Les libéraux sont au mieux malavisés en cherchant à diaboliser l’opposition en utilisant la partisanerie et la rhétorique mêmes qu’ils dénoncent
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Il est troublant de voir le premier ministre Justin Trudeau chercher à écarter les préoccupations légitimes de l’opposition pour la sécurité et l’intégrité des élections canadiennes. Il fait une grave injustice à notre système démocratique en agissant ainsi.
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Le rôle de l’opposition est de tenir les pieds du gouvernement sur le feu, non pas pour qu’il se réchauffe, mais pour qu’il sente la chaleur de l’examen parlementaire.
«Le Parlement existe non seulement pour traiter les affaires de l’État, mais pour fournir un forum dans lequel tous les points de vue légitimes peuvent être exprimés», lit-on dans un communiqué officiel du gouvernement du Canada. publication sur le rôle de l’opposition au Parlement. « Le gouvernement a le droit et le devoir de gouverner. Le droit et le devoir de l’opposition, si elle estime que l’intérêt public est en jeu, est de s’opposer aux politiques et actions du gouvernement par tous les moyens parlementaires légitimes.
Cependant, Trudeau et les hauts dirigeants libéraux ont qualifié de « partisanerie » les questions de l’opposition sur l’ingérence de la Chine dans les élections canadiennes. Étant donné que cette ligne d’attaque a été constamment et fortement vocalisée, il s’agit évidemment d’une tactique délibérée.
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Couplé à d’autres discours agressifs des libéraux contre les conservateurs, il est clair qu’ils ont l’intention de marquer l’opposition comme des dissidents semant la discorde et l’agitation dans leur sillage. En d’autres termes, les libéraux se livrent à une pratique que les spécialistes des sciences sociales appellent le « sectarisme politique ».
« Un cocktail toxique d’altérité, d’aversion et de moralisation constitue une menace pour la démocratie », averti un article dans la revue Science en 2020.
Le journal s’est concentré sur la scène politique aux États-Unis, mais a reconnu qu’il y avait des leçons qui donnent à réfléchir pour les démocraties du monde entier.
Le sectarisme politique, soulignent les auteurs, a trois ingrédients. « Othering », la tendance à considérer l’opposition comme étrangère ou différente ; « aversion », ne pas aimer les opposants et « moraliser », où l’opposition est considérée comme moralement en faillite.
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Les libéraux ont montré ces trois tendances dans leurs attaques polémiques contre l’opposition.
Autre : Trudeau a cherché à dépeindre les libéraux comme le parti équitable de la pensée rationnelle. Alors que les conservateurs ne sont pas dignes de confiance : « Il y a des politiciens qui pensent que la meilleure façon de résoudre ce problème très grave et cette préoccupation des Canadiens est d’augmenter le niveau de partisanerie et d’attaques politiques », a-t-il déclaré.
Aversion : Cet aspect a été mis en évidence par de nombreux libéraux, mais le député libéral Ryan Turnbull, par exemple, a décrit les conservateurs comme étant dans la poche de Pékin et travaillant contre les intérêts canadiens. «En faisant de cette activité une activité partisane, les députés conservateurs font le jeu de nos adversaires étrangers», a-t-il déclaré, faisant partie de l’obstruction libérale visant à empêcher le chef de cabinet de Trudeau de témoigner. « Ils sèment essentiellement des graines de méfiance envers nos institutions démocratiques en faisant cela. »
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Moraliser : étiqueter les conservateurs comme « Alt-right » et « remplis de haine » est garanti pour semer la discorde et dépeindre l’opposition comme moralement en faillite, et la députée libérale Jennifer O’Connell semble heureuse d’être celle qui le fait. Les opinions divergentes d’O’Connell ont été pleinement exposées pendant l’obstruction systématique lorsqu’elle a dépeint les conservateurs comme des Trumpers révolutionnaires, les a accusés de fomenter l’anarchie au Canada en adoptant la rhétorique « Stop the Steal » et les a réprimandés pour leur hypocrisie.
« Je sais qu’il y a probablement des membres du parti conservateur qui se sentent très mal à l’aise avec ce virage à droite et rempli de haine », dit-elle mardi.
Peu importe aux libéraux que l’opposition n’ait pas laissé entendre que les résultats des deux dernières élections étaient en cause.
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Le mois dernier, le Premier ministre a semblé admettre qu’il avait semé la discorde dans le pays lorsqu’il a déclaré qu’il regrettait d’avoir qualifié les membres du « Freedom Convoy » de « petite minorité de personnes » avec des « opinions inacceptables ».
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Et pourtant, il descend toujours dans l’hyper partisanerie.
La polarisation entre les partis peut creuser le fossé entre leurs partisans. Selon l’article de Science, les « partisans opposés » sont désormais moins susceptibles de sortir avec eux ou de se marier ; ils se méfient de vivre à proximité les uns des autres, ou de travailler ensemble, ils discriminent davantage leurs adversaires.
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Cette division croissante est fondée sur « l’exactitude morale et la supériorité de sa secte », ajoute le journal. La description ne pourrait pas être plus appropriée du Parti libéral aujourd’hui.
Aussi convaincus que soient les libéraux de la justesse de leur position, l’opposition a clairement un rôle important à jouer. « La meilleure garantie d’un bon gouvernement demeure la vigilance d’une opposition parlementaire efficace », indique le document officiel du gouvernement du Canada.
Et on ne le répétera jamais assez, l’ingérence électorale étrangère met notre démocratie même en jeu, comme l’a averti le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement dans un rapport de 2019.
« La menace est réelle, bien que souvent cachée », noté NSICOP. « Si elle n’est pas abordée dans le cadre d’une approche globale et pangouvernementale, l’ingérence étrangère érodera lentement les fondements de nos institutions fondamentales, y compris notre système démocratique lui-même. »
Les libéraux sont au mieux égarés, et au pire impérieux, en cherchant à diaboliser l’opposition en utilisant la partisanerie et la rhétorique mêmes qu’ils dénoncent.
Un leadership sérieux est nécessaire pour lutter contre la menace que représente l’ingérence électorale. Malheureusement, aucun leadership de ce type n’est proposé.
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