Les impôts qui financent les subventions découragent le travail, la prise de risque et l’investissement
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Le monde doit remercier le président américain Joe Biden d’avoir lancé une guerre mondiale massive des subventions pour les projets d’énergie verte. La ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, a raison d’exprimer ses inquiétudes face à une course vers le bas, même si cela n’empêche pas le Canada de s’y joindre. La question est de savoir si le monde peut sortir d’une guerre folle avant qu’elle ne fasse plus de mal que de bien.
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Le dernier exemple en date est l’époustouflant subvention pour l’exploitation ontarienne de Volkswagen qui exportera des batteries pour VW produites aux États-Unis. Les contribuables canadiens et ontariens devront payer 13,2 milliards de dollars en crédits d’impôt pour la fabrication, ainsi qu’une subvention fédérale de 700 millions de dollars. Avec VW n’apportant que 7 milliards de dollars, près des deux tiers du coût – et du risque – incomberont aux contribuables canadiens. Dans l’ensemble, le Canada paie la somme incroyable de 4,7 millions de dollars pour chacun des 3 000 nouveaux employés de VW. Vous pouvez parier que notre contribution augmentera également la ligne de profit de VW.
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L’affirmation est que l’argent fera du Canada une centrale électrique dans la production de batteries pour véhicules électriques, créant des milliers d’emplois directs et indirects. Le Premier ministre prédit que le projet sera amorti en cinq ans.
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Ces revendications de «repas gratuit» sont de la pure fantaisie. Nous vivons des pénuries de main-d’œuvre et une main-d’œuvre qui vieillit rapidement. Des milliers de travailleurs qualifiés ne se bousculent pas à la recherche d’un emploi. VW embauchera des travailleurs qualifiés d’autres secteurs. Ces autres secteurs étant confrontés à des coûts salariaux plus élevés, ils réduiront leur production et paieront moins d’impôts. Au final, la subvention ne le fera pas payer pour lui-même. Cela déplacera simplement la production et les emplois ailleurs dans l’économie.
Les fans de la « transition juste » pourraient soutenir que les travailleurs qualifiés dont VW aura besoin proviendront du secteur pétrolier et gazier en déclin. Mais les pénuries de travailleurs du pétrole et du gaz sont courantes aujourd’hui et le seront à l’avenir à mesure que l’industrie intensifie ses investissements dans la capture, l’utilisation et la séquestration du carbone et d’autres projets de transition énergétique subventionnés.
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De plus, si les travailleurs proviennent de secteurs plus productifs de l’économie, l’effet est en fait de inférieur Le PIB du Canada. L’industrie automobile n’est pas une source massive de revenus au Canada. Malgré des milliards de subventions accordées à l’industrie depuis la crise financière de 2008 pour sauver les entreprises de la faillite ou améliorer leurs performances innovantes, la productivité du travail a chuté. D’une moyenne de 94 $ par heure de travail dans les années 2012-2016, la productivité n’était que de 77 $ par heure en 2017-2021, à la traîne de nombreux autres secteurs, tels que l’exploitation minière, la production de cultures en serre et la production d’électricité.
Ce n’est pas tout. Les subventions coûtent de l’argent. Les impôts qui les financent découragent le travail, la prise de risque et l’investissement. L’ironie est que les États-Unis, l’Europe et le Canada se livrent à une guerre des subventions alors même qu’ils augmentent les impôts des sociétés dans le cadre d’un accord négocié par l’OCDE pour freiner la concurrence fiscale des sociétés. Sur une base nette, les investissements dans les énergies propres augmenteront tandis que le reste du secteur des entreprises se contractera, incapable de supporter des taxes et des prix de l’énergie plus élevés.
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Cette guerre des subventions est totalement inutile. À la suite de la crise financière de 2008 et de la pandémie, les économies occidentales ont accumulé presque autant de dettes par rapport au PIB qu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis s’endettent, y compris les dépenses de sécurité sociale et de santé non financées, car le coût budgétaire des subventions vertes à durée indéterminée devrait tripler pour atteindre plus de 1 000 milliards de dollars. Le dollar américain est toujours la monnaie de réserve mondiale, de sorte que même la méga-dette américaine ne déclenchera probablement pas de crise monétaire. D’autres pays n’auront pas cette chance.
Le Canada a trois options. La première consiste à égaler les subventions américaines, ce qui semble être le choix actuel. Mais l’appariement est beaucoup trop. Déjà, le Canada offre un énorme avantage fiscal aux sociétés pour les nouveaux investissements dans le secteur manufacturier — un taux d’imposition marginal de 9,4 %, comparativement à 23,6 % aux États-Unis. Et nos coûts de main-d’œuvre, qui incluent les soins de santé subventionnés, sont inférieurs à ceux des États-Unis, ce qui signifie que l’appariement va beaucoup trop loin.
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La seconde est de renoncer à la guerre des subventions et de tracer une voie différente vers un niveau de vie plus élevé. Plutôt que de laisser les gouvernements déterminer les développements technologiques, nous pourrions laisser l’économie entrepreneuriale découvrir les innovations qui fonctionnent le mieux pour fournir une énergie bon marché, fiable et à faible émission de carbone. Nous ne savons même pas encore si les véhicules électriques doivent être à base de lithium. ToyotaLa dernière innovation de est un moteur à combustion à hydrogène prévu pour fournir une puissance accrue, une longue autonomie et des temps de ravitaillement rapides. Peut-être que Toyota réussira, peut-être pas. Le fait est qu’avec leur gros pari VW, nos gouvernements pourraient bien miser sur le mauvais cheval. Il serait préférable de créer un climat neutre pour l’innovation plutôt que de choisir une technologie qui se trouve juste à maximiser le vote dans le centre du Canada.
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La troisième option consiste pour les gouvernements à mettre un terme rapide à la guerre des subventions. Si le monde pouvait créer des monnaies stables avec l’accord monétaire de Bretton Woods de 1944, réduire les distorsions commerciales avec l’Organisation mondiale du commerce de 1995 et négocier l’accord de Paris de 2015 pour réduire les émissions de GES, il pourrait sûrement accepter d’arrêter cette guerre des subventions vertes qui tue l’économie.
Si seules des subventions industrielles massives sont dans les cartes, les Canadiens devraient s’attendre en retour à des impôts plus élevés, à des soins de santé dysfonctionnels, à des nids-de-poule proliférants et à des écoles sous-financées. La viande doit venir de quelque part pour nourrir la bête verte.
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