La dernière enquête internationale sur le bonheur a révélé que les Canadiens sont devenus considérablement moins heureux
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J’ai été surpris mais pas choqué lorsque la dernière conférence internationale enquête sur le bonheur constaté que les Canadiens sont devenus considérablement moins heureux. En 2012, lorsque l’enquête a été publiée pour la première fois, nous étions Quatrième-pays le plus heureux du monde. Cette année nous sommes 15e.
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L’indice de bonheur utilisé pour créer ce classement est basé sur l’évaluation subjective des répondants à l’enquête de l’endroit où ils se trouvent sur une échelle de zéro (le moins heureux) à 10 (le plus heureux). Comme dans toutes les enquêtes qui reposent sur l’utilisation de critères subjectifs, les résultats doivent être traités avec scepticisme. Mais puisque les mêmes raisons de scepticisme existent pour tous les pays de l’enquête aujourd’hui et il y a dix ans, les causes de cette baisse de notre classement méritent d’être examinées.
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Le bonheur de chaque individu est influencé par de nombreuses choses très personnelles, mais il est possible d’identifier certains facteurs qui sont presque certainement partagés par la plupart des Canadiens. Par exemple:
• Inflation a fait chuter les revenus réels, récemment à 8,1 % par an, et de nouvelles hausses de prix sont attendues dans les mois à venir. Les politiques visant à stopper l’inflation sont susceptibles de causer des problèmes économiques importants.
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• Le coût du logement par rapport au revenu (abordabilité) est la composante la plus importante de l’inflation. Il a fortement augmenté et a fait des plus grandes villes du Canada parmi les moins abordables au monde.
• Le gouvernement fédéral du Canada dette a atteint son plus haut niveau en temps de paix. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, comme on s’attend généralement à ce qu’ils le fassent, le coût de leur service et le fardeau fiscal qui en résulte pour les contribuables augmenteront également.
• Santé et soins de santé ont de graves répercussions sur le bonheur des Canadiens. Beaucoup d’entre nous ne peuvent pas trouver de médecin de famille et font face à de longues attentes pour consulter des spécialistes et avoir accès aux services d’urgence, à l’imagerie médicale et à la chirurgie nécessaire. Par ces mesures et de plusieurs autres manières, nous faisons très mal en comparaison avec d’autres pays développés offrant des soins de santé universels et gratuits à leurs citoyens.
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• Les immigrants ont besoin de logements, de soins de santé, d’éducation et d’installations récréatives publiques, qui manquent tous. Dans les années 1980, les immigrants étaient au nombre d’environ 100 000 par an. Depuis, leur nombre n’a cessé d’augmenter et sera 400 000 en 2023.
• La liberté d’expression est essentielle au fonctionnement des démocraties libérales, mais ces dernières années, elle est devenue de plus en plus restreinte. Les codes du politiquement correct dominent les conversations dans les universités et sur les pages des médias populaires. Les contrevenants à ces codes sont « annulés » par des tuteurs autoproclamés, généralement sans possibilité de légitime défense.
• Dans le passé, le rôle principal des gouvernements était de créer des chances égales de réussite dans la vie, mais maintenant, de plus en plus, il s’agit d’égaliser les résultats. Ce faisant, les gouvernements imposent des taxes et des réglementations qui faussent gravement les incitations à travailler, à épargner, à investir, à prendre des risques et à posséder des biens. De telles politiques non seulement ralentissent la croissance économique, mais sont considérées par beaucoup comme injustes.
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• Un autre aspect important de cette politique de redistribution que de nombreux Canadiens considèrent comme injuste concerne règlements obligeant les employeurs à accorder diverses formes de préférence d’embauche aux femmes et aux membres des minorités visibles même si d’autres Canadiens ont les mêmes qualifications, compétences et habitudes de travail.
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• Dans le passé, le public pouvait tenir les politiciens responsables des politiques environnementales et sociales qu’ils créaient. Maintenant, sous le nouveau Système ESG de telles politiques seront élaborées par des entreprises sans la responsabilité traditionnelle envers le public.
• Le gouvernement fédéral du Canada a promis de concevoir des politiques conformes à «Grande réinitialisation« et « Reconstruire mieux» paradigmes d’organisation de l’économie et de la société, créant l’inquiétude que le capitalisme démocratique et de marché libre cède de plus en plus la place à la planification gouvernementale et à la redistribution massive des revenus.
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L’espace ne permet pas d’énumérer ici d’autres politiques gouvernementales qui mécontentent de nombreux Canadiens. Mais chaque année, les savants construisent le Indice de liberté économique, qui mesure un large éventail de politiques qui affectent le bonheur. Ils le font sous les rubriques suivantes : taille du gouvernement des pays ; caractéristiques du système juridique et sécurité des droits de propriété; monnaie saine; liberté de faire du commerce international; et réglementation.
Comme il s’avère, des pays’ niveau de liberté économique est fortement corrélé avec le niveau et la croissance de leur revenu par habitant, l’espérance de vie et d’autres indicateurs importants de bien-être économique et social, qui à leur tour semblent susceptibles de déterminer le bonheur. Selon cette mesure, les Canadiens n’ont pas bien réussi récemment. Le classement du pays est passé de la septième place mondiale en 2012 à la 14e place en 2021.
Une étude du OCDE indique ce qui nous attend. Il prévoit que la croissance du revenu par habitant du Canada en 2030 sera la plus faible parmi tous les membres de l’OCDE. Le bonheur est presque certain de suivre la même trajectoire à moins que nous ne voyions un renversement total des politiques gouvernementales dommageables du passé récent.
Herbert Grubel est professeur émérite d’économie à l’Université Simon Fraser et chercheur principal au Fraser Institute.