La GRC arrête un résident de Montréal sur des « allégations de terrorisme »

Mohamed Amine Assal, 18 ans, arrêté sur la base d’informations reçues du FBI.

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La GRC a annoncé jeudi avoir arrêté un résident de St-Laurent de 18 ans sur la base d’informations du FBI alléguant qu’il était impliqué dans le terrorisme.

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« Sur la base des renseignements du Federal Bureau of Investigation, des agents de la GRC ont arrêté ce matin Mohamed Amine Assal, 18 ans, de (l’arrondissement St-Laurent). Cette opération policière visait à perturber les activités suspectes de M. Assal et à s’assurer qu’il s’engage à maintenir l’ordre public en vertu (d’un engagement de ne pas troubler l’ordre public) », a indiqué la GRC dans un communiqué.

« À la suite d’une courte enquête menée par l’Équipe intégrée de la sécurité nationale (INSET), la GRC avait des motifs raisonnables de craindre qu’un individu puisse commettre une infraction de terrorisme. L’enquête est en cours et toutes les preuves seront analysées. Des accusations pourraient être portées ultérieurement. »

Assal a comparu devant le juge de la Cour du Québec Alexandre Dalmau jeudi après-midi. Par l’intermédiaire de son avocat, Michael Morena, il a accepté de respecter une série de conditions afin d’être libéré en attendant une audience pour déterminer s’il accepte l’engagement de ne pas troubler l’ordre public.

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Assal a accepté de respecter un couvre-feu qui l’oblige à être chez lui entre 23 heures et 6 heures du matin. Il n’est pas non plus autorisé à fréquenter des personnes ayant un casier judiciaire ou des affaires en cours.

Le procureur qui a énuméré les conditions a déclaré qu’Assal n’était pas autorisé à «participer à des activités terroristes» telles que définies dans le Code criminel du Canada. Il n’est pas non plus autorisé à posséder des armes ou à utiliser Internet sauf pour l’école et ne peut pas accéder à des sites Web liés au terrorisme.

Lorsque le juge a demandé à Assal s’il comprenait les conditions, il a seulement demandé que les heures de son couvre-feu soient répétées.

Dalmau a accepté de fixer la prochaine date de l’affaire au 4 mai.

La maison où réside Assal à St-Laurent était perquisitionnée jeudi par les enquêteurs de la GRC.

Un document déposé dans l’affaire, demandant à Assal de signer l’engagement de ne pas troubler l’ordre public, est basé sur « les motifs énoncés dans (un) affidavit ». Un enquêteur de la GRC allègue qu’ils « ont des raisons de craindre qu’Assal ne commette une infraction de terrorisme ».

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Selon les informations obtenues par la Gazette de Montréal, l’enquête a débuté le 14 mars, sur la base d’informations du FBI selon lesquelles un utilisateur de Telegram Messenger, une application gratuite et open source, « discutait d’actes de terrorisme violents motivés par l’idéologie islamiste radicale ».

Le FBI a appris qu’une personne avec le nom d’utilisateur @abujoe000 se connectait à des adresses IP au CEGEP Édouard-Montpetit et à une adresse qui s’est avérée être la maison de la famille d’Assal à St-Laurent.

L’école a confirmé à la GRC qu’Assal y était étudiant et qu’il étudie la maintenance d’aéronefs.

Le lendemain du début de l’enquête, la GRC a obtenu un mandat permettant aux enquêteurs de placer Assal sous surveillance. Il était soupçonné d’avoir facilité et conseillé des actes terroristes.

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Le FBI avait une source qui prétendait qu’un partisan de l’Etat islamique basé en Italie était associé à une personne derrière le nom d’utilisateur qu’Assal aurait utilisé sur Telegram Messenger. La source a allégué que le partisan de l’Etat islamique en Italie s’était radicalisé en même temps que la personne derrière le nom d’utilisateur @abujoe000.

La source a également déclaré que le partisan de l’Etat islamique en Italie avait convaincu six personnes, dont la personne derrière le nom d’utilisateur @abujoe000, de « mener des attaques ».

La même source a allégué que la personne recrutait secrètement des personnes pour rejoindre l’Etat islamique.

Au fur et à mesure que l’enquête progressait, la GRC a appris que la personne derrière le nom d’utilisateur @ abujoe000 avait eu un échange avec une autre personne sur Telegram Messenger le 28 février au cours duquel ils ont semblé discuter de la fabrication d’une bombe artisanale.

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« La poudre noire est-elle suffisante pour être explosive par elle-même ou dois-je ajouter plus de matériaux », a demandé l’autre personne via l’application.

« Je vais vérifier », a répondu @ abujoe000.

« BTW FBI, nous parlons de firecrackwrs (sic) qui sont légaux », a écrit l’autre personne, supposant apparemment que le FBI surveillait la conversation.

La personne derrière le nom d’utilisateur @ abujoe000 a alors recommandé de coller des clous à l’extérieur d’une bombe artisanale pour permettre aux débris de se disperser davantage lorsqu’elle explose.

Lorsque @ abujoe000 a suggéré à lui et à l’autre personne de « prendre un appel », ce dernier a répondu qu’il n’était « pas dans une zone sécurisée pour les appels, pour ainsi dire ».

La police a émergé juste après 14h30 jeudi de la maison d’Assal sur la rue Bourgoin, dans un quartier résidentiel de duplex soignés, portant des ordinateurs emballés dans des sacs en plastique. Ils avaient passé plusieurs heures à l’intérieur de la maison jeudi après-midi.

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Les voisins de la rue ont déclaré ne pas connaître la famille, car ils venaient d’emménager en février.

Les résidents qui vivaient à côté de l’ancienne maison de la famille Assal sur le boul. Alexis-Nihon. dans le même arrondissement les a décrits comme amicaux et calmes. Le père était marocain et travaillait pour une entreprise de café, ont-ils dit.

« Ils ont même sorti nos poubelles et pelleté notre allée », a déclaré un voisin âgé. « Ils étaient très gentils. Jamais de problèmes.

René Bruemmer de la Gazette de Montréal a contribué à ce rapport.

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