L’autorité française de protection de la vie privée a infligé une amende de 60 millions d’euros à Microsoft pour avoir imposé des cookies publicitaires à ses utilisateurs.
Comme le rapporte France 24, l’amende concerne spécifiquement le moteur de recherche Bing de Microsoft, qui, selon la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), n’a pas été mis en place pour permettre aux utilisateurs de refuser les cookies aussi simplement que de les accepter.
Le régulateur français des données personnelles précise que lorsque les utilisateurs visitaient Bing « des cookies étaient déposés sur leur terminal sans leur consentement, alors que ces cookies étaient utilisés, entre autres, à des fins publicitaires ». La CNIL a ajouté qu’il n’y avait « pas de bouton permettant de refuser le dépôt de cookies aussi facilement que de l’accepter ».
L’amende concerne les lois sur la protection des données dans l’Union européenne qui exigent que les sites Web obtiennent le consentement des visiteurs avant de stocker ou de récupérer des informations sur leur appareil numérique. Les cookies étant utilisés pour tracer la navigation en ligne, tout site web qui les utilise (c’est-à-dire pratiquement tous) relève de la loi.
Récemment, la CNIL a sévi contre les grandes entreprises technologiques qui enfreignent ces lois. L’année dernière, l’organisation a infligé des amendes d’une valeur de 210 millions d’euros pour le même problème consistant à ne pas permettre aux utilisateurs de refuser les cookies aussi simplement que de les accepter. En réponse à cette amende, Google a déclaré qu’il rectifierait ses pratiques, déclarant « Nous nous engageons à mettre en œuvre de nouveaux changements, ainsi qu’à travailler activement avec la CNIL en réponse à sa décision ».
Microsoft n’a pas encore commenté l’amende. Mais on lui a donné trois mois pour régler le problème. S’il ne le fait pas, il pourrait encourir des pénalités supplémentaires de 60 000 euros pour chaque jour où le problème persiste après la date limite.