Beaucoup seront incapables de payer le coût élevé des services publics et de l’énergie qui découlera du plan
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Le dernier rapport sur l’environnement et les changements climatiques au Canada rapport aux Nations Unies, soumis à la fin de décembre, échoue une fois de plus pour les peuples autochtones du Canada, nous enfermant dans la pauvreté, anéantissant notre chemin vers la prospérité et bloquant notre capacité à mettre les connaissances et la sagesse traditionnelles au service de la protection de la terre. Ce n’est que le cas le plus récent d’une longue série d’échecs remontant à des centaines d’années. Une consultation appropriée avec les peuples autochtones avant la soumission du rapport aurait pu empêcher cela.
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Dans le communiqué de presse accompagnant le rapport, le ministre de l’Environnement Steven Guilbeault a écrit : « L’engagement du Canada à réduire les émissions de 40 % d’ici 2030 demeure non seulement à portée de main, mais réaliste. Avec l’ajout de mesures qui ne sont pas actuellement modélisées dans ce rapport, y compris le plafonnement des émissions du secteur pétrolier et gazier et d’autres programmes climatiques, le Canada est bien placé pour atteindre ses objectifs de réduction des émissions. C’est le moment de redoubler d’efforts dans l’action climatique – pour bâtir une économie forte, créer des emplois et assurer un avenir radieux aux générations à venir.
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Ce n’est pas réaliste. Bien que le Canada ne soit clairement pas prêt à atteindre ses objectifs de 2030, le rapport suggère qu’ils seront facilement atteints. Ce n’est tout simplement pas vrai. Le plan du gouvernement est un plan pour la douleur et la pauvreté. Beaucoup de nos dirigeants sont donc très déçus de cette annonce.
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Il ne fait aucune mention des effets préjudiciables que cette mesure législative aura sur les pauvres de ce pays, qui comprennent 70 p. 100 de nos membres vivant dans les réserves. Beaucoup seront incapables de payer le coût élevé des services publics et de l’énergie qui découlera du plan.
Nous voulons également démystifier la suggestion du ministre selon laquelle il a travaillé avec les Premières Nations sur ce plan. Nous n’avons jamais été consultés. Nous ne savons que ce que nous lisons dans les médias. Il devrait, s’il vous plaît, cesser de parler en notre nom.
Les responsables fédéraux doivent comprendre que le défi climatique n’est pas une proposition. Ils doivent comprendre l’engagement de l’industrie canadienne à protéger l’environnement. L’industrie pétrolière et gazière en particulier fait de grands progrès pour protéger la terre, l’eau et l’air – en réduisant l’intensité des émissions de GES et l’utilisation de l’eau douce et en investissant massivement dans les technologies propres comme la capture et le stockage du carbone (CSC) dans sa tentative d’atteindre le zéro net d’ici 2050 .
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C’est également là que devraient se situer les priorités du gouvernement. S’engager dans des solutions éprouvées aurait un impact plus significatif que de poursuivre l’idéalisme qui mendiera notre économie et blessera les gens d’un océan à l’autre. Le développement et l’utilisation responsables du pétrole et du gaz sous-tendent l’économie mondiale. Ils construisent et soutiennent la qualité de vie.
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L’élimination de l’industrie au Canada – ce que vise la « transition juste » – ne fera rien pour réduire les émissions ou la demande mondiales.
Les Premières Nations du Canada ont maintenant une implication historique dans l’industrie de l’énergie. Comme c’est noté par le Centre canadien de l’énergie, le leadership autochtone dans le secteur pétrolier et gazier canadien devrait continuer de croître après une année 2022 historique. L’année dernière, un total de 39 collectivités de la Colombie-Britannique et de l’Alberta ont lancé des investissements dans d’importants pipelines, tandis que deux projets de GNL appartenant à des Autochtones ont avancé par le biais du processus réglementaire.
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En mars, 16 communautés autochtones le long du tracé du gazoduc Coastal GasLink annoncé un partenariat avec TC Energy pour devenir propriétaires à 10 % une fois qu’il sera opérationnel en 2023. En septembre, 23 communautés des Premières Nations et métisses du nord de l’Alberta annoncé ils prendront une participation de près de 12 % dans sept pipelines de sables bitumineux d’Enbridge. Ce sont des partenariats qui aideront les Premières Nations du Canada, aideront le Canada et aideront le monde.
En quelques jours, une décision du gouvernement de la Colombie-Britannique est attendu sur la question de savoir si la Nation Haisla et son partenaire Pembina Pipeline Corp. peuvent aller de l’avant avec Cedar LNG, l’un des plus grands projets d’infrastructure appartenant à des Autochtones de l’histoire du Canada. Le GNL canadien peut entraîner des réductions significatives des émissions mondiales en supplantant l’utilisation du charbon dans d’autres pays qui construisent actuellement des centaines de centrales électriques au charbon.
Le gouvernement canadien parle beaucoup de réconciliation. Une grande partie de l’action en faveur de la réconciliation consiste à permettre aux Premières Nations du Canada de prospérer tout en contribuant à nos connaissances pour résoudre le défi climatique. Le plan actuel du gouvernement ne fait pas cela.
Dale Swampy, membre de la Samson Cree Nation, est président de la National Coalition of Chiefs.