Un rappel de plus que les gouvernements doivent constamment revoir leurs réglementations
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Pendant des décennies, l’industrie canadienne de la restauration a demandé aux gouvernements provinciaux la permission de vendre de l’alcool avec leurs commandes à emporter et à livrer. Et pendant des décennies, la réponse a toujours été la même : « Non ! »
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Il a fallu une pandémie mondiale pour que les gouvernements provinciaux du Canada acceptent enfin de modifier les règles. Et ce qui est arrivé? Le ciel est-il tombé ? À peine. Nouvelle recherche de SecondStreet.org montre que les nouvelles règles ont causé très peu de problèmes à l’échelle nationale, ce qui rappelle encore une fois que les gouvernements doivent constamment revoir leurs réglementations et moderniser ou éliminer les règles inutiles.
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En guise de contexte, Restaurants Canada, une association industrielle comptant 30 000 membres de services alimentaires à travers le pays, a déclaré à SecondStreet.org que les gouvernements soutenaient généralement qu’il y avait trois raisons pour lesquelles les restaurants ne pouvaient pas vendre d’alcool avec des commandes à emporter et à livrer : cela encouragerait la surconsommation d’alcool. ; les mineurs auraient plus facilement accès; et cela réduirait les ventes des magasins qui vendaient de l’alcool, y compris les magasins d’alcool gérés par le gouvernement.
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Après le déclenchement de la pandémie, les gouvernements ont imposé de sévères restrictions aux restaurants dans tout le pays – les obligeant à fermer leurs opérations de restauration dans les premiers jours de COVID à restreindre la capacité de restauration une fois qu’elle a été à nouveau autorisée. Autoriser les restaurants à vendre de l’alcool avec des commandes à emporter et à livrer était un petit moyen pour les gouvernements de les aider à gagner un peu plus d’argent, car beaucoup avaient du mal à rester en affaires.
Le changement a été accueilli avec des éloges dans l’industrie de la restauration au Canada. Tony Siwicki, propriétaire du restaurant Silver Heights à Winnipeg, a déclaré à SecondStreet.org que le changement de politique avait permis à son entreprise de gagner des fonds supplémentaires pour l’aider à payer ses factures et à employer des gens pendant une période difficile. Dans l’ensemble, les restrictions COVID étaient très coûteuses, mais ce nouveau changement a au moins un peu aidé.
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En réponse à notre demande d’accès à l’information, toutes les provinces sauf le Québec ont fourni des données sur les plaintes et les violations découlant de la nouvelle politique. À l’échelle du Canada, il n’y a eu que 106 plaintes au cours de la première année suivant la modification de la politique et encore moins concernant des violations réelles. Quoi qu’il en soit, les problèmes semblent minuscules compte tenu du nombre de milliers de restaurants qui ont bénéficié de la vente d’alcool avec leurs commandes à emporter et de livraison et du nombre incalculable de consommateurs canadiens qui ont profité de cette option.
L’une des plaintes les plus courantes concernait les restaurants vendant des boissons mélangées avec des commandes à emporter et à livrer, ce qui était contraire aux règles de la plupart des provinces. Le plus souvent, ce problème était résolu en demandant aux bureaucrates de passer en revue les nouvelles règles avec les entreprises qui les avaient enfreintes.
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Toutes les provinces n’ont pas fourni une ventilation des plaintes qu’elles ont reçues, mais dans les six provinces qui l’ont fait, il n’y avait qu’une seule plainte liée à l’obtention d’alcool par des mineurs et pas une seule plainte concernant la surconsommation.
Pendant des décennies, des restrictions strictes sur la façon dont l’alcool pouvait être vendu ont incommodé les consommateurs et freiné les entreprises sans raison valable. Il y a là une leçon clé pour les gouvernements : remettez en question vos hypothèses sur « tous les problèmes » qui surgiraient d’un assouplissement ou de l’élimination de vos règles. La création de comités permanents chargés d’examiner en permanence les plaintes des entreprises et des citoyens concernant la paperasserie serait un pas dans la bonne direction.
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Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, les formalités administratives inutiles coûtent cher aux entreprises 11 milliards de dollars chaque année. Ces coûts sont inévitablement répercutés sur les consommateurs, nous sommes donc tous touchés d’une manière ou d’une autre.
En Alberta, un restaurant ne peut pas accepter un réfrigérateur gratuit de 13 pieds cubes d’un fournisseur. Un réfrigérateur de 12 pieds cubes est acceptable, mais un réfrigérateur plus grand bouleverserait en quelque sorte l’univers. D’autres provinces ont des obstacles similaires aux restaurants qui acceptent des articles promotionnels de fournisseurs. Pourquoi? Le Canada connaît de nombreux problèmes urgents, notamment la crise des soins de santé et du logement. Et les gouvernements paient du personnel pour surveiller les produits gratuits que les entreprises de bière donnent aux restaurants familiaux ? Plus tôt les gouvernements réduiront toute la bureaucratie, plus tôt nous en profiterons tous.
Santé !, skol ! à une meilleure politique publique.
Poste financier
Colin Craig est président de SecondStreet.orgun groupe de réflexion canadien.