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En tenant tête au premier ministre Justin Trudeau, les Québécois ont exposé une vérité frappante : la politique raciale moderne au Canada est principalement un art de la performance élitiste.
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Cette semaine, dans le but d’apaiser le tollé provoqué par sa nomination d’Amira Elghawaby au poste de représentante spéciale du gouvernement pour la lutte contre l’islamophobiele Premier ministre déclaré que «les Québécois ne sont pas racistes». Il a poursuivi en expliquant: «Les Québécois font partie des personnes qui sont les plus ardents défenseurs des droits et libertés individuels, avec beaucoup d’autres Canadiens.»
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Mais, il y a à peine trois ans, en 2020, Trudeau était assez clair dans son opinion que le Canada, y compris le Québec, est raciste.
«Le racisme systémique est un problème partout au pays, dans toutes nos institutions, y compris dans toutes nos forces policières, y compris à la GRC», Trudeau déclaré après que deux agents de la GRC ont arrêté un chef des Premières Nations en Alberta.
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Il parle des deux côtés de sa bouche et trahit Elghawaby dans le processus. Dans ses chroniques et ses déclarations qui ont suscité des critiques, Elghawaby reflète la même perspective sur le Canada que Trudeau lui-même a exprimée à de nombreuses reprises. Dans un article d’opinion de 2019 pour le Ottawa Citizen, elle et un co-auteur ont écrit qu’une «majorité de Québécois» était influencée par un «sentiment anti-musulman».
Dès que les Québécois se sont défendus, Trudeau s’est replié. Elghawaby s’est excusée pour ses allégations de racisme contre le Québec avant d’assister à une rencontre avec le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.
Un point de vue cynique mais tout à fait plausible est que Trudeau dit tout ce qui est politiquement utile pour lui à l’époque. S’il peut renforcer son pouvoir politique en qualifiant le Canada de raciste, il le fera. Alternativement, s’il est utile pour sa fortune politique de dire que le Québec n’est pas raciste, alors Trudeau le dira aussi.
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La politique raciale moderne est devenue fondamentalement peu sérieuse. Il est à la mode de dénigrer l’histoire, l’identité et les traditions canadiennes. Les institutions canadiennes ont adopté des idéologies autrefois marginales qui insistent sur le fait que le Canada est une terre de « privilèges blancs » et de « racisme systémique ». Certaines des personnes les plus riches et les plus puissantes du pays promeuvent ces idées dans les entreprises, le gouvernement et le milieu universitaire.
Par exemple, l’Empire Club of Canada est un centre de réseautage vieux de 119 ans au centre-ville de Toronto. C’est un « club de référence » qui a accueilli des chefs d’État et d’autres personnalités historiques. Le club est élitiste, c’est le moins qu’on puisse dire.
Et pourtant, l’Empire Club a pleinement adopté la théorie critique de la race, qui soutient que le Canada est un pays raciste. Pour le Mois de l’histoire des Noirs, l’Empire Club a choisi d’organiser une discussion sur les avantages de la théorie critique de la race (CRT). Ils ont également créé un guide de l’enseignant pour s’assurer que les élèves canadiens apprennent à quel point leur pays est raciste.
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Le guide de l’enseignant de l’Empire Club sur les citations CRT d’un livre intitulé Théorie canadienne de la race critique qui insiste pour comparer le Canada aux États-Unis. « Le Canada et les États-Unis ont des histoires coloniales similaires qui ont donné naissance au racisme et à l’oppression anti-noirs, qui ont souvent été renforcée et perpétué par la loi », lit-on dans le guide. « Les similitudes entre les deux pays sont profondes et le concept de ‘race’ est une force puissante dans les deux sociétés. » Le guide blâme aussi bizarrement la « censure de droite » pour les personnes pensant que le CRT est controversé.
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On ne sait pas à quel point l’Empire Club a réfléchi à sa décision d’adopter CRT. Le guide était disponible sur le site Web du club jeudi soir, mais semble avoir été retiré depuis. (vous pouvez le lire ici).
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Le club sait-il que de nombreux théoriciens critiques de la race soutiennent les réparations fondées sur la race pour les injustices historiques ? De telles politiques sont une extension logique de la définition du Canada par les pires moments de son histoire, comme le fait CRT. L’Empire Club est-il prêt à préconiser des taux d’imposition plus élevés pour la communauté des affaires du centre-ville de Toronto afin de payer les programmes de réparation inspirés par le CRT ? Où, exactement, le train CRT se dirige-t-il ?
Ce sont des questions naturelles qui valent la peine d’être posées, si vous êtes sérieux. Mais la politique raciale moderne n’exige pas de discussion ou de débat sérieux. Une simple performance est requise.
Comme les Québécois l’ont démontré, qualifier une nation de raciste est conséquent. Cela a un impact sur la façon dont les citoyens se perçoivent et perçoivent leurs communautés. Il établit également des attentes pour ce qui est possible dans le futur, sur la base de notre relation avec le passé.
Les Anglo-Canadiens voudront peut-être aussi envisager de se défendre eux-mêmes. Nous devrions nous inspirer de nos frères et sœurs francophones la prochaine fois que le premier ministre Trudeau nous critiquera. Quiconque qualifie le Canada de raciste devrait être prêt à étayer ses affirmations et à défendre ses positions.
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