Le snobisme du gaz naturel du Japon et de l’Allemagne par Trudeau est vraiment une mauvaise politique pour les Canadiens
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Par Kenneth Green
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Après avoir montré à l’Allemagne dos de sa main en août, lorsque le chancelier Olaf Scholz a demandé d’acheter une partie du gaz naturel abondant du Canada, le premier ministre Justin Trudeau n’a répété la performance que deux semaines après le début de 2023, cette fois en snobant le peuple japonais.
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Lors de la récente visite du premier ministre Fumio Kishida à Ottawa, Trudeau a catégoriquement refusé la demande d’aide du Japon pour obtenir des approvisionnements supplémentaires en gaz naturel du Canada afin de protéger l’économie et la qualité de vie du Japon face aux pénuries de gaz causées par la guerre de la Russie contre l’Ukraine.
Ajoutant l’insulte à l’injure, le premier ministre s’est plutôt concentré sur l’intérêt du Canada à travailler avec le Japon sur des sources d’énergie alternatives conformes à l’énergie carbone « nette zéro » de Trudeau. Stratégies. Il a donné la même conférence au chancelier Scholz, malgré l’attachement presque suicidaire de l’Allemagne à sa transition vers les énergies renouvelables – le « Energiewende” – au cours des 13 dernières années.
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Mais en plus de ne pas tenir compte des besoins de deux peuples qui partagent en grande partie les valeurs du Canada, le mépris du gaz naturel du Japon et de l’Allemagne par Trudeau est une très mauvaise politique pour les Canadiens.
Premièrement, c’est mauvais pour le commerce et l’économie du Canada. Cela devrait aller de soi. Nous avons une ressource qui cause moins de dommages à l’environnement que les alternatives disponibles et que nous pourrions vendre avec un bon profit aux personnes désireuses de l’acheter. Pourtant, nous ne le ferons tout simplement pas.
Deuxièmement, snober nos alliés de cette manière mine la réputation du Canada en tant que partenaire commercial fiable et alerte d’autres pays qui pourraient vouloir développer des relations commerciales avec nous.
Troisièmement, les actions du premier ministre nuisent au pouvoir du Canada en matière de politique étrangère. Cela n’a aucun sens de gifler des pays ayant des intérêts géopolitiques communs avec lesquels vous vous êtes associé dans le passé et avec lesquels vous pourriez vouloir vous associer à nouveau à l’avenir afin d’influencer la politique mondiale.
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Enfin, nos actions perpétuent la fiction d’une décarbonation rapide des systèmes énergétiques mondiaux et d’une transition accélérée vers une électrification basée sur les énergies renouvelables. Comme cela va de soi, de tels efforts ont échoué à l’échelle mondiale depuis qu’ils sont devenus l’idée fixe des écologistes dans les années 1970 : si les promesses des boosters de voitures renouvelables/électriques avaient été tenues au cours des 50 dernières années, personne ne demanderait à importer du gaz canadien ou de l’huile en premier lieu.
Mais en plus de saper la force de notre économie et de notre politique étrangère, la fixation continue du Canada sur la transition vers « l’énergie verte » nuira aussi, ironiquement, à l’environnement. Oui, l’environnement. La poursuite d’une transition énergétique rapide entraîne une dégradation massive de l’environnement grâce à la ruée folle vers l’augmentation de la production mondiale de métaux et minéraux rares, la destruction des écosystèmes au nom de la production de biocarburants et la spoliation d’innombrables hectares de terres vierges à couvrir de faibles éoliennes et capteurs solaires à capacité énergétique créer une crise mondiale de l’élimination des déchets.
Je terminerais normalement une chronique d’opinion comme celle-ci en appelant le Premier ministre à abandonner ses positions politiques manifestement terribles sur les combustibles fossiles, le commerce et les affaires étrangères. Mais je crains qu’il ne cède jamais. Il faudra un revirement majeur sur plusieurs fronts pour améliorer ces dossiers de politique.
Kenneth Green est chercheur principal au Fraser Institute.