vendredi, novembre 22, 2024

Le premier ministre du Québec, François Legault, a été menacé et doxxé avant le Freedom Convoy, selon un rapport

Le Centre intégré d’évaluation du terrorisme du Canada a déclaré que les menaces n’entraîneraient probablement pas de violence physique, mais qu’il ne pouvait pas exclure cette possibilité.

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Le premier ministre du Québec, François Legault, a été doxxé et menacé en ligne par les utilisateurs de 4Chan avant le Convoi de la libertéun rapport de janvier 2022 du Centre d’évaluation intégré du terrorisme (ITAC) du Canada le montre.

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Bien que le rapport ait conclu que le doxxing et les menaces contre Legault – du 30 décembre 2021 au 11 janvier 2022 – étaient « peu susceptibles d’entraîner des violences physiques », il a noté « nous ne pouvons pas écarter la possibilité qu’un seul (extrémisme violent à motivation idéologique ) adhérent tentera d’attaquer le premier ministre Legault ou son personnel, d’autant plus que la pandémie de COVID-19 se poursuit.

La Gazette de Montréal a obtenu le rapport dans le cadre d’une demande d’accès à l’information.

Les menaces ont été proférées à un moment où les tensions étaient particulièrement vives au Québec et dans le reste du Canada entre ceux qui se sont opposés aux mesures sanitaires liées au COVID-19 et les gouvernements qui les ont mis en œuvre. En fermant les entreprises pendant de longues périodes et en mettre en place un couvre-feu à deux reprises pour tenter de ralentir la propagation de COVID-19[feminine]le Québec avait certaines des restrictions sanitaires les plus strictes de toutes les provinces canadiennes au cours des deux premières années de la pandémie.

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Comme indiqué dans le rapport, Legault a annoncé le 11 janvier 2022 que une taxe de santé serait facturée aux Québécois qui ont choisi de ne pas se faire vacciner contre la COVID-19. Il a fait marche arrière quelques semaines plus tard, invoquant un besoin de préserver la paix sociale.

« Quand on voit ce qui se passe dans notre société, quand on voit ce qui se dit sur les réseaux sociaux, je crains que les Québécois ne soient divisés », avait alors déclaré Legault. « Mon rôle de premier ministre est d’assurer la sécurité des Québécois, mais aussi d’assurer une certaine paix sociale.

« Je comprends que cela divise les Québécois, et en ce moment on a besoin de construire des ponts, de s’écouter. Les Québécois doivent rester unis. On ne veut pas que le Québec soit divisé entre les 90 % de Québécois (qui sont vaccinés) et les 10 % restants.

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Le rapport de l’ITAC a évalué que de nombreuses menaces contre les politiciens «représentent un mécontentement à l’égard de problèmes politiques, sociétaux ou économiques canadiens plus larges, et non de problèmes spécifiques avec des élus individuels», citant «une augmentation de la rhétorique anti-gouvernementale et anti-autorité dans les démocraties occidentales» le cours de la pandémie.

Il a noté, cependant, que « le doxxing pousse la rhétorique violente plus loin sur la voie extrémiste car il fournit à ceux qui ont l’intention et la capacité d’utiliser la violence des détails logistiques précieux, ce qui pourrait donner l’occasion de mener une attaque ».

Trois menaces contre Legault sont citées dans le rapport. Ils incluent: « J’espère que quelqu’un au Québec décapitera ce f *** », « … donnez-vous au moins quelques semaines pour un plan propre afin de ne pas vous faire prendre » et « Je rejoindrai toute armée qui décidera de tuer ces politiciens.

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L’ITAC soupçonnait que les menaces en ligne contre les politiciens se poursuivraient pendant la pandémie de COVID-19, en particulier en ce qui concerne les politiques en cas de pandémie, et a noté la difficulté « pour les forces de l’ordre et les agences de renseignement d’évaluer la validité des menaces en ligne en raison du volume de menaces et de l’anonymat accordé par l’environnement en ligne.

4Chan, par exemple, est un site Web anonyme.

Depuis la rédaction du rapport ITAC, toutes les restrictions liées au COVID-19 ont été largués au Québec. Legault a déclaré que le système de santé de la province pouvait gérer les patients atteints de COVID-19 et que les Québécois devaient passer à la gestion individuelle de leurs risques de contracter le virus.

À l’époque, Legault avait déclaré que la levée des restrictions n’avait rien à voir avec les personnes qui protestaient contre les règles de la COVID-19. Son bureau a réitéré cette position lundi.

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« Nous ne cédons pas aux menaces », a déclaré l’attaché de presse Ewan Sauves dans un e-mail.

Legault a été la cible de menaces dans le passé, comme à l’été 2020 lorsque la Sûreté du Québec a arrêté au moins deux personnes plus de commentaires en ligne à propos du premier ministre puis directeur de la santé publique, le Dr Horacio Arruda.

Arruda avait déposé une plainte auprès de la Sûreté du Québec après avoir appris qu’il avait été doxxé par un internaute mécontent de la réponse de la province à la pandémie de COVID-19.

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