Poilievre comble presque toutes les divisions chroniques des élections fédérales canadiennes
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Dès que Pierre Poilievre a remporté la direction du Parti conservateur du Canada, les experts habituels ont commencé à débiter les raisons pour lesquelles il ne peut pas battre le premier ministre Justin Trudeau aux prochaines élections fédérales. Ils ont tort. Comme la semaine dernière Sondage Nanos révélé, Poilievre a déjà devancé Trudeau – et son soutien ne fera que croître.
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Pourquoi? Parce que Poilievre comble presque toutes les divisions chroniques des élections fédérales canadiennes. Pas seulement dans ce qu’il dit – parler est bon marché, après tout – mais dans la façon dont il a vécu sa vie.
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Pour commencer, il comble le fossé entre le centre et l’ouest du Canada. En tant que député, il a représenté des circonscriptions de la région d’Ottawa pendant plus d’une décennie. Mais il a grandi à Calgary. À l’époque universitaire, il a été actif au sein du Parti réformiste, puis de la politique de l’Alliance canadienne. Il est aussi à l’aise de se promener à Calgary qu’à Ottawa.
Poilievre comble également le clivage franco-anglais. Il a été adopté et élevé par une famille francophone et parle lui-même couramment le français. Mais il a été éduqué en anglais et compte qu’il a sa première langue. Ses deux enfants fréquentent une garderie en immersion française, mais à la maison, ils parlent autant l’espagnol que l’anglais. Bienvenue au Canada du 21e siècle!
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Poilievre comble le clivage Québec-Alberta. Il sait qu’aucune des deux provinces n’aime se faire dire quoi faire par Ottawa. Dans son discours de victoire le soir où il a remporté la direction du PCC, il s’est adressé — en français — directement aux nationalistes québécois. Il a promis de libérer les Québécois du gouvernement centralisé et éveillé d’Ottawa et de leur redonner espoir et leur capacité à préserver leur langue et leur culture uniques.
Mais son message — que le fédéralisme lui-même est une forme de liberté ; que des provinces fortes et autonomes favorisent une véritable diversité canadienne — résonne aussi bien dans les Prairies qu’au Québec. Combinez cela avec ses engagements à libérer le développement pétrolier et gazier et à aider à faire du Canada « le grenier du monde », et il est facile de comprendre pourquoi le député de l’Ontario va balayer l’Ouest canadien.
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De manière tout aussi significative, Poilievre comble le fossé entre les vieux et les jeunes. Ses valeurs conservatrices traditionnelles en petit c résonnent chez de nombreux baby-boomers comme moi. Mais sa rhétorique enflammée convient également aux générations X et à la génération Y. Il n’a pas peur de s’attaquer aux icônes canadiennes comme CBC. Ils aiment son irrévérence. Ils voient également en lui un collègue de la génération Y dont la famille a fait face aux mêmes défis de logement abordable et de garde d’enfants qu’eux. Dans son discours de victoire, il a parlé à plusieurs reprises de ces problèmes et s’est engagé à faire quelque chose à leur sujet.
Enfin et surtout, Poilievre – et sa femme charismatique, Anaida – comblent le fossé entre les Canadiens de souche et les immigrants. La famille d’Anaida Poilievre a immigré au Canada du Venezuela en 1995, alors qu’elle n’avait que huit ans. Elle a grandi dans un quartier populaire de Montréal. Elle et ses frères parlent espagnol, français et anglais. Tous ont poursuivi des carrières réussies.
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Poilievre a plaisanté dans son discours de victoire en disant que lors des barbecues du dimanche soir de sa famille élargie, il est souvent désemparé car il est le seul à ne pas parler espagnol. Les Poilievres incarnent la famille multiculturelle du Canada du 21e siècle. Cela résonnera auprès des électeurs swing dans les 905 circonscriptions autour de Toronto.
Et pas seulement les néo-Canadiens, mais tous les Canadiens aimeraient un premier ministre qui ait le sens de l’humour. Quelqu’un qui n’a pas peur de se moquer de lui-même en public. Quelqu’un qui est fier mais pas arrogant. En effet, je parierais que la plupart des gens qui ont regardé son discours de victoire se sentiraient à l’aise d’inviter Pierre et Anaida Poilievre pour un barbecue. À quand remonte la dernière fois que nous avons eu un Premier ministre pour qui vous avez ressenti cela?
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Enfin, Poilievre gagnera parce que les Canadiens sont fatigués, très fatigués, de se faire dire à quel point le Canada est injuste et terrible. Trudeau, ses ministres éveillés et les médias de gauche du Canada nous bombardent quotidiennement de leurs récits sur le gâchis raciste, sexiste, homophobe et colonialiste que nous sommes – et que le gouvernement libéral à Ottawa est là pour nous sauver de nous-mêmes.
L’histoire du Canada n’est pas parfaite. Mais celui d’aucun autre pays non plus. Regardez autour du monde et vous verrez des exemples bien pires de racisme, de persécution religieuse, de sexisme et d’homophobie. Dans le monde d’aujourd’hui, selon presque toutes les normes, le Canada se classe aussi haut ou plus haut que tout autre pays comme le meilleur endroit où vivre, travailler et élever une famille.
C’est pourquoi des immigrants du monde entier affluent au Canada depuis les quatre dernières décennies. Ils viennent ici parce que leur famille et leurs amis qui sont déjà ici leur ont dit à quel point la vie au Canada est meilleure : des emplois plus nombreux et de meilleure qualité, des quartiers plus sûrs, de meilleures écoles et des possibilités pour leurs enfants. Bref, « la paix, l’ordre et le bon gouvernement », ce qui est de plus en plus rare dans le monde d’aujourd’hui.
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Pierre et Anaida Poilievre incarnent ce message d’espoir, d’opportunité et d’optimisme. Écoutez son discours de victoire, où il remercie ses parents, « deux professeurs d’école qui m’ont adopté d’une mère adolescente. Ils m’ont appris que peu importait d’où je venais mais où j’allais. Que peu importait qui je connaissais mais ce que je pouvais faire. C’est l’espoir dont je veux que mes enfants héritent.
À quand remonte la dernière fois que les Canadiens ont eu l’occasion de voter pour un premier ministre comme celui-ci?
Poste nationale
FL (Ted) Morton est professeur émérite et membre exécutif de la School of Public Policy de l’Université de Calgary. Il est également ancien ministre de l’Énergie et ministre des Finances du gouvernement de l’Alberta.
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