Les Canadiens sont beaucoup plus susceptibles de mettre fin à leurs jours par suicide médicalement assisté que les Américains dans les États où c’est légal.
Et les Britanno-Colombiens pourraient mener le monde à diffuser cette forme de mort.
Au Canada, qui a une population plus petite que la Californie, des médecins ou des infirmières praticiennes ont directement mis fin à la vie de 31 664 personnes entre 2016 et 2021. Cela se compare à seulement 3 344 en Californie.
Le bioéthicien de l’Université Memorial, Daryl Pullman, qui fait partie de la faculté de médecine, a déclaré ce mois-ci au Centre d’éthique appliquée de l’UBC que les Canadiens pourraient apprendre des États-Unis sur les mesures de protection contre les suicides assistés inutiles.
Un Canadien sur 33 décédé en 2021 a choisi l’euthanasie. Le taux canadien contraste avec seulement un décès sur 750 par suicide assisté en Californie, qui est le plus grand des 10 États qui l’autorisent. Cela équivaut à un taux d’euthanasie au Canada 22 fois supérieur à celui de la Californie.
Pullman note astucieusement que, depuis que les libéraux ont légalisé la mort assistée il y a sept ans, les médias ont réduit leur couverture de la question et, à quelques exceptions près, ont largement ignoré la façon dont la loi en évolution fonctionne pour les mourants et leurs proches.
Nous pouvons être reconnaissants à Pullman d’avoir suivi, car les dilemmes moraux soulevés il y a des décennies n’ont pas disparu. Malgré des euphémismes tels que l’AMM (aide médicale à mourir), les questions ne font que s’étendre sur ce qu’on a aussi appelé le droit de mourir et de mourir dans la dignité.