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Un rapport de Statistique Canada montre que le taux national d’homicides a augmenté pour une troisième année consécutive et que près du quart des meurtres en 2021 étaient liés à des gangs.
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Il y a eu 788 homicides au pays l’an dernier, une hausse de 3 % par rapport à 2020. Il s’agit du taux d’homicides le plus élevé au Canada depuis 2005.
La Saskatchewan a enregistré à la fois le taux d’homicides le plus élevé et le taux le plus élevé de meurtres liés à des gangs. Le taux d’homicides de la province a augmenté de 9 % par rapport à 2020.
Le Manitoba a enregistré le deuxième taux le plus élevé, tandis que l’Ontario et la Colombie-Britannique ont également enregistré d’importantes augmentations.
L’Alberta et la Nouvelle-Écosse ont connu des baisses importantes, la fusillade de masse de 2020 en Nouvelle-Écosse ayant contribué à sa baisse l’année suivante.
Les homicides restent relativement rares au Canada, a déclaré Statistique Canada, et représentaient en 2021 moins de 0,2 % de tous les crimes violents déclarés par la police.
Les villes de Regina, Winnipeg et Thunder Bay, en Ontario, affichaient les taux d’homicides les plus élevés.
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Les données publiées lundi ont montré que 184 des homicides étaient liés à des gangs. L’agence a déclaré qu’il s’agissait du taux le plus élevé depuis que les données sur les meurtres de gangs ont été recueillies pour la première fois il y a 16 ans.
En particulier, il y a eu 13 homicides supplémentaires liés à des gangs en Ontario par rapport à l’année précédente. La Colombie-Britannique, le Québec, la Nouvelle-Écosse, la Saskatchewan, le Nouveau-Brunswick et le Yukon ont également enregistré une augmentation des meurtres liés aux gangs.
« Nous devons faire quelque chose de différent si nous voulons vraiment offrir une réelle sécurité », a déclaré Kevin Walby, professeur agrégé de justice pénale à l’Université de Winnipeg.
Il a déclaré que les gens sont confrontés à plus de difficultés avec leurs conditions sociales et économiques en raison de la pandémie et de l’inflation. Cela peut pousser les gens vers des modes de vie plus risqués, a ajouté Walby.
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Afin de réduire la violence, il a déclaré qu’il fallait davantage de soutien social, d’opportunités d’emploi, de formation anti-violence et de soutien communautaire.
Walby a déclaré que les chiffres montrent également qu’investir dans les soutiens communautaires est particulièrement important pour les personnes de couleur, qui sont plus susceptibles de faire face aux conséquences fatales du crime.
Le taux de victimes autochtones à travers le pays est resté disproportionnellement élevé – six fois plus élevé que celui des non-Autochtones. Statistique Canada a déclaré que cela était lié à l’héritage continu de la colonisation des peuples autochtones.
Quarante-cinq femmes autochtones ont été victimes d’homicides en 2021, soit trois de plus que l’année précédente.
En Saskatchewan, 77 % des personnes tuées étaient des Autochtones, qui ne représentent qu’environ 18 % de la population de la province. L’Alberta et le Manitoba comptaient également un nombre élevé de victimes autochtones.
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Les Noirs et les Sud-Asiatiques avaient également des taux plus élevés d’être victimes d’homicide. L’Ontario a enregistré 138 homicides où les victimes étaient racialisées, soit 50 de plus qu’en 2020.
Statistique Canada a déclaré que les armes à feu étaient l’arme la plus couramment utilisée dans les homicides. Toronto a enregistré le plus grand nombre d’homicides impliquant une arme à feu, soit 61, suivi de Vancouver, Montréal et Edmonton.
Les coups de couteau représentaient 32 % des homicides.
Walby a déclaré que des sommes record avaient été investies dans les services de police à travers le pays, mais que cela n’avait pas réduit le nombre d’homicides dans de nombreuses régions.
« Je ne suis pas sûr que nous ayons vraiment développé des politiques ou des approches pour atténuer la violence ou les transgressions qui fonctionnent. »