[ad_1]
La sous-culture de Dick Hebdige est une approche structuraliste pour comprendre les styles des cultures des jeunes britanniques. Hebdige soutient que le style, à travers la subversion d’objets communs, permet aux sous-cultures britanniques de se séparer symboliquement de la culture de masse à laquelle elles appartiennent. En définissant ce système séparé de symboles, ces sous-cultures défient la tradition, niant le contexte de la culture de masse. De cette façon, des adolescents autrement impuissants peuvent être transformés en rockers punk socialement significatifs.
Hebdige considère un large éventail de sous-cultures, des skinheads infâmes aux rastafariens spirituels en passant par les mods ressemblant à des caméléons. Il jette un regard en profondeur sur chacun, considérant non seulement le pourquoi de leur existence, mais aussi le comment. Il examine la manière dont le style reflète et articule les principes sous-jacents des sous-cultures, à la fois en interne et dans le contexte de la société. Ce faisant, Hebdige explore des concepts qui sont, à la base, intrinsèquement humains.
Hebdige fait un usage libéral des concepts structuralistes et marxistes. La société, telle que présentée par Hebdige, est un système complexe d’éléments interdépendants, la signification des personnes, des lieux et des choses étant définie par un consensus dominant. Lorsque les sous-cultures cherchent à définir le monde selon leurs propres termes, le conflit en résulte. La manière dont s’articule ce conflit, Hebdige l’appelle style. Les sous-cultures puisent un sens dans l’espace social de la culture dominante. La culture dominante réagit en s’efforçant d’assimiler la sous-culture au récit dominant.
Hebdige explore également la manière dont les sous-cultures noires ont influencé les sous-cultures des jeunes blancs. Les punks apprennent la valeur du style à partir du concept de « dread » du reggae, cultivant une esthétique imposante inspirée par « l’altérité » de la culture noire. Les hipsters, dans leurs vêtements propres et élégants, embrassent les rêves noirs de mobilité ascendante ; tandis que les battes, dans leurs jeans déchirés et leurs sandales, embrassent la pauvreté noire. Pour Hebdige, les Noirs servent de pierre de touche. Ils sont la norme par laquelle les autres sous-cultures sont jugées.
La principale préoccupation de Hebdige est la qualité intrinsèquement oppressive de la culture dominante. Il discute de l’idée des sous-cultures comme bruit culturel, représentant une ingérence dans la culture de masse. Ce bruit suggère un blocage, un domaine où la société n’a pas réussi à répondre aux besoins de certains individus. Le style est la manière dont ces besoins sont subversivement articulés. En transgressant les définitions sacrées de la société, les sous-cultures attirent l’attention sur ces blocages. Soit la culture dominante agit pour corriger ces blocages, soit elle assimile, et donc annule, le style de la sous-culture.
Hebdige décrit plusieurs façons dont la culture dominante peut saper le style. Grâce à la marchandisation ou à l’examen des médias, une compréhension du style peut être obtenue en dehors de sa sous-culture pertinente. Sorti de son contexte et jugé selon des normes étrangères, le style devient inerte, incapable d’articuler le besoin de la sous-culture. Une sous-culture privée de son style est alors laissée à s’articuler de nouvelles manières.
En fin de compte, Hebdige conclut que le style ne peut être compris en dehors de son contexte, concédant qu’aucune des cultures de jeunesse considérées ne se reconnaîtrait dans la sous-culture. En tentant de comprendre la sous-culture, l’imagination comble involontairement les nombreux vides. L’écrivain et le lecteur servent de mythologues, obscurcissant la question avec des présuppositions et des hypothèses. Le style ne se trouve vraiment que dans son articulation vivante en tant que style.
[ad_2]
Source link -2