samedi, décembre 21, 2024

La Banque du Canada s’est abstenue de hausser les taux pour recueillir plus de preuves économiques, selon le procès-verbal

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OTTAWA — La Banque du Canada n’a pas relevé ses taux d’intérêt plus tôt ce mois-ci parce qu’elle voulait attendre davantage de preuves des effets du précédent resserrement monétaire sur la croissance et l’inflation, selon le procès-verbal de la réunion d’élaboration des politiques publié mercredi.

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Le 12 avril, la banque centrale a maintenu son taux directeur au jour le jour à 4,50% pour la deuxième fois consécutive, mais a pris un ton belliciste, minimisant les attentes du marché pour une baisse cette année alors que le risque de récession diminuait.

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Le procès-verbal a montré que les six membres du conseil des gouverneurs ont noté que la croissance avait été plus robuste que prévu en janvier et qu’ils craignaient que la baisse de l’inflation vers son objectif de 2% au second semestre de cette année ne soit difficile.

« Le maintien du taux directeur à 4,50% reflète l’avis du Conseil des gouverneurs selon lequel l’inflation globale diminue rapidement conformément aux prévisions de la Banque et que davantage de preuves seraient nécessaires pour évaluer si la politique monétaire était suffisamment restrictive », indique le procès-verbal.

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L’inflation a culminé à 8,1 % l’an dernier et a atteint 4,3 % en mars.

« Une chose est sûre : les banquiers centraux veulent que les Canadiens sachent que si les taux doivent bouger au cours des prochains mois, il est beaucoup plus probable qu’ils montent qu’ils baissent », a déclaré Royce Mendes, chef de la stratégie macroéconomique du Mouvement Desjardins, dans une note.

Le mois dernier, la Banque du Canada est devenue la première grande banque centrale du monde à suspendre sa campagne de resserrement.

La Banque du Canada prévoit que l’inflation tombera à 3 % cet été, mais elle a déclaré qu’atteindre 2 % pourrait prendre du temps, car les coûts des services s’avèrent rigides et les salaires continuent d’augmenter, en partie à cause d’un marché du travail serré et d’une situation meilleure que -croissance attendue au premier trimestre.

« Le Conseil des gouverneurs a reconnu que le marché du travail était toujours tendu et que le ralentissement de la croissance viendrait probablement un peu plus tard », indique le procès-verbal. « Le Conseil des gouverneurs a convenu que … il y avait un sentiment que l’économie se révélait un peu plus forte que prévu. »

Après avoir laissé les taux inchangés ce mois-ci, la Banque du Canada a également déclaré qu’elle devrait rester restrictive plus longtemps, et que les attentes du marché monétaire à l’époque pour une baisse plus tard cette année n’étaient pas le « scénario le plus probable ».

L’inflation canadienne excluant les coûts des aliments et de l’énergie devrait demeurer supérieure à 3 % jusqu’au quatrième trimestre de cette année.

© Thomson Reuters 2023

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