L’Inde prévoit de rendre obligatoires les applications de prêt autorisées sur les magasins d’applications du pays, la dernière d’une série de mesures récentes prises par le deuxième plus grand marché Internet au monde pour réprimer les prêteurs sommaires et contraires à l’éthique.
La Reserve Bank of India, la banque centrale du pays, préparera une « liste blanche » de toutes les applications légales et le ministère de l’informatique du pays veillera à ce que seules les applications sur liste blanche soient hébergées sur les magasins d’applications, a déclaré le ministère des Finances dans un communiqué.
La banque centrale surveillera également les comptes « mule » ou « loués » pour les pratiques de blanchiment d’argent et examinera et annulera les licences des institutions financières non bancaires si elles sont reconnues coupables, a déclaré vendredi le ministère des Finances.
Les agrégateurs de paiement du pays seront tenus de s’enregistrer dans un délai précis, et le ministère indien des Affaires corporatives s’efforcera d’identifier les sociétés fictives et de révoquer leurs enregistrements pour éviter les abus.
Au cours des derniers trimestres, les autorités indiennes ont réprimé les applications de prêt qui prélèvent des frais exorbitants et utilisent des moyens contraires à l’éthique pour recouvrer les paiements. La banque centrale indienne a déclaré plus tôt ce mois-ci qu’elle allait de l’avant avec de nouvelles directives pour les prêts numériques qui obligeront les entreprises à fournir plus de divulgation et de transparence au profit des consommateurs, ainsi qu’à restreindre plusieurs pratiques commerciales.
Des dizaines d’applications de prêt se sont multipliées en Inde au cours des derniers trimestres, beaucoup offrant des prêts à des clients sans aucune cote de crédit et avec de faibles économies et ont ensuite utilisé des moyens contraires à l’éthique pour récupérer leur argent. Les forces de l’ordre du pays ont procédé à des centaines d’arrestations suite à des plaintes alléguant des abus et du harcèlement de la part d’agents collectant des remboursements au nom d’applications de prêt.
En raison de la pression psychologique exercée par les prédateurs derrière ces plateformes, certains individus se sont également suicidés, selon les médias locaux. Bien que la dernière décision vise à limiter la disponibilité des applications de prêt via les magasins d’applications – une étape audacieuse, certainement – plusieurs de ces applications sont en circulation en dehors des magasins d’applications. Ces liens sont fournis aux clients par SMS et même via des publicités.
Google a déclaré le mois dernier qu’il avait bloqué plus de 2 000 applications de prêt contraires à l’éthique en Inde cette année.
« Le ministre des Finances s’est dit préoccupé par l’augmentation des cas d’applications de prêt illégales offrant des prêts/microcrédits, en particulier aux personnes vulnérables et à faible revenu à des taux d’intérêt exorbitants et des frais de traitement/cachés, et des pratiques de récupération prédatrices impliquant le chantage, l’intimidation criminelle, etc. », a annoncé aujourd’hui le ministère.
« Smt. Sitharaman [Finance Minister] a également noté la possibilité de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale, de violation / confidentialité des données et d’utilisation abusive d’agrégateurs de paiement non réglementés, de sociétés écrans, d’anciens NBFC, etc. pour perpétrer de telles actions.
Apple et Google n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.