Les décideurs politiques craignent également que les répercussions sur le marché du logement ne soient plus importantes que prévu
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Les responsables de la Banque du Canada ont débattu du maintien ou de la hausse des taux d’un autre quart de point de pourcentage lors de leur décision de janvier, selon un résumé de leurs délibérations.
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Le document semblable à un procès-verbal publié mercredi marque la première fois que la banque centrale basée à Ottawa ouvre officiellement une fenêtre sur son processus décisionnel.
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Le gouverneur Tiff Macklem et quatre autres décideurs ont également discuté de l’opportunité de maintenir un biais de hausse dépendant des données ou de communiquer explicitement leur intention de maintenir les coûts d’emprunt stables après avoir relevé le taux du financement à un jour de référence de 25 points de base à 4,5 %. En fin de compte, ils ont fait ce dernier.
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« Les membres étaient largement d’accord sur le fait qu’à l’avenir, il serait approprié de suspendre tout resserrement supplémentaire pour permettre à l’évolution économique de se dérouler », a déclaré la banque. Les taux de maintien donnent aux responsables le temps d’évaluer l’impact total des effets du cycle de randonnée agressif et « d’équilibrer le risque de sur-serrage par rapport au sous-serrage ».
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Bien que le résumé donne un aperçu des principales préoccupations et données examinées par le conseil d’administration de la Banque du Canada, il offre peu de nouvelles informations. Une grande partie du contenu du document a déjà été communiquée par Macklem et la banque au cours des deux dernières semaines.
En tant que tel, la sortie n’a pas eu beaucoup d’impact sur les marchés. Le rendement des obligations du gouvernement canadien à deux ans a légèrement fléchi après la publication, puis a de nouveau augmenté pour s’échanger à 3,934 % à 13 h 57. Le huard a peu changé à 74,43 cents américains.
Contrairement à la Réserve fédérale américaine et à la Banque d’Angleterre, les décisions sur les taux à la Banque du Canada sont prises par consensus plutôt que par un vote individuel des membres. Le rapport ne contenait aucune indication de dissidence de la part des membres.
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Au début de la réunion, un marché du travail toujours tendu et une croissance plus forte que prévu au second semestre de l’année dernière ont été cités comme raisons d’aller de l’avant avec une hausse.
Le résumé a également montré que les responsables étaient déterminés à ramener l’inflation vers l’objectif de 2%, à être clairs sur la nature conditionnelle de la pause et à indiquer qu’ils étaient « prêts à relever davantage la politique si ces risques extérieurs se matérialisaient ».
Pourtant, le panel de cinq personnes « voulait donner une idée claire qu’ils auraient besoin d’une accumulation de preuves » avant d’envisager d’aller plus loin.
Macklem a exposé ces conditions clés mardi lors d’un discours à Québec. Les hausses de prix des services doivent ralentir, la croissance des salaires et les anticipations d’inflation doivent se modérer, et les entreprises doivent normaliser leur comportement en matière de fixation des prix pour que les responsables restent à l’écart, a-t-il déclaré.
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La banque prévoit que l’inflation tombera à 3 % d’ici le milieu de l’année et à 2 % en 2024. Les décideurs prévoient également une croissance de la production proche de zéro au cours des trois premiers trimestres de cette année, ce qui permettra à l’économie de passer d’une demande excédentaire à une une offre excédentaire modeste et « soulager les pressions inflationnistes », a déclaré Macklem.
Recommandation du FMI
Le résumé de mercredi a également souligné l’inquiétude des responsables quant au fait que les effets d’une politique monétaire plus stricte pourraient être plus importants que prévu en raison du marché du logement. Mais ils ont reconnu que « les attentes d’un assouplissement futur de la politique monétaire pourraient également inciter les acheteurs à réintégrer le marché ».
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La publication du procès-verbal fait suite à un rapport du Fonds monétaire international l’année dernière recommandant à la banque centrale d’être plus transparente. Il intervient au milieu d’une poussée plus large de la banque pour restaurer sa crédibilité après des faux pas politiques qui comprenaient l’incapacité de prévoir la flambée de l’inflation post-pandémique.
Macklem et ses responsables annoncent leur prochaine décision le 8 mars, date à laquelle ils devraient maintenir les taux au niveau actuel, qui est le plus élevé depuis 15 ans.
« Le risque pour la politique reste biaisé vers d’autres hausses au cours du premier semestre de l’année, moment auquel les risques commencent probablement à s’inverser en supposant que l’inflation se comporte bien », Benjamin Reitzes, stratège en taux et macro à la Banque de Montréal , a déclaré dans un rapport aux investisseurs après la publication du résumé.