Nous devrions tous être féministes Résumé et description du guide d’étude


La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Adichie, Chimamanda Ngozi. Nous devrions tous être féministes. Livres d’ancrage, 2015.

Dans cet essai, l’auteur plaide pour la nécessité d’engager une conversation autour du genre et de se réapproprier le mot « féministe » à travers une série de vignettes tirées principalement de son enfance et de sa vie au Nigeria. Dans une « Introduction », l’auteur explique que l’essai suivant a été adapté d’une conférence publique qu’elle a donnée lors d’une conférence axée sur l’Afrique. Elle note que « le mot féministe, et l’idée de féminisme » a été « limité par des stéréotypes » (3), et s’attendait à ce que son discours soit impopulaire. Néanmoins, l’auteur dit qu’elle a décidé de concentrer son discours sur le féminisme parce qu’elle est passionnée par le sujet et qu’elle espérait entamer une «conversation nécessaire» (4).

L’auteure commence son essai par un souvenir de son amie Okoloma, décédée en 2005 et qui fut la première personne à la qualifier de féministe. L’auteur se souvient que lorsqu’elle avait 14 ans et qu’elle se disputait avec son amie au sujet des livres, Okoloma l’a accusée d’être féministe. L’auteur note qu’Okoloma a dit le mot « féministe » comme on pourrait dire le mot « terroriste ».

L’auteur passe ensuite au souvenir d’une tournée de presse qu’elle effectuait en 2003 au Nigeria au cours de laquelle un homme lui a dit que les féministes sont malheureuses et incapables de trouver des maris. L’auteure décide donc de s’appeler « Happy Feminist » (9). Puis un universitaire nigérian a informé l’auteur que le féminisme était « non-africain » (10). En réponse, l’auteur décide de s’appeler une «féministe africaine heureuse» (10). Tant de gens donnent leur définition du féminisme que finalement l’auteur se décrit comme « une féministe africaine heureuse qui ne déteste pas les hommes et qui aime porter du brillant à lèvres et des talons hauts pour elle-même et pas pour les hommes » (10). L’auteure utilise cet exemple pour montrer l’extraordinaire « bagage » (11) que porte l’étiquette « féministe ».

Le souvenir suivant de l’auteur vient de son enfance à Nsukka, au Nigeria, lorsque le poste de surveillant de classe a été confié à un garçon alors qu’elle avait obtenu le meilleur score au test. L’auteur relie cet incident à un schéma plus large dans lequel il devient apparemment « naturel » de voir des hommes en position de pouvoir.

L’auteur mentionne de nombreux petits incidents à Lagos, qui sont puissamment façonnés par les attentes de la société en matière de genre. Par exemple, l’auteur se souvient d’une fois où elle était sortie avec un ami masculin et le valet a remercié l’homme pour son pourboire au lieu de l’auteur, qui avait été celui qui lui avait donné un pourboire. Le valet avait supposé qu’il était son mari, et tout son argent venait de lui. Pour créer un monde différent, explique l’auteur, il faut partir de la façon dont on élève les enfants, garçons comme filles.

L’auteur souligne ensuite les manières dont les garçons apprennent à rejeter la vulnérabilité, à éviter de montrer leur faiblesse et à associer la masculinité à l’argent. En revanche, les filles apprennent à « se rétrécir, à se faire plus petites » (28), à se marier tout au long de leur carrière professionnelle et à se considérer elles-mêmes et leur sexualité avec honte.

L’auteur note qu’elle aussi essaie toujours de « désapprendre » (38) les normes de genre qu’elle a intériorisées depuis l’enfance, et qu’elle ne sait parfois pas ce que cela signifie pour elle de défaire ces normes de genre. Elle se souvient avoir été angoissée, le premier jour où elle a enseigné un cours d’écriture, sur la tenue à porter et a finalement choisi une tenue masculine sévère qui, espérait-elle, projetterait autorité et pouvoir; au lieu de cela, l’auteur se sentait mal à l’aise et infidèle à elle-même.

L’auteur soutient que nous devons avoir une conversation sur le genre qui ne se contente pas d’absorber le féminisme dans une discussion sur les droits humains et qui soit spécifique aux questions d’injustice de genre. Elle écrit que nous devons tous apprendre à penser et à parler du genre. Elle écrit également que, plutôt que d’opposer les oppressions de classe, de race ou de genre, nous devons garder les conversations à leur sujet distinctes. L’auteur sous-entend alors qu’une conversation sur le genre doit aussi interroger la culture elle-même et même changer la culture si elle ne sert pas la justice de genre.

L’auteur revient à son anecdote d’ouverture sur son amie Okoloma. Après qu’Okoloma l’ait qualifiée de féministe, Adichie, âgée de 14 ans, a recherché la définition dans le dictionnaire et a lu qu’une féministe est quelqu’un qui « croit en l’égalité sociale, politique et économique des sexes » (47). Elle s’est rendu compte que sa grand-mère, qui n’a jamais connu le mot «féministe», en était une, et elle soutient que nous devrions être plus nombreuses à adopter le mot. Enfin, l’auteure donne sa propre définition de « féministe » comme quelqu’un, homme ou femme, qui « dit : ‘Oui, il y a un problème de genre tel qu’il est aujourd’hui, et nous devons le régler, nous devons faire mieux’ » (48 ).



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