Les cas de COVID-19 au Canada pourraient exploser si Omicron devenait une souche dominante, selon la modélisation

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OTTAWA — Le Canada devrait connaître une résurgence de COVID-19 et cela pourrait s’accélérer encore plus si la variante Omicron remplace Delta, a déclaré vendredi la directrice de la santé publique, la Dre Theresa Tam.

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Une nouvelle modélisation fédérale montre que si l’on suppose qu’Omicron est trois fois plus transmissible que Delta et devient la souche dominante, alors le nombre de cas quotidiens au Canada pourrait exploser d’environ 3 300 actuellement à 26 600 d’ici la mi-janvier.

Si Delta reste dominant, le nombre de cas à cette date pourrait être aussi bas que 2 900, si la transmission est réduite de 15 %, ou aussi élevé que 15 000, si la transmission augmente de 15 %. Si la transmission reste la même, le Canada pourrait voir 7 000 cas par jour.

La modélisation n’incluait pas de projections pour les hospitalisations ou les décès si Omicron devenait dominant.

Tam a déclaré que jusqu’à présent, les chercheurs ont rencontré des cas plus modérés associés à Omicron, mais il y a plus à apprendre sur la gravité de la variante et elle a exhorté à la prudence pendant la prochaine saison des vacances.

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Même si une infime proportion des cas causent une maladie grave ou la mort, les hôpitaux et les unités de soins intensifs pourraient encore être envahis si le virus se propageait de manière endémique.

« J’ai dit que la période hivernale allait être une route cahoteuse vers un printemps plus radieux. C’est donc une autre bosse sur la route et nous n’en savons toujours pas assez sur la variante Omicron, sauf qu’elle semble très transmissible », a déclaré Tam lors d’une conférence de presse vendredi.

Elle a déclaré qu’il y avait eu 87 cas confirmés d’Omicron signalés dans sept juridictions au Canada, qui étaient tous asymptomatiques ou légers.

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Bien que la plupart des cas initiaux aient été détectés chez des voyageurs internationaux récents ou leurs contacts étroits, des cas sans lien connu avec les voyages ont été signalés plus récemment, ce qui peut indiquer une transmission communautaire, a averti Tam.

Elle a conseillé que les rassemblements de vacances devraient être restreints et suivre les restrictions de santé locales, tandis que le directeur adjoint de la santé publique, le Dr Howard Njoo, a suggéré que même les personnes entièrement vaccinées envisagent de porter des masques à l’intérieur et d’ouvrir les fenêtres.

Les vaccins sont un «cadeau» que le Canada n’a pas eu au cours de la dernière saison des fêtes, a déclaré Tam, et l’approbation récente des vaccins pour les enfants âgés de cinq à 11 ans signifie que 95 pour cent de la population canadienne est désormais admissible à la vaccination.

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Elle a déclaré que 81% de la population a au moins une dose et 76% est complètement vaccinée. Pour le groupe d’âge de 5 à 11 ans, 17 % ont reçu au moins une dose et 1 % sont complètement vaccinés.

Vendredi, le Premier ministre Justin Trudeau a visité une clinique de vaccination pour enfants à Toronto, craignant que certains parents hésitent à vacciner leurs enfants.

Parmi les jeunes et les adultes âgés de 12 à 59 ans, les personnes non vaccinées étaient 32 fois plus susceptibles d’être hospitalisées avec COVID-19, tandis que pour les plus de 60 ans, les personnes non vaccinées étaient 16 fois plus susceptibles d’être hospitalisées, a déclaré Tam lors du briefing.

Néanmoins, les gens devraient prendre Omicron en considération s’ils envisagent de voyager pour les vacances, en particulier ceux qui quittent le pays.

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Le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos, a déclaré vendredi que les voyageurs devraient s’attendre à des retards et des tracas à l’aéroport et être conscients que la situation pourrait soudainement empirer.

« S’ils envisagent de voyager (Omicron) devrait être une sérieuse sonnette d’alarme, une grave préoccupation pour eux », a déclaré Duclos. « Cela va être incertain et risqué.

En réponse à la détection d’Omicron, le Canada a rapidement imposé des mesures de voyage pour freiner la propagation, notamment l’interdiction des visiteurs qui ont récemment voyagé dans 10 pays africains.

Le gouvernement fédéral a également déclaré que tous les passagers entrant au Canada, à l’exception de ceux en provenance des États-Unis, doivent être testés à leur arrivée et isolés jusqu’à ce qu’ils obtiennent leurs résultats.

Cependant, Duclos a reconnu vendredi que les aéroports canadiens n’ont pas encore la capacité de tester pleinement toutes les arrivées internationales non américaines. Il n’a pas dit quand cela arriverait.

Il a dit que la capacité a augmenté mais reste limitée. Au 30 novembre, les aéroports pouvaient administrer 11 000 tests par jour et ce nombre est passé à 17 000 par jour, a-t-il déclaré. La pleine capacité serait de 23 000 tests quotidiens.

Certaines provinces ont augmenté l’utilisation des tests rapides face à l’augmentation du nombre de cas. La table consultative scientifique de l’Ontario a déclaré jeudi que les tests rapides pourraient être des outils précieux dans les lieux de travail et les écoles, tandis que le Québec a annoncé des kits de test pour les enfants.

Duclos a déclaré vendredi que les provinces et les territoires ont demandé 35 millions de tests rapides et qu’ils seront livrés ce mois-ci.