Une année d’inflation élevée et de hausse des taux d’intérêt pourrait amener les entreprises à se replier
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Les propriétaires d’entreprises qui alimentent le plus grand moteur économique du Canada ne se sont jamais sentis moins confiants quant aux perspectives économiques de leur province, preuve de plus qu’une année d’inflation élevée et de taux d’intérêt en hausse pourrait amener les entreprises à se replier.
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Seulement 16 % des membres de la Chambre de commerce de l’Ontario se sont dits confiants quant aux perspectives économiques de leur province, contre 29 % un an plus tôt, a déclaré le groupe de pression dans ses perspectives économiques annuelles, publiées le 7 février.
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La chambre a interrogé environ 1 900 membres de la mi-octobre à la fin novembre, une période où les discussions sur une récession étaient monnaie courante. La Banque du Canada venait de publier une nouvelle prévision selon laquelle la croissance économique prévue était sur le point de stagner, mais les décideurs ont déclaré qu’ils n’avaient pas le choix de continuer à augmenter les taux d’intérêt pour écraser l’inflation.
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Pourtant, il y a quelque chose dans le rapport qui pourrait renforcer les arguments selon lesquels le ralentissement pourrait être superficiel. Malgré leur manque de confiance dans l’économie au sens large, 53% des membres de la chambre ont déclaré qu’ils étaient plus optimistes quant à leur propre capacité à réaliser des gains cette année, ce qui suggère une résilience.
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« L’écart de confiance externe-interne n’est pas nouveau et reflète probablement la perception que les entreprises ont un plus grand contrôle sur leur propre succès que sur celui de l’économie en général, qui dépend davantage de l’orientation politique du gouvernement et des conditions économiques exogènes », indique le rapport.
La plus grande préoccupation est la pénurie de main-d’œuvre, puisque 68 % des répondants ont déclaré que leur secteur était confronté au problème, contre 62 % un an plus tôt. Plus de la moitié des entreprises interrogées ont déclaré avoir du mal à pourvoir les postes vacants.
« Ces pénuries de talents sont dues à la confluence de facteurs, notamment une population vieillissante, des arriérés d’immigration et une demande accrue de main-d’œuvre qualifiée pour soutenir le logement et d’autres projets de développement d’infrastructures », indique le rapport. « Dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration, de nombreux travailleurs se sont recyclés pendant la pandémie et sont entrés dans de nouvelles industries. Dans le secteur de la santé, les pénuries sont à la fois une cause et une conséquence de l’épuisement professionnel au sein d’un système surchargé.
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La hausse des coûts est également préoccupante, car le rythme de l’inflation a atteint un sommet de 8,1 % en juin 2022, le plus rapide depuis le début des années 1980.
Les pressions sur les coûts se sont atténuées depuis, mais la dernière lecture de 6,3 % d’une année sur l’autre en décembre est encore bien en dehors de l’objectif de 2 % de la Banque du Canada. La banque centrale a relevé son taux de référence à 4,5% contre 0,25% il y a un an, une offre agressive pour réduire ce qu’elle considère comme une «demande excédentaire».
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Selon les perspectives de la chambre, les taux d’intérêt devraient continuer de peser sur la croissance économique de la province, qui, selon les prévisions du groupe, ralentira à 0,4 % cette année.
Selon le rapport de la Chambre, les entreprises veulent voir le gouvernement provincial faire venir plus d’immigrants pour répondre aux problèmes de main-d’œuvre, investir dans des programmes de formation à forte demande pour combler le déficit de compétences, accélérer l’accréditation étrangère et la reconnaissance des titres de compétences, éliminer les barrières interprovinciales pour les la mobilité de la main-d’œuvre et d’élaborer une stratégie coordonnée en matière de santé et de ressources humaines pour favoriser le bien-être des employés.
Le gouvernement de l’Ontario devrait déposer son prochain budget au cours du printemps.
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