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Jane Hirshfield a choisi de placer « Three Times My Life Has Opened » comme dernier poème de son recueil de 1997 intitulé Les vies du coeur, et cela constitue une pensée de clôture appropriée et intrigante. Ce poème est riche en métaphores et en mystères, et une ligne incarne probablement ce dernier mieux que tout autre : « Vous reconnaîtrez ce que je dis ou vous ne le reconnaîtrez pas. » C’est l’essence d’un poème qui est présenté avec un ton élégant, un style simple et une voix bienveillante qui semble assurer au lecteur qu’il n’est pas nécessairement nécessaire d’en saisir toutes les significations pour en être ému. Au lieu de cela, l’essentiel de ce travail est plus facilement compris en obtenant un se sentir pour son contenu sans se soucier de déchiffrer un certain message.
Le mot « Zen » n’est pas mentionné dans « Trois fois ma vie s’est ouverte », pas plus que « koan » (une énigme insoluble et stimulante), « zazen » (l’acte de méditer sérieusement) ou « satori » ( l’atteinte de l’illumination spirituelle et de la vraie paix de l’esprit). Pourtant le présence de ces choses peuvent être ressenties dans le poème, même si les mots eux-mêmes sont absents. Expliquer donc de quoi parle ce poème, c’est d’abord reconnaître le mystère dont peu peuvent être au courant et le considérer davantage comme un tout que comme la somme de ses parties. Les parties, après tout, ont tendance à échapper à une définition ou à une référence spécifique, mais l’œuvre dans son intégralité reflète une philosophie dans laquelle la réalisation ultime consiste davantage à connecter le moi intérieur au monde naturel qu’à épouser une rhétorique ou une théorie intellectuelle. En bref, ce poème aborde un réveil spirituel, métaphoriquement comparé au mouvement de l’automne à travers l’hiver et au printemps.
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