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La version initiale de l’application mobile ArriveCAN du gouvernement fédéral ne coûtait que 80 000 $ il y a deux ans, selon une ventilation des coûts. Mais il devrait encore coûter un total de 54 millions de dollars d’ici mars 2023 en raison des multiples mises à jour, des avantages sociaux, du support technique et du respect des normes pour les utilisateurs handicapés.
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L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a partagé avec le National Post une ventilation des coûts, qui doivent être examinés par un comité parlementaire.
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Les coûts indiqués comprennent 8,8 millions de dollars pour plus de 70 mises à jour de l’application et du site Web connexe à mesure que les mesures frontalières liées à la COVID-19 ont changé, 7,5 millions de dollars pour le centre d’appels de Service Canada pour les voyageurs et 5,2 millions de dollars pour la gestion des données afin de recueillir, signaler et surveiller mesures aux frontières et résultats.
Un autre 4,9 millions de dollars est répertorié comme «coûts indirects associés au projet, y compris les avantages sociaux des employés, les locaux et les paiements à d’autres ministères».
Le reste des coûts est principalement associé aux justificatifs de sécurité, dont 4,6 millions de dollars pour authentifier la preuve de vaccination délivrée par les provinces et les territoires, 4,6 millions de dollars pour les services d’hébergement en nuage et 4,5 millions de dollars pour le soutien technique fourni aux voyageurs, aux compagnies aériennes et aux aéroports.
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Un montant supplémentaire de 4,5 millions de dollars a été utilisé pour construire et entretenir d’autres systèmes informatiques pour soutenir les mesures sanitaires aux frontières. Un autre 2,3 millions de dollars a été budgété pour répondre aux normes du gouvernement du Canada en matière de cybersécurité, tandis que 1,7 million de dollars étaient destinés à «s’assurer que l’application et le site Web étaient accessibles aux utilisateurs handicapés». Un dernier montant de 3,8 millions de dollars a été budgétisé en tant que fonds « d’urgence ».
Un comité parlementaire a prévu lundi de tenir des audiences sur les coûts associés à ArriveCAN. Les efforts des conservateurs pour faire témoigner des ministres fédéraux ont été annihilés par les libéraux, avec l’appui du Bloc québécois et du NPD.
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Les conservateurs ont tenté d’adopter une motion pour faire comparaître pas moins de cinq ministres devant le comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires, ainsi que les organisateurs d’un récent «hackathon», où des programmeurs privés ont démontré qu’ils étaient capables de recréer l’application ArriveCAN au cours d’un week-end, à une fraction du coût de 54 millions de dollars.
Le membre du comité et député conservateur Kelly McCauley avait demandé des témoignages des anciens et actuels ministres de la Santé Patty Hajdu, Jean-Yves Duclos, des anciens et actuels ministres de la Sécurité publique Bill Blair et Marco Mendicino, et de la ministre des Approvisionnements Helena Jaczek. McCauley a également demandé un minimum de six réunions pour étudier la question.
Le membre du comité et député libéral Anthony Housefather, avec l’appui des députés du Bloc et du NPD, a accepté deux audiences, avec la possibilité d’une troisième si nécessaire. Au lieu de faire témoigner des ministres, le comité fera comparaître des fonctionnaires de Services publics et Approvisionnement, de l’Agence de la santé publique du Canada, de Sécurité publique Canada et de l’Agence des services frontaliers du Canada.
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Il y aura également des témoignages de Kristian Firth et Darren Anthony de GCstrategies, la société engagée pour développer l’application ArriveCAN, et qui a remporté des millions de dollars en contrats du gouvernement fédéral. Mark Webber, président du Syndicat des douanes et de l’immigration, sera également appelé à témoigner.
Les programmeurs impliqués dans le hackathon ne sont pas programmés pour témoigner, bien que le comité se réserve le droit d’ajouter d’autres témoins s’ils s’étendent à un troisième jour d’audiences.
McCauley a accusé Housefather d’exclure des témoins comme un moyen de « pousser à éviter la transparence » sur les coûts réels associés à l’application ArriveCAN.
«Je ne veux pas m’asseoir et écouter des bureaucrates lire des points de discussion sur la qualité de ce programme, le nombre de vies qui ont été sauvées, etc. Les Canadiens veulent savoir pourquoi cela coûte si cher, quelles alternatives à l’utilisation du GC étaient et comment ils aurait pu offrir ce programme pour beaucoup moins d’argent », a-t-il déclaré. « Je pense que l’exclusion des experts de l’industrie neutraliserait fondamentalement l’étude. »
Housefather, qui est secrétaire parlementaire du ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, a rejeté les suggestions selon lesquelles des experts en technologie impliqués dans un hackathon pourraient aider à mieux comprendre les coûts associés à la production de ce type d’application.