mercredi, novembre 27, 2024

Une étude suffocante et claustrophobe de Mary, reine d’Écosse

Rona Morison (comme Agnes) et Douglas Henshall (comme James Melville) dans Mary, au Hampstead Theatre – Manuel Harlan

Quoi qu’elle ait fait ou fera d’autre, Rona Munro mérite une place dans les annales pour The James Plays; sa trilogie sur les rois écossais du XVe siècle – imprégnée d’apprentissage mais viscérale, riche et captivante – a été un triomphe au National en 2014.

Elle vient de dévoiler la suite, James IV, qui termine maintenant sa tournée en Ecosse. James V est en attente de production mais, dans un léger saut, nous obtenons maintenant son interprétation de Mary, reine d’Écosse – de loin la figure la plus familière, et la mère, bien sûr, de James VI, «notre» James I; le projet servira ainsi de cours accéléré sur l’émergence de la monarchie britannique ainsi que de « coffret » théâtral adapté à l’ère de la Couronne.

Il se pourrait bien que, lorsqu’elle est regardée dans le cadre du cycle, Mary, une pièce de chambre pour trois acteurs principaux, aiguise la saga à un point satisfaisant. Il accentue utilement les parallèles avec les femmes d’aujourd’hui, en particulier après MeToo, dans sa discussion sur la vulnérabilité sexuelle de la reine et son argument sur le degré auquel elle a été contrainte, ou sous contrôle, à des moments cruciaux. Vu seul, cependant, tout en mettant en valeur le talent d’écrivain de Munro, et présenté avec une précision imposante et une splendeur lambrissée par Roxana Silbert, il se sent trop étouffant et claustrophobe dans sa ligne de recherche étroite.

Racine et non Shakespeare est le point de comparaison ici car Mary reste, de manière tout à fait contraire, à peine vue (aperçue deux fois) et fait plutôt l’objet d’un débat prolongé et complexe. Situé au palais de Holyrood en 1567, l’action raréfiée commence avec le courtisan James Melville (un personnage réel, incarné avec un maintien solide et une gravité cérébrale par Douglas Henshall) exigeant qu’un domestique, le fictif Thompson (un Brian Vernel de plus en plus direct) veille à ce que la reine ne soit pas empêchée de partir, pour assurer sa sécurité du comte de Bothwell et de ses hommes. Une autre servante, Agnes (Rona Morison, curieusement lumineuse, continuellement intéressante), argumente contre Catholic Mary, l’accusant de complicité « putain » dans son deuxième mari, le récent meurtre de Lord Darnley (Bothwell le principal suspect).

Le nœud de la conversation s’épaissit après le prétendu enlèvement notoire de Mary par Bothwell, les personnages changeant de statut et de point de vue. Thompson cajole Melville pour qu’il renonce à Mary pour faciliter la succession, Melville révèle la violation sexuelle de la reine aux mains de Bothwell, et lui-même comme un spectateur perturbé et inadéquat, tandis qu’Agnès est prise en empathie par l’empathie pour Mary. Un chœur féminin se précipite pour former un cri de guerre culminant d’inquiétude fraternelle. Mais cette recrudescence d’activité se fait sentir trop peu trop tard : les points sont bien faits, mais le pouls est trop rarement accéléré.

Jusqu’au 26 novembre. Billets : 020 7722 9301 ; hampsteadtheatre.com

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