samedi, novembre 23, 2024

Trois dialogues entre Hylas et Philonous Résumé et description du guide d’étude

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La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Berkeley, George. Trois dialogues entre Hylas et Philonous. Hackett Publishing Company, 1979. Edité par Robert Merrihew Adams.

Au petit matin, Philonous trouve Hylas perdu dans ses pensées dans le jardin du collège. Les deux hommes sont profondément troublés par les tendances dominantes de la philosophie, qui, selon eux, ont perdu leur chemin vers le scepticisme et le détachement intellectuel. Quand Hylas découvre que Philonous ne croit pas à l’existence d’un monde matériel en dehors de nous, il l’accuse de faire partie des sceptiques. En réponse, Philonous lui lance un défi : qu’Hylas, avec Philonous, examine les deux théories et adopte celle qui suscite le moins de scepticisme. Cela conduit à trois dialogues entre les deux, chacun couvrant une journée de discussion.

Dans la première discussion entre les deux penseurs, George Berkeley examine les principaux systèmes philosophiques de son temps – dont beaucoup ont survécu jusqu’à nos jours – et les rejette tous comme conduisant à un scepticisme insoutenable qui nie que nous puissions jamais observer le monde. Philonous et Hylas commencent par s’interroger sur la nature de la perception, puisque tous deux pensent, contrairement au courant dominant, que nous faisons immédiatement l’expérience du monde réel. Analysant nos expériences quotidiennes des choses, Philonous démontre comment nos sensations dépendent de nos perspectives ; ils font partie de nos esprits, pas des parties du monde. En tant que tel, il montre que la vision d’Hylas, selon laquelle nos sensations nous montrent des choses qui existent en dehors de nous, est profondément naïve.

À son tour, Hylas présente un grand nombre de théories sur la nature de la matière, qui montrent que même si nous ne la percevons pas directement, elle sous-tend néanmoins nos expériences et est le fondement du monde perceptible. Une à une, Philonous déconstruit ces théories, montrant soit qu’elles sont incohérentes, soit qu’elles reposent sur une abstraction mystérieuse que nous n’avons aucun moyen de justifier. Puisque tout ce que nous expérimentons est nos expériences, nous ne pouvons même pas concevoir ce qui se trouve au-delà. Réduit à un état de confusion et de frustration, Hylas admet que toutes les théories matérialistes sont erronées, mais incapable d’abandonner ses croyances habituelles, demande une nuit pour y réfléchir.

Le deuxième jour, Philonous expose sa théorie alternative, appelée immatérialisme. Nous pouvons échapper au scepticisme, dit-il, en rejetant l’idée qu’il y a quelque chose de fondamental au-delà de nos perceptions et de nos pensées. Cela ne signifie pas que les choses sont irréelles ou illusoires ; Philonous pense que dans sa théorie, les arbres, les maisons et les voitures sont encore plus réels et présents que dans une théorie matérialiste. La différence est simplement que le monde, à sa base, est mental et non matériel. Ce monde mental, décrit plus loin Philonous, est soutenu par la pensée de Dieu. En argumentant ces idées, Philonous établit plusieurs conclusions sur la religion et la nature de Dieu. Hylas résiste à ces idées en proposant plusieurs autres conceptions de la matière, comme la possibilité que la matière soit une occasion pour Dieu de provoquer certains événements, mais Philonous montre que toutes ces théories finissent par être non seulement incohérentes, mais dénuées de sens. Enfin convaincu, Hylas admet que la matière est impossible ou ne veut rien dire.

Lorsque Philonous et Hylas se rencontrent le troisième jour, Hylas a adopté un scepticisme total. Si quelque chose d’aussi évident que la matière s’avère faux, alors toutes les théories doivent finalement être erronées et nous ne pourrons jamais rien savoir avec certitude. Il tente de le montrer en apportant un grand nombre d’objections à l’immatérialisme de Philonous. Parmi ces objections figurent les illusions, qui remettent en question la théorie de Philonous selon laquelle nous percevons les choses telles qu’elles sont réellement, la difficulté de concilier l’immatérialisme avec l’histoire de la création et l’inquiétude que nos propres esprits et Dieu soient tout aussi inconnaissables que la matière. Philonous démontre la fausseté de chacune de ces objections et étoffe ainsi sa propre théorie, montrant comment elle est cohérente à la fois avec le bon sens et l’analyse philosophique de la perception, de la science et de la théologie. Il affirme également que sa théorie libérera la science, les mathématiques, la morale et de nombreux autres domaines de la spéculation inutile de la philosophie et rendra à la place toute recherche intellectuelle plus riche et plus engagée avec le monde réel et Dieu. Au final, Hylas adopte finalement l’immatérialisme de Philonous, et Philonous le conseille sur la manière de défendre cette théorie contre ceux qui l’attaqueront inévitablement.

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