Le système d’éducation de l’Ontario a besoin d’une réelle diversité d’écoles laïques et religieuses
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Par David Hunt
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Avec nouvelles données de recensement montrant un déclin continu du nombre de Canadiens qui s’identifient comme religieux, une inquisition publique semble émerger : « Nos systèmes d’éducation devraient-ils éradiquer la religion ?
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La dernière interrogation vient de la chroniqueuse du Globe Robyn Urback, qui moulages les écoles religieuses financées par les contribuables comme «l’un des derniers vestiges de la discrimination sanctionnée par l’État». Appelant au dé-financement des écoles catholiques « séparées » de l’Ontario, elle affirme que « la protection d’une population minoritaire pour éduquer ses enfants conformément aux enseignements de son église… n’est plus pertinente ou défendable en 2022 ».
C’est faux. La protection des minorités est toujours pertinente. Vote Les données de Cardus et de l’Institut Angus Reid constate que les Canadiens sans affiliation religieuse ont des attitudes fortement négatives envers de nombreux groupes religieux, en particulier les chrétiens et les musulmans (pas qu’ils soient particulièrement chaleureux envers les bouddhistes, les hindous et les sikhs non plus.) Si c’est vrai, peut-être le problème est qu’une société moins religieuse remet en question le caractère tolérant et pluraliste du Canada.
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C’est particulièrement pertinent dans les écoles. Les étudiants religieux se sentent-ils les bienvenus à l’école ? Sont-ils sûrs d’être eux-mêmes authentiques ? Sont-ils à l’aise de partager leurs points de vue ? Les données suggèrent que la réponse est de plus en plus « non ». La religion est évincée du public conversationpas seulement la salle de classe publique.
Ce n’est pas une coïncidence si les inscriptions dans les écoles indépendantes sont en hausse dans toutes les provinces et les inscriptions dans les écoles publiques en baisse. Lorsque Cardus a étudié pourquoi les parents décident d’envoyer leurs enfants dans des écoles indépendantes en Ontario, Colombie britanniqueet Alberta, nous avons constaté qu’ils recherchaient principalement un environnement sûr et stimulant. L’écrasante majorité de ces parents fréquentaient eux-mêmes les écoles publiques et beaucoup avaient d’abord inscrit leurs enfants à l’école de leur district local. L’intimidation était une plainte courante, en particulier chez les étudiants religieux. Et il ne s’agissait pas simplement de problèmes entre pairs. Parfois, le personnel de l’école était les intimidateurs.
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Pendant ce temps, le programme de nombreuses provinces soit est muet sur la religion, soit la présente comme un artefact d’une époque révolue. ère. Plutôt qu’une laïcité neutre qui présente divers points de vue sur la religion, la norme est de plus en plus une laïcité hostile qui suppose que « public » signifie sans religion. Cela ne fait qu’accroître la distance et l’incompréhension entre les Canadiens. Cela compte pour au moins deux raisons essentielles.
Tout d’abord, une nouvelle recherche du Dr Catherine Pakaluk à l’Université catholique d’Amérique trouve que l’appariement des élèves et des écoles selon la religion améliore leurs résultats scolaires. En d’autres termes, un bon ajustement et le sentiment d’appartenance qu’il encourage améliorent les résultats des tests standardisés en mathématiques et en lecture en soi. Le système d’éducation de l’Ontario devrait prendre note, compte tenu de la pauvreté des élèves performances mathématiques.
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Pourquoi ne voudrions-nous pas étendre ces prestations au plus grand nombre de Canadiens possible? Tous les élèves doivent se sentir les bienvenus et en sécurité à l’école, mais nous ne pouvons pas nous attendre à ce que chaque école locale convienne à tout le monde. Ce qui signifie que le système d’éducation de l’Ontario a besoin d’une réelle diversité d’écoles laïques et religieuses.
Deuxièmement, nous voulons tous de bons voisins. C’est pourquoi l’argent de nos impôts aide à financer l’éducation des enfants de nos voisins. Intuitivement, nous savons tous que l’éducation joue un rôle clé pour aider les enfants à devenir de bons citoyens. Mais que se passe-t-il lorsque nous avons des visions concurrentes de ce qui fait qu’un citoyen est « bon » ?
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Selon le recensement de 2021, moins de 35 % des Canadiens sont non religieux. Insister pour que toutes les écoles se conforment à leur vision éducative n’est guère une recette pour l’harmonie sociale. Alors, comment pouvons-nous concevoir nos systèmes éducatifs pour gérer des différences profondes ? La solution éprouvée est le pluralisme. En tant que Dr Ashley Berner de l’Université Johns Hopkins rapports, l’écrasante majorité des démocraties prospères ne considèrent pas l’éducation comme le domaine exclusif d’un État laïc. Au contraire, l’État, les individus et la société civile jouent des rôles tout aussi importants dans l’éducation de la prochaine génération.
La démocratie suppose diverses perspectives. Éduquer pour une démocratie forte n’exige rien de moins. C’est pourquoi la plupart des systèmes éducatifs démocratiques du monde offrent un financement public à une grande variété de types d’écoles, y compris les écoles religieuses, car elles aussi forment des citoyens pour le bien commun.
Plutôt que de révoquer les droits constitutionnels des catholiques, étendons le financement des écoles religieuses à tout communautés religieuses au Canada. Mais ne nous arrêtons pas là. Continuons également à protéger les droits du groupe minoritaire le plus audacieux du Canada — les laïcs. Plutôt que d’éliminer les perspectives concurrentes, laissez le pluralisme s’épanouir.
David Hunt est directeur de l’éducation au think tank Cardus.