La Linux Foundation Europe (LF Europe) – la filiale européenne récemment lancée de la Linux Foundation open source – a annoncé aujourd’hui le lancement du projet Sylva, qui vise à créer un cadre de cloud open source pour les opérateurs de télécommunications et les fournisseurs européens. Il s’agit du premier projet hébergé par LF Europe et c’est un bon exemple de ce que l’organisation essaie de réaliser.
Le projet vise à créer une pile cloud de télécommunications open source de qualité production et un cadre commun et une mise en œuvre de référence pour « réduire la fragmentation de la couche d’infrastructure cloud pour les services de télécommunication et de périphérie ». Actuellement, cinq opérateurs (Telefonica, Telecom Italia, Orange, Vodafone et Deutsche Telekom) et deux fournisseurs (Ericsson et Nokia) travaillent sur le projet.
« Il existe déjà tout un tas de projets de mise en réseau de la Linux Foundation qui ont propulsé les télécommunications dans l’ère de l’open source », a déclaré Arpit Joshipura, directeur général de Networking, Edge et IoT à la Linux Fondation, m’a dit. « Tous ces projets relèvent de ce qu’on appelle le [LF] Fondation de réseautage. […] Donc, quel que soit le travail effectué par les opérateurs de télécommunications, Sylva va en tirer parti et s’appuyer dessus avec ces fournisseurs européens pour répondre aux exigences spécifiques de l’UE. Il s’agit de la sécurité, de l’énergie, de l’informatique fédérée, de la périphérie et de la confiance des données.
Au cœur de Sylva se trouve un cadre pour une plate-forme de calcul qui peut être indépendante du fait qu’une charge de travail s’exécute sur le réseau d’accès telco, en périphérie ou dans le cœur. Le projet vise à construire une implémentation de référence, tirant parti de tout le travail déjà effectué par LF Networking, la Cloud Native Computing Foundation (la maison de Kubernetes et d’autres projets d’infrastructure cloud native), LF Energy et d’autres.
Tout cela, bien sûr, se concentre sur les objectifs de l’UE en matière de sécurité, de confidentialité des données et de gestion de l’énergie, mais même si le projet a cette orientation européenne, l’ambition globale est plus large et va bien au-delà de l’Union européenne. Bon nombre de ces réglementations, après tout, s’appliqueront également à d’autres marchés.
«Linux Foundation, Europe nous permet de nous concentrer davantage sur des exigences régionales spécifiques, mais sans ces silos et cette fragmentation qui favorisent ce techno-nationalisme, si vous voulez l’appeler ainsi, en étant vraiment capables de favoriser la collaboration locale et ensuite, en poussant ce truc en amont nous donne cet incroyable canal pour traverser les frontières », a expliqué Gabriele Columbro, directeur général de la Linux Foundation Europe.
Les fournisseurs qui rejoignent le projet affirment tous qu’ils le font afin de réduire la fragmentation alors que l’industrie passe à un modèle centré sur le cloud et pour permettre l’interopérabilité entre différentes plates-formes.
« L’écosystème Telco Cloud est aujourd’hui fragmenté et ralentit la transformation de notre modèle opérationnel. Malgré une transition vers les technologies natives du cloud, une réelle interopérabilité entre les charges de travail et les plates-formes reste un défi », a déclaré Laurent Leboucher, CTO du groupe et SVP, Orange Innovation Networks. « En effet, les opérateurs doivent faire face à de nombreuses solutions verticales différentes pour chaque fournisseur, ce qui entraîne une complexité opérationnelle, un manque d’évolutivité et des coûts élevés. Sylva, en fournissant un cadre de cloud télécom homogène pour l’ensemble de l’industrie, devrait aider tout l’écosystème à utiliser une technologie commune, qui sera interopérable, flexible et facile à utiliser.