L’industrie du logiciel n’a pas cessé d’évoluer depuis l’avènement de l’ordinateur personnel. Nous sommes passés à des programmes qui tenaient sur des disquettes de 3 Mo environ, à des logiciels tellement lourds et gourmands qu’ils doivent être hébergés sur des serveurs de plusieurs Téraoctets. Pourtant, la taille des logiciels et les performances supérieures du matériel, ne sont pas les facteurs qui ont le plus transformé l’industrie. Le plus grand changement est imputable à la culture du patch.
Des logiciels en constante évolution
Un patch est une portion de code qui vient compléter ou remplacer le code d’un logiciel existant. Autrement dit, c’est une mise-à-jour qui vise à apporter de nouvelles fonctionnalités ou corriger des bugs signalés dans un logiciel. Une telle pratique n’est devenue courante qu’avec la popularisation d’internet. Désormais, les logiciels peuvent se connecter aux serveurs des éditeurs pour recevoir les mises-à-jour nécessaires.
Grâce aux patchs, il est désormais possible de faire évoluer un logiciel en permanence, pour répondre aux besoins des utilisateurs. Ces patchs, on les retrouve dans tous les types de logiciels. Il peut s’agir d’un patch pour modifier le taux de retour d’un jeu d’argent. Des sites comme Casinodays vous permettront de comparer les RTP des différentes versions des jeux. Les patchs peuvent également rendre des jeux-vidéo compétitifs plus équilibrés. Ou encore, permettre à un logiciel d’édition d’images de supporter de nouveaux formats.
Une culture du patch qui profite aux éditeurs
Grâce à la pratique du patch, les utilisateurs bénéficient de logiciels toujours actualisés et en adéquation avec leurs besoins du moment. Mais, c’est également un gros avantage pour les éditeurs. En effet, ils peuvent garantir la performance de leurs logiciels et remédier en temps réel aux dangers de cybersécurité qui pourraient survenir.
De plus, grâce aux connexions fréquentes des logiciels avec leurs serveurs, ils peuvent recueillir des informations précieuses sur leur clientèle, les performances générales de leurs logiciels et combattre le piratage par la même occasion.
À tous points de vue, c’est un outil inestimable de l’arsenal du développeur de logiciels. Un moyen de répondre promptement aux dangers et problèmes qui, par le passé, auraient rendu les logiciels désuets et inutiles pour de bon.
Il est toutefois utile de rappeler que la culture du patch n’a pas que des avantages. Bien qu’elle participe à une réelle sécurisation des logiciels et de l’industrie de manière générale, elle n’est pas sans inconvénients pour les consommateurs.
Les inconvénients de la culture du patch
La culture du patch n’est pas toujours vue d’un bon œil. En particulier, dans l’industrie du jeu-vidéo où elle est devenue un moyen pour des éditeurs de proposer des jeux inachevés au grand public. Contrairement au passé où le jeu devait être fin prêt avant d’être mis en vente, les jeux-vidéo peuvent être mis sur le marché à 90% de finition et être ensuite complétés par des patchs.
C’est d’ailleurs ce qui explique l’avènement de l’infâme « Day-1 patch » ou « patch du 1er jour ». Les studios de développement peuvent ainsi réaliser des ventes en respectant leur calendrier de marketing, sans craindre de s’auto saboter avec des jeux inachevés.
Pire encore, il arrive que certains éditeurs prennent la clientèle pour leur département de contrôle qualité. Les exemples de jeux carrément injouables au cours des dernières années sont nombreux. Et même si ces jeux ont ensuite été corrigés grâce aux patchs, la première impression compte pour beaucoup. L’exemple de Cyberpunk 2077 mérite qu’on s’y attarde. Le jeu compte aujourd’hui près d’un million de joueurs quotidiennement, mais sa sortie a été catastrophique.
En d’autres termes, la culture du patch a apporté de la flexibilité aux éditeurs, mais a brisé la confiance du grand public quant à la qualité des jeux qui arrivent sur le marché. Il n’est d’ailleurs pas rare que les joueurs conseillent d’attendre quelques jours et de découvrir les avis des premiers pour se faire une opinion sur la stabilité du jeu.
Conclusion
Qu’on y voit un outil pratique ou un défaut, les patchs sont là pour rester. Aujourd’hui, il n’est d’ailleurs pas envisageable d’avoir des logiciels qui n’évoluent pas au-delà de leur date de sortie. Qu’il s’agisse des jeux-vidéo, des logiciels de productivité ou même des plateformes en ligne, apporter des patchs est devenu l’un des piliers de la manière dont les logiciels sont développés et maintenus.