Les forêts aménagées du Canada ne sont pas des émetteurs nets de carbone, mais plutôt un puits net de carbone
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Par Michel Kelly-Gagnon
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Depuis de nombreuses années, le Natural Resources Defense Council (NRDC) publie des rapports d’apparence officielle attaquant l’industrie forestière canadienne. Avec ces études, il espère amener les organismes de réglementation fédéraux à adopter une nouvelle méthode de calcul des émissions, qui brosserait un tableau plus sombre de l’industrie forestière canadienne que ne le justifient les faits.
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Nous ne devrions pas tout prendre au pied de la lettre lorsqu’une ONG américaine aux poches bien garnies publie un rapport visant à influencer la politique intérieure du Canada dans l’une de nos principales industries. Nous devrions plutôt examiner de près les données et la méthodologie utilisées pour étayer les positions avancées, ainsi que les motifs qui les sous-tendent. Malheureusement, le NRDC semble avoir des partenaires volontaires dans certains organes de presse canadiens, où les journalistes se sont contentés de simplement répéter ses affirmations sans les enquêter.
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Afin de remettre les pendules à l’heure, notre équipe de l’Institut économique de Montréal a entrepris cette critique manquante une analyse de la dernière attaque du NRDC contre l’industrie forestière canadienne. Ce que nous avons trouvé, ce sont des hypothèses peu fondées en fait qui sont en contradiction avec les normes utilisées à la fois par les régulateurs et les experts du domaine dans le monde entier.
Dans son dernier rapport, le NRDC s’associe à Nature Canada pour demander à Ottawa de limiter ses données sur les émissions et les absorptions de carbone uniquement aux zones récemment récoltées. En utilisant cette méthodologie, le NRDC calcule que la foresterie a émis un énorme 75 mégatonnes d’équivalent CO2 en 2020. La conclusion inévitable est que la foresterie est nocive et devrait être réduite.
Mais cela manque littéralement la forêt pour les arbres.
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Les méthodes canadiennes de calcul des inventaires de gaz à effet de serre (GES) sont fondées sur recherche approfondie évaluée par des pairs et sont largement approuvés par la communauté scientifique. La le modèle du gouvernement fédéral a été développé par des scientifiques du Service canadien des forêts il y a trois décennies et a depuis été utilisé par de nombreux pays pour estimer les émissions et les absorptions.
Les lignes directrices du gouvernement demandent aux organismes de réglementation d’entreprendre une analyse complète des effets des forêts aménagées du Canada, 94 pour cent dont propriété publique. Cela comprend l’estimation des émissions et des absorptions de GES d’une multitude d’activités dans ces zones, y compris la repousse des forêts après la récolte, le brûlage sur rémanents, la suppression des incendies et la lutte contre les insectes.
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Cet aperçu plus précis et plus complet révèle que les forêts aménagées du Canada ne sont pas des émetteurs nets de carbone, mais plutôt un puits net de carbone, compte tenu 6,5 mégatonnes d’équivalent CO2 hors de l’atmosphère en 2020. C’est loin de la revendication quasi-apocalyptique du NRDC de 75 mégatonnes émises.
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Le NRDC et Nature Canada aimeraient que vous croyiez que la comptabilité du gouvernement favorise l’industrie, mais les objectif du rapport d’inventaire est celle, tout à fait raisonnable, de présenter « les émissions et les absorptions qui résultent directement de la gestion » et de fournir « une image claire des impacts de l’activité humaine au fil du temps ».
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Pour le NRDC et Nature Canada, les forêts complètement intactes sont l’idéal de la conservation. Mais un nouveau Ressources naturelles Canada étude de nos parcs nationaux constate que nombre de ces forêts sont en fait des émetteurs nets de carbone. C’est parce que les forêts plus anciennes sont plus sensible aux incendies, aux maladies et aux insectes, qui entraînent des émissions de carbone lorsque les arbres meurent ou se décomposent. C’est aussi pourquoi des organisations comme le Groupe d’experts intergouvernemental des Nations Unies sur l’évolution du climat reconnaître le « rôle clé » que joue la gestion durable des forêts dans l’atténuation des changements climatiques.
En revanche, l’approche idiosyncratique du NRDC brosse un tableau trompeur des émissions forestières afin d’encourager des réglementations néfastes sur un secteur économique qui emploie plus de 184 000 Canadiens et contribue pour 25,2 milliards de dollars au PIB de notre pays. De telles réglementations peu judicieuses menaceraient également le gagne-pain de 12 000 travailleurs autochtones de l’industrie forestière.
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La réalité, c’est que les forêts du Canada sont en très bonne santé. Nous avons un proche de zéro taux de déforestation, récent rechercher montre que nous regagnons des forêts, et nous nous vantons actuellement 35 pour cent de la superficie forestière mondiale certifiée. Experts indépendants ont approuvé Les pratiques d’aménagement forestier durable du Canada. Les auteurs d’un 2020 étude a conclu que, tandis que d’autres pays ne font que développer de telles approches, le Canada dispose déjà d’un cadre juridique complet « avec des politiques et des lois fédérales, provinciales et locales en place pour promouvoir la gestion durable des forêts ».
Le NRDC et ses alliés négligent ou ignorent simplement ces faits clés, qui racontent une histoire très différente — et beaucoup plus optimiste — sur les forêts du Canada. Les électeurs et les législateurs canadiens doivent comprendre que les mesures qu’ils ont prises pour protéger nos forêts fonctionnent. Il n’est pas surprenant que des groupes écologistes militants brossent un tableau désastreux pour pouvoir attaquer le secteur forestier canadien. Mais les journalistes canadiens qui couvrent ce rythme ont l’obligation professionnelle d’aborder ces affirmations avec scepticisme au lieu de les répéter sans critique.
Michel Kelly-Gagnon est président-directeur général de l’Institut économique de Montréal (iedm.org).