Une coalition croissante de groupes de défense des droits des personnes handicapées affirme que le régime canadien d’AMM est allé trop loin
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Une coalition croissante de groupes de personnes handicapées et de santé mentale a commencé à militer ouvertement contre le régime libéralisé d’AMM (aide médicale à mourir) du Canada, y compris afficher des affiches assurant aux patients qu’ils ne les recommanderont pas au suicide assisté.
« Cette organisation ne recommandera, ne suggérera ni n’orientera personne vers l’aide médicale à mourir comme alternative à l’aide à l’obtention des soutiens et services nécessaires dont vous avez besoin», lit-on sur une pancarte récemment diffusé sur les réseaux sociaux par le groupe Handicap Sans Pauvreté.
Le panneau était accompagné d’une note exhortant les autres organisations liées à la santé à s’engager à ne jamais recommander l’AMM comme solution à la pauvreté « peu importe ce que certains voudraient vous faire croire ».
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Jusqu’à présent, la Coalition des personnes handicapées du Nouveau-Brunswick a emboîté le pas, poster un signe adressé à ses membres lisant « vous êtes en sécurité avec nous » et promettant de ne pas poursuivre la mort assistée comme alternative à « parler pour les soutiens et services nécessaires dont vous avez besoin ».
La semaine dernière, 50 organismes canadiens sans but lucratif pour les personnes handicapées et la lutte contre la pauvreté ont cosigné une lettre au ministre de la Justice David Lametti, l’exhortant à revenir sur le régime canadien d’aide médicale à mourir, de peur qu’il ne continue «d’euthanasier les personnes handicapées qui ne sont pas en phase terminale».
« Nous savons, tout comme vous, que la loi existante ne fonctionne pas et n’a pas fonctionné, et que des personnes handicapées meurent en raison de leurs conditions de vie et de l’oppression», a ajouté la lettre, qui a été approuvée par des groupes allant de Spinal Cord Injury Canada au Community Food Centre de Stratford, en Ontario.
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L’AMM a été légalisée pour la première fois au Canada en 2016. Bien qu’initialement réservée aux personnes dont le décès était « raisonnablement prévisible », des contestations judiciaires ultérieures ont forcé le gouvernement fédéral à étendre l’admissibilité à toute personne alléguant une condition « grave » ou « irrémédiable ».
Depuis 2016, le taux de Canadiens qui meurent par suicide assisté a augmenté de façon spectaculaire d’une année à l’autre. En 2021 – la dernière année complète pour laquelle des données étaient disponibles – 10 064 Canadiens sont décédés par AMM sous la supervision d’un médecin. Cela représente une augmentation de 32,4 % par rapport aux 7 630 Canadiens décédés par AMM en 2019, et près du double du 5 661 personnes décédées par la pratique en 2018.
Parmi ceux-ci ont été quelques cas médiatisés dans laquelle des Canadiens ont été approuvés pour l’AMM malgré des conditions sous-jacentes qui auraient pu être traitées par un traitement ou même simplement par un logement convenable.
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C’était le cas même de Jennyfer Hatch, qui figurait dans une vidéo pro-euthanasie intitulée All is Beauty commandée par le détaillant de vêtements canadien Simons. Après la diffusion de la vidéo, CTV a publié une interview avec Hatch montrant qu’elle n’avait opté pour l’AMM qu’après des années d’échec à obtenir des soins pour le syndrome d’Ehlers-Danlos, une maladie rare qui frappe les tissus conjonctifs du corps.
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En novembre, un comité de la Chambre des communes a entendu parler de cinq anciens combattants des Forces armées canadiennes à qui on a conseillé de demander l’AMM après avoir contacté Anciens Combattants pour demander de l’aide pour des conditions telles que le SSPT. Dans l’un de ces cas, l’ancien combattant a suivi la recommandation et est décédé par suicide assisté avant la convocation de l’audience.
Pas plus tard que le mois dernier, une Ontarienne, Jacquie Holyoak, a déclaré à CBC qu’elle envisageait l’AMM après que sa fibromyalgie l’ait forcée à vivre de l’aide aux personnes handicapées qui est presque entièrement consommé par le loyer.
Bien que des représentants de la communauté des médecins AMM aient déclaré publiquement que personne n’obtient une autorisation d’aide médicale à mourir en raison d’un logement, des documents internes de l’Association canadienne des évaluateurs et fournisseurs d’AMM montrent que les membres rencontrent en effet des patients qui citent la pauvreté comme le principal moteur de leur désir de mourir.
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Même avant que de nombreux cas de méfaits présumés de l’AMM ne fassent la une des journaux, les groupes de défense des droits des personnes handicapées avertissaient que la décision du Canada d’étendre l’AMM à ceux qui n’étaient pas en phase terminale aurait un effet dévastateur sur la communauté des personnes handicapées.
En février 2021, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées ouvertement condamné Libéralisation de l’AMM au Canada. « Du point de vue des droits des personnes handicapées, il est très préoccupant que, si l’aide à mourir est mise à la disposition de toutes les personnes ayant un problème de santé ou une déficience… une hypothèse sociale pourrait suivre (ou être subtilement renforcée) selon laquelle il vaut mieux être mort que de vivre avec un handicap», a écrit le rapporteur spécial Gerald Quinn.
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DANS D’AUTRES NOUVELLES
L’Ordre des psychologues de l’Ontario a a menacé d’imposer une formation sur les médias sociaux à l’un de ses membres les plus célèbres, le célèbre universitaire Jordan Peterson. Dans un ensemble de documents envoyés à Peterson, on lui a dit que sa licence lui incomberait à la fin d’un plan de coaching où il pourrait « revoir, réfléchir et améliorer » ses déclarations publiques.
Peterson, cependant, a répondu avec un éditorial dans le National Post disant il risquera sa licence pour « échapper à la rééducation des médias sociaux ».
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