Trudeau a demandé au comité de la sécurité nationale, qu’il a souvent ignoré par le passé, d’enquêter sur l’ingérence électorale
Contenu de l’article
OTTAWA – Le premier ministre Justin Trudeau demande à un comité parlementaire, à une agence d’examen indépendante et à un rapporteur spécial d’enquêter sur les allégations selon lesquelles la Chine aurait influencé injustement les élections au Canada.
Publicité 2
Contenu de l’article
Trudeau a fait face à des appels pendant des semaines pour lancer une enquête publique sur l’ingérence étrangère dans les élections canadiennes à la suite de plusieurs reportages dans les médias, y compris des fuites de sources de renseignement gouvernementales, indiquant des tentatives de la Chine d’influencer les élections canadiennes.
Contenu de l’article
Les partis d’opposition ont demandé l’enquête, tout comme d’anciens responsables de la sécurité et du renseignement et des membres de la communauté chinoise au Canada.
Lundi, Trudeau a annoncé qu’il demanderait au Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (NSICOP), ainsi qu’à l’Agence de surveillance de la sécurité nationale et du renseignement (NSIRA), un organisme de surveillance, d’examiner la question.
Il a également annoncé qu’un rapporteur spécial, qui n’a pas encore été nommé, examinerait les préoccupations et formulerait des recommandations sur la manière de mieux résoudre le problème.
Contenu de l’article
Publicité 3
Contenu de l’article
«Nous avons vu un niveau de partisanerie autour de cette question, qui pour moi, nous oblige à prendre du recul et à charger un éminent expert irréprochable, respecté et digne de confiance des Canadiens, de pouvoir faire des recommandations», a déclaré Trudeau.
Il a également déclaré que le rapporteur pourra recommander une enquête publique s’il estime que c’est la meilleure voie à suivre et que le gouvernement respectera cette recommandation.
Trudeau a également annoncé que le gouvernement poursuivrait une consultation publique sur un registre des agents étrangers, obligeant les Canadiens à divulguer s’ils travaillent pour un gouvernement étranger.
Le NSICOP est un comité composé de députés et de sénateurs de partis reconnus qui reçoivent un contrôle de sécurité, leur permettant de consulter des informations classifiées, mais tout rapport qu’ils font publiquement doit être contrôlé par des responsables de la sécurité.
Publicité 4
Contenu de l’article
-
La GRC enquêtant sur des fuites de rapports d’ingérence présumée dans les élections chinoises
-
John Ivison : Même les libéraux sentent que le scandale chinois pourrait sonner le glas de Trudeau
Trudeau a encouragé le NSICOP à entreprendre une enquête sur l’ingérence étrangère, mais ce comité a déjà sonné l’alarme que les gouvernements étrangers tentaient d’interférer non seulement dans les élections au Canada, mais dans la société civile en général.
« La menace est réelle, bien que souvent cachée. Si elle n’est pas abordée dans une approche globale et pangouvernementale, l’ingérence étrangère érodera lentement les fondements de nos institutions fondamentales, y compris notre système démocratique lui-même », a écrit le comité dans son rapport annuel de 2019.
Dans ce même rapport, le comité disait que le gouvernement ne tenait pas compte de toute la question.
Publicité 5
Contenu de l’article
«Les réponses du gouvernement ont été fragmentaires, répondant à des cas spécifiques d’ingérence étrangère, mais laissant sans réponse les nombreux autres domaines où les institutions canadiennes et les droits et libertés fondamentaux continuent d’être sapés par des États hostiles», a écrit le comité.
Cependant, les libéraux ont eu un bilan mitigé en répondant au NSICOP. Le comité a noté dans son rapport annuel de 2021 que, pour la première fois depuis la création du comité par les libéraux en 2017, le gouvernement avait effectivement répondu à ses préoccupations.
Le NSICOP s’est dit encouragé par le fait que le gouvernement avait finalement répondu, mais espérait que le gouvernement répondrait à plusieurs autres recommandations qu’il avait faites.
« Cela encourage également le gouvernement à répondre aux recommandations des sept examens précédents du Comité sur des questions critiques dans la communauté de la sécurité et du renseignement, y compris… l’absence d’une stratégie pangouvernementale pour lutter contre l’ingérence étrangère au Canada », a écrit le comité.
Publicité 6
Contenu de l’article
Le gouvernement a également des recommandations en suspens issues de deux examens indépendants du système visant à alerter les Canadiens sur l’ingérence étrangère.
Trudeau a reconnu lundi que son gouvernement avait été lent à répondre aux recommandations précédentes. Il a annoncé que le gouvernement répondrait maintenant rapidement à toutes les recommandations en suspens.
« Nous devons faire un meilleur travail de suivi de ces recommandations. Je l’accepte pleinement », a-t-il déclaré. « C’est pourquoi j’ai demandé au ministre dans les 30 jours de présenter une réponse aux recommandations faites par le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement. »
Les rapports NSICOP peuvent être modifiés avant d’être publiés. Trudeau a souligné qu’il s’agit d’une décision des fonctionnaires et non de son gouvernement.
« Je peux rassurer les gens sur le fait que les expurgations ou les modifications de rapports à des fins de sécurité ne sont pas effectuées par des politiciens », a-t-il déclaré. « Nous ne caviardons pas ces rapports. La fonction publique professionnelle le fait.
Twitter: RyanTumilty
Courriel : [email protected]
commentaires
Postmedia s’engage à maintenir un forum de discussion animé mais civil et encourage tous les lecteurs à partager leurs points de vue sur nos articles. Les commentaires peuvent prendre jusqu’à une heure pour être modérés avant d’apparaître sur le site. Nous vous demandons de garder vos commentaires pertinents et respectueux. Nous avons activé les notifications par e-mail. Vous recevrez désormais un e-mail si vous recevez une réponse à votre commentaire, s’il y a une mise à jour d’un fil de commentaires que vous suivez ou si un utilisateur vous suivez des commentaires. Consultez nos directives communautaires pour plus d’informations et de détails sur la façon d’ajuster vos paramètres de messagerie.
Rejoindre la conversation