Si le Premier ministre décide d’augmenter les dépenses, cela causerait plus de tort
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Alors que Justin Trudeau et son cabinet se réunissent à Hamilton cette semaine, une chose doit peser sur son esprit : la perspective d’une récession.
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Une vague de licenciements aux États-Unis, des indicateurs clés dans ce pays sont en baisse, y compris les ventes au détail et manufacturières, et puis il y a l’inflation.
Que réserve l’économie canadienne en 2023? Le message de la ministre des Finances Chrystia Freeland à ses collègues du cabinet lorsqu’elle les mettra à jour mardi sera un avertissement pour se préparer à des eaux agitées.
« Il y a beaucoup d’incertitude », a déclaré mardi matin le ministre adjoint des Finances de Freeland, Randy Boissonnault.
L’incertitude n’est pas ce que veut un gouvernement, surtout lorsqu’il planifie son budget. Les libéraux de Trudeau ont géré de gros budgets de dépenses au cours des sept dernières années, dans les bons et les mauvais moments, mais si une récession frappe, les recettes fiscales chuteront naturellement.
« Nous allons surveiller cela à chaque étape du processus », a déclaré Boissonnault. « Nous avons encore une marge budgétaire pour pouvoir faire les choses que nous devons faire, mais la marge budgétaire s’est resserrée. »
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Le manque de « marge de manœuvre budgétaire », comme le gouvernement appelle leur pouvoir de dépenser, ne les a pas empêchés de faire sortir l’argent aussi rapidement qu’ils le pouvaient. Le problème maintenant, c’est que même le gouvernement a reconnu à contrecœur que les dépenses excessives du gouvernement aggravaient l’inflation et, avec la Banque du Canada qui tente de combattre l’inflation en augmentant les taux d’intérêt, il n’est peut-être pas possible d’augmenter les dépenses publiques face à une récession.
Nous pourrions assister à une autre hausse des taux tôt mercredi – le marché a déjà prévu une autre augmentation d’un quart de point, mais il est toujours possible que nous soyons surpris et que la Banque laisse le taux inchangé à 4,25 %. Toute hausse des taux nuirait davantage aux propriétaires et aux entreprises ayant des marges de crédit, autant de facteurs qui pourraient entraîner un ralentissement économique.
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Le marché de l’habitation s’est déjà refroidi en réponse aux hausses de taux, particulièrement en Colombie-Britannique et en Ontario. Avec le chiffre du PIB national légèrement au-dessus de zéro, tout ralentissement pourrait pousser le Canada dans une récession.
Cela, bien sûr, aura un impact sur votre vie, sur votre capacité à prospérer et à prospérer, cela aura aussi un impact politique.
Aucun politicien ne veut faire campagne au milieu d’une récession, surtout pas celui qui est au pouvoir depuis longtemps et qui peut raisonnablement être blâmé pour certains aspects de la récession. Face à la perspective d’élections pendant une récession, la seule décision de Trudeau serait d’augmenter les dépenses en envoyant des paiements aux Canadiens, puis d’avertir les électeurs que sans le ramener au pouvoir, les conservateurs de Poilievre retireraient toute l’aide.
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C’est une décision qui pourrait fonctionner politiquement mais économiquement ce serait un désastre.
Une telle décision ajouterait à l’inflation, faisant grimper le prix de tout et rendant la vie moins abordable pour les électeurs soudoyés avec leur propre argent. Cela affaiblirait également les finances du pays, rendant la dette plus importante et les paiements sur la dette plus élevés que les programmes clés.
Déjà, les chiffres du gouvernement tirés de l’énoncé économique de l’automne montrent que les paiements d’intérêts sur la dette nationale atteindront 43 milliards de dollars l’an prochain. C’est trois fois ce que les libéraux de Trudeau dépenseront pour leur programme phare d’apprentissage et de garde des jeunes enfants et environ 43 % de plus que ce que nous dépenserons pour notre armée.
Plus de dettes signifie des paiements d’intérêts plus élevés, ce qui signifie moins d’argent pour des programmes comme les soins de santé.
Ce n’est pas une belle image économique que Trudeau et son équipe examinent alors qu’ils siègent à Hamilton cette semaine. C’est pourquoi il doit réfléchir attentivement à sa réponse aux vents contraires économiques plutôt que d’agir comme il le fait habituellement, en dépensant plus d’argent.