De nouvelles recherches ont montré que les deepfakes vocaux sont de plus en plus faciles à repérer en tant que recréations synthétiques de voix réelles, grâce à l’anatomie de nos voies vocales.
Des chercheurs de l’Université de Floride ont mis au point une méthode de simulation d’images des mouvements apparents d’un appareil vocal humain (s’ouvre dans un nouvel onglet) pendant qu’un clip vocal – vrai ou faux – est lu.
Le professeur d’informatique et de sciences et d’ingénierie de l’information Patrick Traynor et le doctorant Logan Blue ont écrit qu’eux-mêmes et leurs collègues avaient découvert que les simulations provoquées par des deepfakes vocaux n’étaient pas limitées par «les mêmes limitations anatomiques que les humains ont», certaines mesures des voies vocales ayant «le même diamètre relatif et même consistance qu’une paille ».
Bien que les scientifiques commencent à repérer les deepfakes vocaux avec simulation et comparaison anatomique, le risque qu’une personne ordinaire soit trompée par un deepfake – ce qui pourrait conduire à un vol d’identité – reste un problème.
Les gens ordinaires n’ont pas encore accès à ces outils. Même s’ils le font un jour, les utilisateurs auront encore du mal à interpréter ces données jusqu’à ce que des outils de détection audio intuitifs et largement disponibles se matérialisent.
Parce qu’il est si difficile pour les yeux et les oreilles normaux de détecter les deepfakes, les conseils d’experts à ce sujet ne sont pas encore largement connus ou disponibles. Les gens sont également moins disposés à critiquer sainement ce qu’ils voient et entendent sur Internet, le téléphone ou tout autre média qui crée un niveau de déconnexion entre ce qui se passe réellement.
« L’incrédulité par défaut », où les gens deviennent sceptiques à propos de tout ce qu’ils voient et entendent qui ne provient pas d’une source fiable, est une tactique utile ici. Le problème dans le problème est que tout le monde n’adoptera pas cette stratégie, car ils ne comprennent pas la menace et refusent de s’y engager.
L’éducation aux médias est une compétence essentielle depuis un certain nombre d’années maintenant, car n’importe qui a pu tomber sur la désinformation électorale ou des théories du complot sans fondement, mais les écoles ne sont pas intéressées à l’enseigner (s’ouvre dans un nouvel onglet)et il reste le problème de combler ce déficit de compétences chez les adultes.
Ce manque de compétences est la façon dont les fausses nouvelles ont proliféré et se sont ancrées dans nos sociétés et dans nos relations avec nos proches. Pour cette raison, toute personne soucieuse de l’éducation aux médias de ses proches devrait envisager d’investir dans protection contre le vol d’identité pour les familles.
L’essor du deepfake audiovisuel convaincant a une fois de plus soulevé la nécessité d’un programme structuré et généralisé pour éduquer les utilisateurs à l’éducation aux médias, et l’importance d’appliquer la pensée critique à tout ce qui n’est entouré que du plus mince voile d’authenticité.
Par la conversation (s’ouvre dans un nouvel onglet)