vendredi, novembre 22, 2024

Jack Mintz : Les comptes personnels de dépenses de santé méritent un examen attentif

Les options pour soulager les Canadiens des coûts non liés à l’assurance-maladie méritent un examen attentif

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Alors que les dirigeants fédéraux et provinciaux règlent le gâchis dans notre système d’assurance-maladie sous-performant cette semaine, un autre problème de financement de la santé retient beaucoup moins l’attention. Au Canada, environ 30 % des dépenses en soins de santé ne sont pas couvertes par les gouvernements. Le NPD propose d’autres socialisations, comme l’assurance-médicaments. Mais une approche alternative consiste à fournir des subventions ou des crédits d’impôt pour couvrir les frais remboursables des services de santé non couverts par Medicare. Laissant de côté la question cruciale de savoir qui paie, les options pour soulager les Canadiens des coûts non liés à l’assurance-maladie méritent un examen attentif.

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Un soutien accru aux services autres que Medicare pourrait aider à soulager le stress des longues listes d’attente et des pénuries de main-d’œuvre. Nous utilisons trop les hôpitaux et les installations communautaires ou les soins à domicile, qui ne sont que partiellement financés par l’État, trop peu. Certains Canadiens qui éprouvent de la douleur et de la souffrance paient pour des opérations dans d’autres provinces ou à l’extérieur du pays. Beaucoup d’autres dépensent trop peu pour les services de santé préventifs, qui ne sont souvent pas couverts par l’assurance-maladie. Si les dépenses personnelles liées à l’utilisation de ces services étaient inférieures, cela pourrait réduire la demande de services médicaux plus coûteux fournis par les hôpitaux.

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Les libéraux fédéraux vont de l’avant avec l’Allocation dentaire canadienne pour les enfants âgés de 2 à 12 ans, offrant 650 $ par année aux familles dont le revenu ne dépasse pas 70 000 $ (dont 390 $ pour les familles dont le revenu se situe entre 70 000 $ et 79 999 $ et 260 $ entre 80 000 $ et 89 999 $) . C’est comme un crédit d’impôt remboursable avec l’ARC responsable de l’administration du système. Mais il fournit un soutien du revenu pour un seul type de service — les soins dentaires — et non pour tous les autres frais médicaux que les Canadiens doivent assumer.

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La nouvelle première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a proposé une approche différente lors de sa campagne à la direction : des comptes personnels de dépenses de santé pour les dépenses non couvertes par un régime provincial. Chaque Albertain recevrait 300 $ par année (1 200 $ pour une famille de quatre personnes) qui pourraient être dépensés en soins dentaires, soins à domicile, soins de longue durée, médicaments et autres services non couverts par un régime provincial.

En ne privilégiant pas un type de soins plutôt qu’un autre, l’approche du premier ministre Smith est plus globale et moins déformante que l’approche libérale. Certaines familles pourraient avoir le plus besoin de services dentaires, d’autres d’une thérapie de santé mentale ou de conseils nutritionnels pour les enfants.

Certains critiques affirment que le compte personnel de gestion des dépenses de santé est un cheval de Troie pour la radiation éventuelle des services de Medicare. Il n’y a aucune raison pour que cela soit vrai. En 2015, un panel fédéral sur l’innovation dans les soins de santé auquel j’ai participé recommandé offrir un crédit remboursable de 25 % en fonction du revenu pour un maximum de 3 000 $ en services de santé non remboursés par année (c.-à-d. un crédit maximum de 750 $). Si les provinces égalaient cela, le crédit couvrirait la moitié des dépenses personnelles. Le compte gestion-santé, qui offre une couverture dollar pour dollar jusqu’à concurrence d’un maximum, pourrait également être mis en place sous forme de crédit d’impôt remboursable.

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Cette approche constituerait une amélioration significative par rapport au crédit pour frais médicaux actuel, qui représente 20 à 25 % des dépenses admissibles supérieures à 2 500 $ par année (sauf si votre revenu net est inférieur à 83 333 $, auquel cas le crédit entre en vigueur pour toute dépense supérieure à trois % de votre revenu net). Une critique courante de ce système est que si vous avez de grosses dépenses médicales au cours d’une année, vous êtes responsable des 75 à 80 % que le crédit ne couvre pas, sans parler des 2 500 $ ou 3 % de votre revenu pour lequel vous payez tout le fret. Le plus : le crédit n’est pas remboursable, les personnes à faible revenu n’en bénéficient donc pas.

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Mon collègue, Philip Bazel, a modélisé une version du compte personnel de santé pour l’Alberta sous la forme d’un crédit d’impôt remboursable. Chaque contribuable obtiendrait un nouveau crédit d’impôt remboursable supplémentaire de 1 000 $ pour couvrir le premier dollar dépensé en frais médicaux admissibles. Tout montant non utilisé serait reporté sur un compte. Le crédit actuel resterait en place même si les paiements qui en découlent seraient réduits de tout montant fourni par le nouveau crédit. Le coût net du nouveau crédit serait de 480 millions de dollars, ce qui n’est pas beaucoup par rapport aux 23 milliards de dollars actuellement dépensés pour la santé. Au moins 85 % du nouveau crédit d’impôt iraient aux contribuables dont le revenu est inférieur à 100 000 $.

Avec toutes les pressions exercées sur les gouvernements pour qu’ils dépensent davantage en soins de santé, de nombreuses personnes peuvent considérer qu’un soutien accru pour les dépenses personnelles est inabordable. Mais le passage des services hospitaliers à des services non Medicare pourrait aider à compenser les coûts supplémentaires. Le comité de 2015 a également recommandé l’élimination de l’exonération fiscale pour les régimes de soins de santé et de soins dentaires fournis par l’employeur, qui faussent de manière insensée la rémunération en faveur des avantages sociaux plutôt que du salaire.

Une planification plus centralisée n’est pas la solution pour les soins de santé. Les crédits d’impôt qui encouragent l’utilisation d’autres services de santé publics et privés pourraient bien l’être.

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