Le but est de faire traîner le scandale jusqu’à ce que personne ne puisse se rappeler pourquoi c’est important
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Les tactiques profondément cyniques de déni et de détournement de Justin Trudeau au cours des dernières semaines ne sont pas le comportement de quelqu’un qui prend au sérieux les allégations selon lesquelles Pékin a soutenu plusieurs candidats libéraux aux élections de 2019 et 2021 par le biais de dons secrets et illégaux.
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Ce cynisme persiste, malgré des preuves de plus en plus nombreuses que le Premier ministre était au courant des intentions de la Chine. Selon une Global News rapport Mercredi, le gouvernement a été averti à plusieurs reprises de l’ingérence depuis 2017 par des rapports du Bureau du Conseil privé et du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (NSICOP), qui relèvent tous deux du Premier ministre.
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Rejeter les allégations d’ingérence étrangère comme les fuites non fiables d’une personne du Service canadien du renseignement de sécurité, avec des intentions potentiellement malveillantes, comme l’ont fait le gouvernement et ses conseillers, a toujours été une esquive transparente. Tout comme les libéraux qui font de l’obstruction systématique pour empêcher la chef de cabinet de Trudeau, Katie Telford, de témoigner devant un comité sous serment.
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Peu importe le nombre de fois où le premier ministre dit qu’il prend la question au sérieux, il reste déterminé à prétendre que tout le monde, sauf lui, joue à des jeux partisans.
Interrogé à maintes reprises par le chef conservateur Pierre Poilievre lors Période des questions à propos de l’acheminement « clandestin » d’argent via le consulat de Chine à Toronto vers des « candidats préférés », Trudeau a oscillé entre ignorer la question et se livrer à un peu de sophisme.
« Nous n’avons aucune information sur des candidats fédéraux recevant de l’argent de la Chine », a-t-il déclaré. C’est le même rejet apparent que Trudeau a donné à l’automne lorsque les fuites du SCRS sur l’ingérence ont commencé à faire surface dans les médias.
Le mot clé ici est «candidats», que le Premier ministre peut choisir de définir étroitement. Il utilise « un tout petit terme technique appelé ‘candidat’ qui ne s’applique qu’à un scénario limité 30 jours avant une élection », comme l’a dit Poilievre.
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Le chef de l’opposition a ensuite élargi ses questions pour inclure l’argent donné à « tout parti, campagne à la direction ou association de circonscription », et a demandé « combien le Parti libéral ou ses différentes branches recevaient en argent de Pékin ». Combien? »
Trudeau a renoncé à nier qu’il ne savait rien de ce financement et a plutôt accusé Poilievre de remettre en question «la loyauté envers le Canada» des autres députés à la Chambre, ce que le premier ministre a qualifié de «malheureux et méprisable» ainsi que de «dégoûtant». Au bon moment, tout le caucus libéral s’est levé pour applaudir.
Or Poilievre n’est pas un homme pour qui la discrétion et les arguments mesurés sont des traits caractéristiques. Sur cette question particulière, cependant, le chef conservateur a évité les hyperboles. Aucune personne raisonnable qui regardé La période des questions ce jour-là conclurait que Poilievre remettait en question la loyauté de quiconque, pas même celle du premier ministre.
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Mais c’est ce que Trudeau veut que les Canadiens pensent, et Radio-Canada, du moins, a été heureuse d’obliger, en diffusant le gros titre « Trudeau qualifie de méprisable la suggestion de Poilievre selon laquelle il n’est pas loyal envers le Canada.
Auparavant, lorsque les journalistes demandé Trudeau directement ce qu’il savait de l’ingérence électorale et quand, il a répondu «Je comprends à quel point les Canadiens ont de très vraies questions à ce sujet», puis a répété les divers panels et comités chargés d’enquêter sur l’ingérence étrangère.
Pour être clair, en réponse aux questions sur ce que le Premier ministre savait de l’ingérence de la Chine et lorsqu’il en a été informé, Trudeau a réaffirmé le fait qu’il avait demandé au NSICOP d’enquêter sur les allégations d’ingérence, ce qu’ils ont déjà fait, et qu’il prévoit de nommer un « éminent Canadien » comme « rapporteur spécial » pour donner des conseils sur ce qu’il faut faire ensuite.
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Plutôt que d’expliquer ce qu’il sait, Trudeau suggère qu’il y aura une enquête sur ce qu’il sait. Le NSICOP étudiera-t-il s’il a lui-même déjà informé le Premier ministre ? Y aura-t-il des membres du comité qui se posent des questions ?
Si Trudeau veut des réponses à des questions, il pourrait évidemment y répondre lui-même. Pas besoin d’une enquête publique, ou qu’un rapporteur spécial mène une enquête pour savoir si nous avons besoin ou non d’une enquête.
Toutes ces postures sont finalement vaines et inutiles. Les libéraux auraient pu épargner au pays ce processus déroutant en reconnaissant simplement la gravité des allégations il y a des semaines ou des mois. Au lieu de cela, comme cela a été fait à la suite des scandales SNC Lavalin et WE Charity, le gouvernement permet à une goutte constante de preuves d’actes répréhensibles de s’accumuler.
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Cela peut être de l’incompétence ou faire partie d’une stratégie délibérée pour submerger et confondre l’histoire, de sorte que même ceux qui y prêtent attention ont du mal à décrire exactement ce qui s’est passé. La responsabilité n’est jamais le but. Le but est de faire traîner le scandale jusqu’à ce que personne ne puisse se rappeler pourquoi c’est important. Bonus si vous pouvez goudronner l’opposition en cours de route.
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Deux jours avant la poussière avec Poilievre, à la conférence de presse annonçant toutes les mesures que le gouvernement prend vraisemblablement pour protéger les élections canadiennes, Trudeau a déclaré que « ce n’est pas et n’a jamais été une question partisane ». Il a ensuite procédé à en faire une question partisane. « Avant notre arrivée au pouvoir, il n’y avait pas de processus dédié pour contrer l’ingérence étrangère dans nos élections », a-t-il déclaré.
Le premier ministre s’est également vanté de toutes les façons dont les libéraux ont déjà combattu l’ingérence étrangère, « parce que c’est ce que fait un leadership responsable ».
Les Canadiens devraient être curieux de savoir quelle définition du « leadership » utilise Trudeau.
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