Le gouvernement américain s’est vu interdire d’utiliser des logiciels espions développés commercialement, après que le président Biden a signé un nouveau décret exécutif mettant fin à l’utilisation de ces outils.
L’ordre (s’ouvre dans un nouvel onglet) interdit aux organismes gouvernementaux, y compris les forces de police, l’armée et les agences de renseignement, d’utiliser des applications mobiles de logiciels espions conçues dans le secteur privé pour l’espionnage et le vol de données.
Cela inclut Pegasus, un outil développé par la société de logiciels israélienne désormais tristement célèbre NSO Group, qui a été observé comme étant utilisé par des États-nations pour cibler des militants des droits de l’homme, des journalistes, des politiciens et d’autres personnalités de premier plan dont le travail pourrait saper la position de le parti au pouvoir, malgré les gouvernements qui ont révélé détenir la licence de Pegasus (et des logiciels espions similaires) affirmant qu’ils ne l’utiliseraient que pour enquêter sur des crimes graves, tels que des menaces de terrorisme.
Établir des normes
Avant la signature, l’administration Biden a tenu un appel avec des journalistes, au cours duquel les responsables ont déclaré que les États-Unis voulaient « prévenir le problème » et établir des normes pour leurs alliés, Tech Crunch signalé.
Le décret exécutif ne nomme pas de malware spécifique, mais les responsables ont déclaré qu’il couvrait à la fois les logiciels espions maison et étrangers, le groupe NSO étant sur la liste noire du gouvernement américain depuis novembre 2021.
Alors que les médias spéculent qu’en plus du Pegasus du groupe NSO, ceux-ci s’adressent très probablement à Cytrox et Candiru, les responsables ont ajouté que la liste des produits et des entreprises interdits pourrait ne jamais être rendue publique.
En février 2022, le contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a appelé à une interdiction générale de l’utilisation du logiciel espion Pegasus dans toute l’Union européenne. Deux mois plus tard, en avril, des chercheurs en cybersécurité de Citizen Lab ont averti les responsables britanniques du 10 Downing Street et du ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth que leurs terminaux (s’ouvre dans un nouvel onglet) étaient la cible du logiciel espion Pegasus.
Via : TechCrunch (s’ouvre dans un nouvel onglet)