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La société d’abondance (1958), le livre le plus largement influent de John Kenneth Galbraith, se distingue des travaux d’analyse économique par son style d’écriture accessible, qui rend les concepts et les arguments économiques complexes compréhensibles pour le lecteur populaire. L’expression de Galbraith « sagesse conventionnelle », un concept clé introduit dans La société d’abondance, est entré dans le langage courant de manière si omniprésente qu’il est maintenant utilisé pour décrire une variété de concepts qui ne sont pas nécessairement liés à la théorie économique.
Galbraith affirme que la sagesse conventionnelle de la pensée économique aux États-Unis est basée sur la théorie économique européenne du XIXe siècle et n’est plus adaptée au phénomène sans précédent d’abondance de masse atteint par la société américaine au XXe siècle. Il critique l’importance excessive accordée aux taux de production élevés comme mesure de la prospérité économique, suggérant que d’autres facteurs peuvent être plus importants. Il affirme en outre que la théorie économique doit prendre en compte l’importance de la publicité dans la création artificielle de taux de consommation élevés pour soutenir des taux de production élevés.
Les principales préoccupations de Galbraith dans la réévaluation de l’économie américaine comprennent : la nature de la richesse américaine ; la relation entre la production, la consommation et la publicité ; le problème persistant de la pauvreté et des inégalités économiques ; et des facteurs changeants dans des préoccupations économiques telles que l’emploi, l’inflation et la dette des consommateurs. Il préconise finalement une plus grande emphase sur la taxe de vente au-dessus de l’impôt foncier ; des dépenses publiques plus importantes pour des services publics tels que l’éducation et les soins de santé ; et un objectif national d’élargir la « nouvelle classe » de citoyens capables de poursuivre un travail qu’ils trouvent intrinsèquement agréable.
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