L’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) ouvre une enquête sur l’accord de 61 milliards de dollars proposé par Broadcom pour acheter le géant des logiciels de virtualisation VMware.
La nouvelle survient peu de temps après que la nouvelle a été annoncée que la Commission européenne (CE) procédait également à une enquête sur ce qui serait l’une des plus grandes acquisitions technologiques de tous les temps. Pendant ce temps, sur le marché intérieur américain des entreprises, la Federal Trade Commission (FTC) a fait progresser son enquête le mois dernier dans une deuxième phase d’examen plus approfondie, ce qui signifie que la FTC en a vu suffisamment lors de son analyse initiale pour justifier un examen plus approfondi.
Le cœur de l’accord est le géant des puces Broadcom qui cherche à se diversifier en s’étendant plus profondément dans la mêlée des logiciels d’infrastructure d’entreprise. Alors que les actionnaires de VMware ont donné leur feu vert à la proposition il y a quelques semaines, un accord de cette taille allait toujours faire l’objet d’un examen réglementaire, il n’est donc pas surprenant que nous voyions plusieurs autorités examiner l’accord. Broadcom avait précédemment déclaré qu’il espérait conclure l’accord d’ici octobre 2023, il était donc conscient que cela allait être un long voyage.
Un porte-parole de Broadcom a envoyé cette déclaration à TechCrunch en réponse au dernier obstacle réglementaire :
Nous sommes impatients de travailler avec l’Autorité de la concurrence et des marchés tout au long de son processus. Nous sommes convaincus que cet accord ne présente aucun problème de concurrence. Nous progressons dans nos divers dépôts réglementaires dans le monde et prévoyons que la transaction sera finalisée au cours de l’exercice 2023 de Broadcom.
La combinaison de Broadcom et VMware vise à permettre aux entreprises d’accélérer l’innovation et d’élargir leur choix en relevant leurs défis technologiques les plus complexes dans cette ère multi-cloud.
Broadcom avait déjà annulé un méga-accord en 2018, lorsque son projet d’acquérir son rival Qualcomm pour 130 milliards de dollars a finalement été abandonné à la suite de l’intervention du président Trump qui a évoqué des problèmes de sécurité nationale. L’optique politique et concurrentielle est différente cette fois-ci, il est donc difficile de prédire comment tout cela se déroulera, mais la CMA du Royaume-Uni a maintenant ouvert une période de consultation de deux semaines où elle invite les commentaires des « parties intéressées ».
Les résultats de cette enquête détermineront ce qui se passera ensuite, et si la CMA considère que cette acquisition « entraînera une diminution substantielle de la concurrence » sur tous les marchés britanniques, elle pourrait poursuivre une enquête complète de « phase 1 ».
* Cette histoire a été mise à jour pour clarifier que l’AMC n’a pas encore lancé d’enquête de phase 1, l’annonce d’aujourd’hui est une « invitation à commenter » (ITC), qui est l’étape avant une enquête de phase 1.