À la mi-avril, Canards du lac Brome dans les Cantons-de-l’Est ont annoncé que trois de leurs 13 installations avaient été touchées.
L’entreprise a dû tuer 150 000 oiseaux et détruire 400 000 œufs de canard de Pékin,
et licencier 300 employés, la plus grande réforme des 110 ans d’histoire de l’entreprise. Étant donné que les pertes représentaient la quasi-totalité du cheptel reproducteur de l’entreprise, il faudrait jusqu’à un an pour retrouver sa pleine capacité, a déclaré la direction. Étant donné que les compagnies d’assurance n’indemnisent pas la mortalité des oiseaux, on s’attend à ce que Brome Lake Ducks perde des millions.
Les oiseaux malades peuvent afficher un manque d’appétit et d’énergie, des problèmes respiratoires comme la toux et les éternuements, et des têtes enflées, note le ministère de l’Agriculture du Québec. Parce que la maladie est extrêmement contagieuse et a une période d’incubation allant jusqu’à 14 jours, les autorités ordonneront l’abattage de tous les oiseaux dans une grange dans les heures suivant un test positif. Il n’y a pas de traitement connu.
Bien que moins fréquente chez les oiseaux sauvages, la maladie affecte certaines espèces, dont celles qui mangent des oies infectées, comme les goélands, les rapaces, les urubus à tête rouge et les faucons, a déclaré le vétérinaire Stéphane Lair, directeur régional de la section québécoise de la Coopérative canadienne de la santé de la faune, qui contribue à la surveillance de la crise. Les oiseaux marins vivant dans des colonies exiguës ont également été touchés. Les carcasses de milliers de fous de Bassan ont été retrouvées sur les rives des Îles de la Madeleine cet été.
Il y a eu quelques cas de transmission de la maladie à des mammifères, notamment des ratons laveurs, des renards, des opossums et des visons.
Près de 100 phoques communs morts
ont été trouvés le long des rives du Bas-Saint-Laurent cette année dès le mois d’août, soit environ six fois le taux de mortalité habituel. Au moins 15 ont été testés positifs pour la grippe aviaire.