chez Bell Média. Malcolmson a déclaré à La Presse canadienne que l’entreprise subissait « une consolidation de la collecte (et) de la diffusion de nouvelles » avec « une seule plate-forme de collecte et de diffusion de nouvelles ».
Dans une deuxième demande déposée par Bell le 14 juin, l’entreprise a également demandé au CRTC de réduire son obligation de dépenses en contenu canadien pour les stations de télévision de langue anglaise de 30 % des revenus de l’année précédente à 20 %.
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Il a également demandé de réduire le montant que ses stations de télévision de langue anglaise doivent consacrer chaque année aux émissions d’intérêt national de 7,5 % des revenus de l’année précédente à 5 %.
« La réduction que nous proposons garantira que les diffuseurs seront mieux en mesure de subvenir à leurs besoins et d’être compétitifs », indique le dossier. « Une telle approche peut améliorer les perspectives des diffuseurs en leur permettant de mieux investir à long terme dans les productions canadiennes.
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