Comparez cela à Ottawa, où il semble y avoir eu peu de planification préalable en ce qui concerne un afflux de camions et d’autres véhicules roulant dans le centre-ville de la ville. Une fois ces véhicules garés et le château gonflable et le bain à remous installés, mettre fin à la manifestation est devenu beaucoup plus difficile.
La police peut expulser de force des manifestants d’une zone pour protéger des infrastructures critiques pour des raisons de sécurité publique.
Cela s’est produit avec le blocage du pont Windsor-Detroit Ambassador, en utilisant la législation ontarienne sur l’état d’urgence et une injonction pour mettre fin au blocus des camionneurs la veille du jour où le gouvernement Trudeau a invoqué la Loi fédérale sur les urgences.
Bien que cela puisse sembler contre-intuitif, les infrastructures essentielles n’étaient pas perturbées à Ottawa.
Des mesures ont été prises pour maintenir le fonctionnement du Parlement et de nombreux politiciens et fonctionnaires travaillaient à domicile en raison de la COVID-19.
Enfin, le nombre réduit de personnes entrant au Parlement a pu le faire en toute sécurité.
Du point de vue de la sécurité nationale aujourd’hui, si un gouvernement ne peut pas fonctionner alors qu’il y a une manifestation bruyante mais pour la plupart pacifique à l’extérieur, alors soit les agences de sécurité nationale, soit le gouvernement, soit les deux, sont incompétents.
Dans ces circonstances, invoquer la loi sur les mesures d’urgence pour mettre fin à une manifestation largement pacifique devrait être un embarras international et risque de légitimer les affirmations des manifestants concernant les excès du gouvernement.
Prétendre que la manifestation d’Ottawa était violente est ridicule, en particulier par rapport à l’assaut du 6 janvier 2021 contre le bâtiment du Capitole des États-Unis, où les politiciens et les membres du personnel fuyaient littéralement les émeutiers pour sauver leur vie.
À Ottawa, quelques personnes parmi des milliers agitant des drapeaux confédérés et à croix gammée en criant « nous avons pris le contrôle du pays », ne signifient pas qu’ils ont réellement pris le contrôle du pays, ni qu’ils ont parlé au nom de tous les manifestants.
Utiliser la Loi sur l’état d’urgence de cette manière pour briser une manifestation bruyante et bruyante mais essentiellement pacifique contre le gouvernement qui aurait pu être gérée par des services de police compétents et l’application des règlements, crée un dangereux précédent.
Cela sape tout le concept de planification d’urgence et ce qui est considéré comme une véritable urgence au Canada.
Le gouvernement aurait pu engager les manifestants à un certain niveau pour leur permettre d’exprimer leurs frustrations concernant les mandats de vaccination et les passeports.
Mais cela n’a pas été fait.
Compte tenu de la performance du gouvernement fédéral à ce jour sur cette question, c’est un miracle que les capacités des premiers intervenants aient pu sauver le gouvernement de lui-même — jusqu’à présent.
— Vézina est le PDG de Prepared Canada Corp. et enseigne la gestion des catastrophes et des urgences à l’Université York. Il est joignable au [email protected]